Les observations du débat enflammé à Charleston, auquel se sont livrés les candidats à l'investiture démocrate avec en point de mire la Caroline du Sud ce samedi, prêtent à Bernie Sanders une autre victoire, voire au pire des cas, une seconde place ce qui constituerait pour lui, dans cet Etat particulièrement, une belle performance. Promise en principe pour la qualité de son électorat à Joe Biden, la Caroline du Sud, si elle venait à basculer pourrait le mettre définitivement hors course. Le troisième des sondages Michael Bloomberg 78 ans a de minces chances de l'emporter samedi. Mais on lui a concédé après sa première apparition ratée la semaine dernière, une bien meilleure prestation cette fois-ci, bien que d'aucuns l'aient estimée trop molle. Le milliardaire n'entrera dans la course que lors du « Super Tuesday » le 3 mars mais cela ne l'a pas empêché de faire passer ses annonces télévisées pendant les pauses du débat. Il a déjà puisé plus de 500 millions de dollars dans sa fortune personnelle pour financer sa campagne. En situation très périlleuse après trois mauvais résultats, la sénatrice progressiste Elizabeth Warren, 70 ans, n'a pas épargné le bonhomme. « Peu importe combien d'argent Michael Bloomberg a, la base du parti démocrate ne lui fera jamais confiance », a-elle affirmé. Mais Elizabeth Warren qui s'est voulue la plus offensive lors de ce dixième rendez-vous avec les téléspectateurs a également égratigné Bernie Sanders, en se présentant comme meilleure alternative à gauche. Pete Buttigieg 38 ans, comme à son accoutumée s'est attaqué à l'investiture éventuelle de Bernie Sanders, sénateur « socialiste » autoproclamé « Moi je vais vous dire ce que sera la facture. La facture, ce sera quatre ans supplémentaires de Donald Trump », a affirmé l'ancien maire de South Bend. Assailli de toutes parts et ciblé par ses rivaux et même les modérateurs, le grand favori des primaires démocrates qui affrontait six candidats (Joe Biden, Michael Bloomberg, Pete Buttigieg, Amy Klobuchar, Tom Steyer et Elizabeth Warren) a su faire face aux accusations et autres allusions lors de ce débat. Bernie Sanders a marteléque son programme même très à gauche était l'arme même pour le porter vers la victoire contre Donald Trump qu'il dépasse du reste dans les sondages. Sommé de s'expliquer pour avoir salué récemment le « programme massif d'alphabétisation » lancé par Fidel Castro après la révolution cubaine dans les années 1950. Il s'est défendu en affirmant que l'ancien président démocrate Barack Obama avait tenu des propos similaires, avant d'affirmer qu'il condamnait sans réserve tous les régimes autoritaires. A un modérateur qui lui a signifié que s'il était élu, il serait le premier président juif des Etats-Unis, Bernie Sanders a rétorqué, « Je suis très fier d'être juif, mais je pense malheureusement, tragiquement, qu'en ce moment en Israël, avec Benjamin Netanyahu, un raciste réactionnaire dirige ce pays ».