L'élection des nouveaux membres non permanents au Conseil de sécurité des Nations Unies reflète une recomposition politique significative, désormais plus encline à entériner une lecture réaliste du conflit artificiel autour du Sahara. Elle scelle également l'échec cuisant d'une diplomatie algérienne enfermée dans des postures conflictuelles, au moment où la communauté internationale exige des solutions viables, pragmatiques et tournées vers la paix. L'élection de cinq nouveaux membres non permanents au Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2026-2027 marque un nouveau tournant dans la dynamique politique autour du dossier du Sahara marocain. Le Bahreïn, la République démocratique du Congo, le Libéria, la Lettonie et la Colombie siégeront à partir du 1er janvier 2026, succédant notamment à l'Algérie, dont le mandat s'achèvera sans résultats tangibles en faveur de la thèse séparatiste qu'elle soutient avec insistance. Durant son mandat, Alger avait misé sur sa présence au Conseil pour tenter d'orienter les décisions onusiennes en faveur de ses positions sur le Sahara. Mais au terme de deux années d'efforts diplomatiques, la réalité est sans appel, l'Algérie n'a pas réussi à infléchir la trajectoire du Conseil, ni à obtenir une quelconque inflexion dans le traitement du dossier. Au contraire, la période a été marquée par une montée en puissance des soutiens internationaux au plan marocain d'autonomie, et par l'ouverture de plusieurs consulats dans les provinces du Sud, consacrant de facto la légitimité marocaine sur le territoire. L'élection du Bahreïn, du Libéria et de la RDC, trois pays parmi les plus fermes défenseurs de l'intégrité territoriale du Maroc, est perçue par les observateurs aguerris comme une victoire diplomatique stratégique. Le Bahreïn, premier pays arabe à ouvrir un consulat général à Laâyoune en 2020, incarne cette alliance indéfectible. La RDC, tout comme le Libéria, ont aussi officialisé leur soutien en inaugurant des représentations consulaires au Sahara et en participant activement aux conférences de soutien au plan d'autonomie marocain. Ainsi, les Etats qui accèdent au Conseil de sécurité reflètent désormais une orientation majoritaire au sein de la communauté internationale, en faveur de la solution marocaine, qualifiée par de nombreux pays de « sérieuse, crédible et réaliste ». Ce glissement progressif en faveur de Rabat ne doit rien au hasard. Il est le fruit d'une stratégie diplomatique structurée, inspirée par la vision du Roi Mohammed VI, articulant souveraineté nationale, partenariat stratégique et développement régional. L'intégration de la dimension économique au traitement politique du conflit a permis de solidifier l'image d'un Maroc en phase avec les réalités du terrain et les normes du droit international. En multipliant les partenariats bilatéraux et les engagements multilatéraux, Rabat a su consolider son réseau de soutien tout en marginalisant les discours séparatistes, de plus en plus perçus comme archaïques et contraires aux dynamiques de paix et de stabilité régionales. Par ailleurs, la recomposition du Conseil intervient à un moment charnière. Plusieurs membres permanents influents, notamment les Etats-Unis, la France et récemment le Royaume-Uni, ont exprimé leur soutien à l'initiative marocaine. Cette convergence crée les conditions d'un repositionnement potentiel du Conseil de sécurité, qui pourrait évoluer d'une simple gestion du conflit à une approche plus contraignante. Une telle transition permettrait d'imposer une solution politique durable, notamment celle de l'autonomie sous souveraineté marocaine, en tant qu'option garantissant la stabilité régionale. Pour les connaisseurs du dossier, il ne suffit toutefois pas que le soutien à la marocanité du Sahara soit affirmé sur le plan bilatéral. La principale attente actuelle concerne la traduction de ces positions dans les décisions formelles du Conseil de sécurité. Le momentum actuel offre une opportunité historique pour faire basculer le traitement du dossier vers une reconnaissance officielle de l'autonomie comme seule voie de règlement politique définitif, dans le respect du droit international et des aspirations régionales à la stabilité.