43e Mission Multisectorielle du Club Afrique Développement du groupe AWB    CAP 2030 : la CDG clarifie son modèle et assume son rôle    IPO hors norme : Cash Plus attire plus de 80.000 investisseurs    Charte de l'investissement TPE : la réforme de la dernière chance ?    Entre Bamako et Alger, un climat explosif ravivé par l'entrée en scène de l'imam Dicko    Le Canada candidat pour accueillir le Sommet de la Francophonie en 2028    La mascotte officielle de la CAN 2025 dévoilée    SM le Roi donne Sa Haute Approbation pour instituer le 9 décembre de chaque année comme journée nationale de la médiation de service public (Communiqué)    Le Polisario courtise les partis mauritaniens    Le président de Melilla critique l'inaction de Madrid sur les douanes avec le Maroc    Une association demande des excuses à l'Algérie pour l'expulsion des Marocains en 1975    L'Espagne recrute des conducteurs marocains pour combler la pénurie dans le transport routier    Vivo Energy Maroc dévoile ses nouveaux ambassadeurs de marque    Accès au crédit : Un nouveau dispositif européen pour soutenir les MPME marocaines    Côte d'Ivoire : 2,2 millions de personnes branchées    M. Talbi Alami représente S.M. le Roi à la cérémonie d'investiture du Président réélu de la République de Côte d'Ivoire        La stratégie sécuritaire américaine mise sur un élargissement des Accords d'Abraham avec Israël    Lancement de l'AMAZE CanSat Academy au Maroc : une formation spatiale d'excellence inspirée par la NASA    Les marines américaine et marocaine mènent un exercice de tir réel au large d'Agadir    Un membre du Congrès souligne l'engagement stratégique du Maroc dans la défense et le Pacifique    SAR la Princesse Lalla Asmaa inaugure le Centre "Princesse Lalla Asmaa" de Meknès, un pôle régional d'excellence pour une prise en charge complète des enfants sourds et malentendants    Brahim Diaz face à une offre saoudienne de 120 millions d'euros    La CAN 2025 en clair au Royaume-Uni    Préparation CAN 2025 : Rabat lance un programme de formation pour l'excellence hôtelière    Accident tragique à Fnideq : le bilan s'alourdit à six morts après la collision impliquant un camion    Crecimiento del 7,9 % del PIB marroquí en 2024 con una mejora del poder adquisitivo    Assad la nueva mascota de la CAN 2025 en Marruecos inspiran fuerza y orgullo    Tanger–Tétouan : Un chauffeur de taxi arrêté après une course folle à contresens    UNESCO : Le secrétariat général déjoue une manœuvre algérienne sur le caftan    Controverse autour d'un café à Taza : droits d'auteur ou approche punitive ?    Lancement de la deuxième édition du Festival des Talents de Casablanca dédié à la culture et aux arts locaux    France: quatre morts dans le crash d'un petit avion dans l'Ariège    Sahara marocain : la résolution 2797 isole Alger et déclenche un nouvel élan d'investissements    Nuit de chaos à Ouled Ziane : Plusieurs blessés après des incidents impliquant des migrants    Programme alimentaire mondial 2026 : le Maroc réélu au Conseil exécutif    Villes apprenantes : Casablanca et Oujda rejoignent le Réseau mondial de l'UNESCO    Motocyclettes : le prix du permis revu à la baisse    Prévisions météorologiques pour lundi 08 décembre 2025    Football : l'Inter Miami de Lionel Messi sacré champion de MLS    Liga / J15 : Surpris au Bernabeu, le Real Madrid laisse filer le Barça    Carling Cup : Abdeslam Ouaddou décroche son deuxième titre avec Orlando Pirates    Interview avec Erige Sehiri : « Recevoir l'Etoile d'Or à Marrakech, c'est une émotion que je n'oublierai jamais »    Royaume-Uni : Zelensky lundi à Londres pour discuter du projet d'accord de paix américain    Casablanca : le Festival des Talents de retour pour une 2e édition    Le BMDAV assure, tel que stipulé par la loi, la perception et la répartition des droits d'auteur et des droits voisins    MAGAZINE : Karim Bennani, rétro n'est pas de trop    Clôture du FIFM : une 22e édition record, portée par le public et une sélection exigeante    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Climat: le roi adresse un discours au sommet sur la sécheresse et la gestion durable des terres à Abidjan
Publié dans H24 Info le 09 - 05 - 2022

Face au changement climatique, le Maroc a adopté des stratégies d'adaptation et d'atténuation qu'il défend à l'international et qu'il porte au niveau national dans le but de doter le royaume d'«un modèle de gestion inclusif et durable», a souligné le roi, dans un discours adressé au Sommet sur la sécheresse et la gestion durable des terres, qui a ouvert ses travaux lundi à Abidjan.
