Nommé en tant qu'entraîneur intérimaire après l'éviction de Lopetegui, Santiago Solari a signé sur un bilan impressionnant pendant une courte « période d'essai » à la tête du banc de touche madrilène, avant de garder son poste officiellement en permanence ce lundi 12 novembre. Grâce à l'argentin, le Real Madrid a repris du poil de la bête, en réalisant ce que son prédécesseur n'a pas pu atteindre, ou même s'en approcher, pour donner ainsi une lueur d'espoir à ses dirigeants qui souhaiteraient voir un nouveau Zidane sur le banc. Les pures et anciens fanatiques du Real Madrid devront certainement reconnaître Santiago Solari, ce Madridista qui a côtoyé les légendes du football rond sous le maillot des Los Blancos à l'ère des « Galactiques » recrutés par Florentino Pérez. L'argentin semble suivre les traces de son ancien coéquipier Zinedine Zidane et pourrait avoir rendez-vous avec le même destin que le Français pour le reste de son parcours en tant qu'entraîneur du club. Si le degré de succès de Solari peut être comparé à celui de Zidane, c'est parce que les deux anciens champions d'Europe en 2002 ont tranché sur les mêmes décisions et se sont partagés les mêmes tâches dans les travées de la Casa Blanca. En effet, tout comme Zidane, Solari a choisi d'être complètement associé au football même après sa retraite. Après avoir tenté l'expérience de chroniqueur et consultant sportif pour le quotidien espagnol El Pais, le nouveau coach permanent du Real Madrid a décidé de se lancer dans le métier d'entraîneur, grâce à des formations couronnées par une licence permettant de débuter sa nouvelle carrière sur les bancs de touche. Evidemment, son club de cœur Real Madrid lui a offert la même opportunité que Zidane, celle de diriger les catégories des espoirs et des jeunes du club. Solari a ainsi orchestré les cadets du club, puis les juniors, avant de reprendre les rênes du Real Madrid Castilla, l'équipe B des merengues à l'été 2016. Et par pure coïncidence, c'était six mois après la promotion de son prédécesseur et camarade, Zidane (2014-2016), à la tête de l'équipe première et dont tout le monde connaît la suite de l'histoire. La légende vivante française avait assuré l'intérim lui aussi après le limogeage de Rafa Benitez, avant de gagner la confiance totale de Florentino Perez qui lui a confié les commandes du club. A la hauteur d'une telle responsabilité, Zidane a réussi à écrire l'histoire avec le Real Madrid et ancrer son nom en Or dans le livret historique du football européen, en s'adjugeant trois sacres consécutifs en Ligue des Champions, ainsi que plusieurs autres titres. En s'appuyant sur plusieurs points communs entre les deux entraîneurs, notamment la ressemblance au niveau des choix tactiques et la qualité de jeu collectif, Solari s'annonce comme « un successeur sosie » de Zidane, grâce à ses premiers résultats qui le prouvent. Depuis la date de sa prise de service, l'Argentin était bel et bien conscient qu'il aura affaire à un effectif en plein marasme et devrait absolument mener une phase transitoire vers le droit chemin habituel des merengues. Ses poulains qui ont connu un début de saison mitigé sous les ordres de Lopetegui, sont parvenus à se redresser avec leur nouvel coach ambitieux, sérieux mais acharné à porter son club formateur vers la gloire. Pour ses quatre premiers défis, Solari les a tous emportés, avec un changement de niveau très remarquable sur le terrain. Sa dream-team s'est imposée facilement face à Mellila en Coupe du Roi, Viktoria Plzen en Champions League, ainsi que Valladolid et dernièrement Celta Vigo en Liga. Quatre succès avec l'élément le plus déterminant qui manquait visiblement à Lopetegui, à savoir les buts ! 15 réalisations et seulement deux concédés, un ratio qui soulage les joueurs et les met en confiance plus que jamais. Santiago Solari a vite conquis les coeurs des madridistas et de ses pensionnaires qui l'ont maintenu jusqu'en fin de cette saison, sans négliger le fait qu'il soit très apprécié dans le vestiaire madrilène, qui se réserve toujours le droit de veto pour trancher sur la validité d'un entraîneur digne de le commander. Réussira-t-il à faire ranger le parcours somptueux de Zidane dans les oubliettes ou au moins combler le vide qu'a laissé ce dernier ? Seuls les résultats et les titres peuvent l'emmener vers les portes de l'histoire du Real Madrid. Solari aura devant lui toute une saison, pour prouver qu'il mérite ce qu'on pense actuellement de lui. Bon vent !