Du samedi au samedi dernier, Agadir a vécu une vague de chaleur très forte. Il avait commencé à faire chaud avant, mais le paroxysme était cette fameuse semaine où la température avait dépassé les 48° degrés à l'ombre pour arriver à 50°. Du jamais vu. La chaleur était vraiment inqualifiable et insupportable. Un vent chaud soufflait avec une telle intensité qu'on croyait vivre dans une fournaise. On avait l'impression d'être dans un sauna en plein nature. Tout le monde était dérouté. Avec la chaleur cumulée dans les maisons, il fait très chaud à la fois dehors et dedans. Où s'enfuir. Pas facile à trouver. Même les appareils de climatisation, ventilateurs et autres, on en été affecté. Ils ne brassaient plus que de la chaleur. D'ailleurs beaucoup de climatiseurs sont tombés en panne quand aux commerces d'appareils de froid, ils ont été vidés au dernier. On cherchait la moindre lueur de fraicheur ; il n'en y avait point. Tout le monde souffrait atrocement. On voyait le gens marchaient dans la rue tels des zombies, tellement ils étaient abattus par la forte chaleur. Quant aux personnes âgées et aux enfants nourrissons et malades, ils avaient le plus soufferts et étaient les plus affectés. Beaucoup de familles avaient déserté leurs domiciles pour passer la nuit sur la plage, à la recherche de la fraicheur. L'éclairage de la plage est tombé à point, nommé avec cette chaleur, transformant la sable en un camping où les gens mangeaient, dormaient en famille et veiller, en attendant le lendemain. Et rebelote durant une semaine. Il faut dire que personne n'arrivait à dormir la nuit, tout le monde viellait très tard ou dans le quartier, dans la rue ou sur la plage. La chaleur qu'a connue Agadir durant cette fameuse semaine était vraiment hors normes. On connaissait des journées de Chergui ; mais là c'était vraiment autre chose. Il faut vraiment le vivre pour en mesurer l'atrocité. D'ailleurs, c'était pour la première fois qu'Agadir dépassait toutes les autres villes du Sud, en matière de température. ON a dépassé Marrakech, Ouarzazate, Zagora et en deux jours même Samara. Phénoménal. Pour ceux qui avaient un doute sur le changement climatique, ils étaient bien servis avec cette très forte chaleur. Et dire que durant des années, on se plaignait de la brume qui sévissait durant les mois de juillet et août, surtout de la part des visiteurs nationaux et internationaux qui voulaient bronzer. Et bien, pendant la forte semaine de chaleur, on chercher la moindre petite brume salutaire, il n'y en avait pas. Huit jours et huit nuits d'une chaleur horrible. Les touristes internationaux dont le séjour a coïncidé avec cette forte chaleur n'en croyaient pas leurs yeux et ne comprenaient rien non plus. Entendre parler d'une forte chaleur est une chose, la vivre en est bien une autre. Là ils étaient bien servis, et durant une semaine, eux qui étaient à peine habitué à des « chaleurs » des 20 à 24°. Avec les 48° et 50° l'ombre, ce fut tout simplement l'enfer. Il est regrettable de remarquer l'absence de tout responsabilité citoyenne de la part des Autorités compétentes et des élus, durant cette forte chaleur, notamment dans le volet sensibilisation et mise en garde ainsi que visites de terrain pour s'enquérir de l'état des malades, des personnes âgées dans les hôpitaux et dans les quartiers populaires où vivaient les gens lus défavorisées. Les radios locales existent bel et bien, il fallait les utiliser pour donner des conseils pratiques en permanence à la population et pour les sensibiliser aux dangers de la chaleur. En tout cas si, par hasard, des actions positives ont été faites en la matière, il fallait indiscutablement en informer les médias, voire solliciter leur accompagnement médiatique. Rien de tout cela, dommage. La gestion de proximité, c'est cela, c'est être auprès de la population dans les moments critiques. D'ailleurs, même au niveau de la nouvelle promenade et de la plage qui étaient tous les deux envahies par du monde la propreté laissait à désirer alors qu'il fallait double de vigilance et d'actions pour ramasser les déchets ordures et autres, le plus tôt et le plus efficacement possible, surtout à cause de la forte chaleur qui régnait. Bref il fallait gérer le phénomène de la chaleur, avec sérieux et responsabilité, loin de tout absentéisme administratif et communal. Le ramassage des ordures dans les quartiers populaires s'est fait avec une routine consternante, souvent avec des tas d'ordures qui jonchaient les trottoirs. Incroyable. Dieu merci, on n'a pas signé de gros problèmes de maladie et d'épidémie, malgré les conséquences de cette forte chaleur. D'une manière phénoménale, certains insectes avaient complètement disparus : moustiques, mouches, cafards, sûrement à cause la forte chaleur qui les a dessimés. En tout cas on aura vécu des jours exceptionnels, qu'on n'a pas du tout envie de voir se renouveler. Et c'est avec quel grand plaisir qu'on a attend le retour de la brune d'été salutaire et rafraîchissante.