Le Maroc, conscient que « la lutte contre le changement climatique n'est pas seulement une affaire d'atténuation des émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de gestion durable des terres», s'est engagé sur plusieurs fronts, particulièrement ceux de la préservation des écosystèmes, de la sauvegarde de la biodiversité et de l'atténuation de la précarité des populations vulnérables, relève le Souverain dans ce Discours dont lecture a été donnée par le ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohamed Sadiki.
Cet engagement s'est traduit par des actions entreprises sur les plans régional et international avec, à chaque fois, une déclinaison nationale, poursuit le Roi dans ce discours adressé aux participants à cette rencontre organisée en marge de la 15ème session de la Conférence des Parties de la Convention des Nations Unies pour la Lutte Contre la Désertification.
Ainsi, «le Maroc, qui a abrité la COP 22, est aussi celui qui a révisé à la hausse sa Contribution Déterminée Nationale à 45,5 % de réduction des gaz à effet de serre à l'horizon 2030 », a rappelé dans ce cadre SM le Roi.
Autres exemples éloquents de la déclinaison nationale de cet engagement sans faille pour l'environnement, SM le Roi a cité les stratégies "Forêts du Maroc 2020-2030" et "Génération Green 2020-2030", qui participent de l'objectif d'inverser le processus de dégradation des terres, de réduire l'ampleur de la désertification et d'atténuer ses répercussions, à la faveur d'un développement humain et social.
Lire aussi: Climat: encore des projets de centrales à charbon dans 34 pays, dont le Maroc
Par ailleurs, le Souverain souligne la centralité de la question de l'eau qui se situe «à l'intersection de Notre engagement pour la lutte contre la sécheresse, la sauvegarde de la biodiversité et la préservation des écosystèmes».
Fruit de cette détermination à préserver et protéger cette ressource essentielle à la vie, le "Plan National de l'Eau" mis en place par le royaume sert l'objectif d'assurer la sécurité hydrique et les ressources nécessaires en eau, en quantité et en qualité, indique le Souverain, relevant que le Nouveau Modèle de Développement place la préservation et la promotion des ressources en eau, parmi les enjeux prioritaires d'un modèle de développement aussi ancré dans le présent que tourné vers l'avenir.
Témoin de l'importance que le Maroc attache à ce secteur vital, le "Grand Prix Mondial Hassan II de l'Eau" est à la fois un lieu de prise de conscience globale et un espace prestigieux d'émulation où rivalisent des solutions innovantes, durables et intégrées pour porter la cause de l'eau, tient à préciser le Souverain.
Cette cause ne doit pas être perçue comme « un sujet théorique ou un objet de débat rhétorique » mais plutôt comme « une réalité dure et implacable, qui sévit par des sécheresses de plus en plus fréquentes, de plus en plus intenses et de plus en plus dévastatrices", insiste le Souverain, faisant observer qu'avec plus de 1,5 milliard de personnes impactées dans le monde et plus de 124 milliards de dollars de pertes économiques durant les vingt dernières années, la récurrence des épisodes de sécheresse et la cadence de la dégradation des sols « se posent réellement en défi majeur» au monde d'aujourd'hui.
Voici le texte intégral du discours Royal, dont lecture a été donnée par le ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohamed Sadiki.
« Monsieur le Président de la République de Côte d'Ivoire, Cher Frère,
Mesdames et Messieurs les Chefs d'Etat et de Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les Hauts Représentants des Organisations Internationales et Régionales,
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Je veux, avant tout, féliciter Mon frère, Son Excellence Monsieur Alassane Dramane OUATTARA, Président de la République de Côte d'Ivoire, pour l'organisation réussie de ce Sommet sur la sécheresse et la gestion durable des terres, en marge de la 15ème session de la Conférence des Parties de la Convention des Nations Unies pour la Lutte Contre la Désertification.
Cette initiative louable de Notre Auguste Hôte, est le visage déterminé d'une mobilisation concrète face au problème de la sécheresse qui, dans notre continent africain plus qu'ailleurs, constitue un défi structurel. Elle est, aussi, le reflet éclatant de cette Afrique qui Nous est si chère : l'Afrique entreprenante, qui prend son destin en main.
Le changement climatique n'est pas un sujet théorique ou un objet de débat rhétorique. C'est une réalité dure et implacable, qui sévit par des sécheresses de plus en plus fréquentes, de plus en plus intenses et de plus en plus dévastatrices.
La récurrence des épisodes de sécheresse et la cadence de la dégradation des sols se posent réellement en défi majeur. Durant les vingt dernières années, ils ont impacté plus de 1,5 milliards de personnes dans le monde, et entraîné plus de 124 Milliards de dollars de pertes économiques.
En Afrique, des millions d'hectares sont menacés de désertification en raison de l'avancée du désert, qui progresse dans certaines régions à un rythme de 5 km par an. Or, la dégradation des terres est un multiplicateur de vulnérabilités.
Avec la sécurité environnementale, se trouvent en jeu la sécurité alimentaire, la sécurité humaine et la sécurité « tout court ». Une terre perdue à la vie est une terre gagnée à l'insécurité. Nous le constatons, les zones en prise avec une dégradation extrême des conditions environnementales, sont bien souvent aussi, celles où les conflits éclatent, où les populations sont déplacées et où les groupes terroristes et séparatistes cherchent à s'infiltrer.
Monsieur le Président,
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Force est de constater que le climat change, les ressources hydriques se raréfient, les populations croissent, les villes s'étendent et les terres agricoles se réduisent et se dégradent.
Nous sommes résolument décidés à mener le combat contre cet ennemi commun, par une action coordonnée et solidaire. Plusieurs initiatives régionales phares, adaptées aux réalités africaines, concourent à faire émerger la résilience africaine face à la sécheresse.
Nous saluons, à cet égard, l'Initiative d'Abidjan, qui sanctionnera les travaux de Notre Sommet. Nous formons le souhait qu'elle soit la plateforme d'une mobilisation soutenue et pratique, afin de traduire les engagements politiques en actions concrètes. Dans ce sens, Nous appelons à la mise en place d'une véritable alliance africaine contre la désertification, dotée de ressources financières et technologiques adéquates et propres à une action efficace.
Car, parallèlement à l'échéance conventionnelle de la COP.15 sur la désertification, le Sommet d'Abidjan apporte une logique d'action, qui est la bienvenue. Contre la sécheresse et la dégradation des terres, Notre conviction est faite. L'heure est effectivement à l'accélération de la mise en œuvre de programmes opérationnels de lutte contre la désertification, dans le cadre d'une coopération régionale concrète, pragmatique et renforcée.
Nous nous félicitons que l'Initiative d'Abidjan s'inscrive dans la continuité de l'élan donné par le Sommet Africain de l'Action en faveur d'une co-émergence continentale, que Nous avons organisé à Marrakech en marge de la COP.22 sur le climat. La complémentarité est, effectivement, parfaite entre l'Initiative d'Abidjan, et les trois Commissions Climat pour l'Afrique issues du Sommet de Marrakech de 2016 : la Commission du Bassin du Congo ; la Commission de la Région du Sahel ; et Commission des Etats Insulaires. L'initiative d'Abidjan résonne aussi avec l'Initiative Triple A pour une Agriculture Africaine Adaptée, et l'Initiative 3S pour la Soutenabilité, la Stabilité et la Sécurité en Afrique.
Monsieur le Président,
Excellences, Mesdames et Messieurs,
La lutte contre le changement climatique n'est pas seulement une affaire d'atténuation des émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de gestion durable des terres. Notre combat implique un engagement sur plusieurs fronts, particulièrement ceux de la préservation des écosystèmes, de la sauvegarde de la biodiversité et de l'atténuation de la précarité des populations vulnérables.
Ces efforts, Nous les engageons avec détermination sur les plans régional et international, avec, à chaque fois, une déclinaison nationale.
Ainsi, le Maroc qui a abrité la COP.22, est aussi celui qui a révisé à la hausse sa Contribution Déterminée Nationale à 45.5 % de réduction des gaz à effet de serre à l'horizon 2030. De même, les stratégies d'adaptation et d'atténuation que nous défendons à l'international, sont aussi celles que Nous portons au niveau national, afin de doter Notre pays d'un modèle de gestion inclusif et durable. Les stratégies « Forêts du Maroc 2020-2030 » et « Génération Green 2020-2030 » participent de l'objectif d'inverser le processus de dégradation des terres, de réduire l'ampleur de la désertification et d'atténuer ses répercussions, à la faveur d'un développement humain et social.
A l'intersection de Notre engagement pour la lutte contre la sécheresse, la sauvegarde de la biodiversité et la préservation des écosystèmes, se trouve aussi Notre résolution à préserver et protéger la ressource essentielle à la vie : l'eau.
Le « Plan National de l'Eau » que Nous avons mis en place, sert l'objectif d'assurer la sécurité hydrique et les ressources nécessaires en eau, en quantité et en qualité. De son côté, le Nouveau Modèle de Développement que Nous avons impulsé, place la préservation et la promotion des ressources en eau, parmi les enjeux prioritaires d'un modèle de développement aussi ancré dans le présent que tourné vers l'avenir.
Et, parce que le secteur de l'eau est vital, le « Grand Prix Mondial Hassan II de l'Eau » est à la fois un lieu de prise de conscience globale et un espace prestigieux d'émulation où rivalisent des solutions innovantes, durables et intégrées pour porter la cause de l'eau.
Monsieur le Président,
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Le combat contre la désertification et la dégradation des terres est véritablement une lutte existentielle, qui se pose à tous, et à l'Afrique, avec une acuité singulière. Ce combat ne doit s'achopper ni à l'absence de capacités technologiques, ni au défaut de ressources économiques, ni – encore moins – à un manque de volonté politique.
Réduire les vulnérabilités à la sécheresse ; construire des capacités de gestion durable des terres ; faire converger les efforts régionaux et internationaux ; permettre le déploiement de solutions spécifiques et maîtriser le stress hydrique – tels doivent être les fronts du combat que nous menons à la désertification ; un combat de tous, et de tous les instants ».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.