La Fédération nationale des associations de parents d'élèves du Maroc (FNAPEM) a appelé à la nécessité de prendre des mesures fermes et structurelles pour remédier à un ensemble de contraintes qui continuent de peser lourdement sur le système éducatif national. Elle a notamment exigé une rupture définitive avec l'intervention des associations en tant qu'intermédiaires dans le processus de recrutement des éducatrices et éducateurs de l'enseignement préscolaire. La Fédération a également insisté sur la mise en œuvre d'une approche rigoureuse pour lutter contre la violence scolaire, à travers un durcissement des sanctions à l'encontre des auteurs de ces actes. Dans un communiqué dont Hespress FR a obtenu copie, la Fédération a précisé que ces recommandations s'inscrivent dans le cadre de son rôle national et sociétal, qui vise à « contribuer de manière effective à l'amélioration de la qualité du processus éducatif et au traitement des contraintes entravant le cheminement de la réforme, dans le respect de l'intérêt supérieur de nos filles et de nos fils ». S'agissant de l'enseignement préscolaire, que la Fédération qualifie de « cycle vital », elle a souligné la nécessité de mettre fin à la médiation associative dans les procédures de recrutement, appelant directement le ministère de tutelle à assumer pleinement ses responsabilités dans le développement, la généralisation et l'amélioration de ce niveau d'enseignement. L'objectif étant de garantir la stabilité professionnelle des éducateurs et d'élever la qualité des services éducatifs rendus aux enfants. Concernant la lutte contre la violence en milieu scolaire, la Fédération a exprimé sa ferme condamnation de « toutes les formes de violence au sein de l'environnement scolaire, quelle qu'en soit la source », soulignant que l'établissement scolaire doit demeurer un espace d'éducation, d'apprentissage et de transmission de valeurs. Dans ce cadre, la Fédération a formulé une série de recommandations concrètes, notamment l'organisation de conférences de sensibilisation par ses antennes régionales, le renforcement des rencontres entre familles et établissements scolaires, ainsi que l'attention particulière à accorder aux cas recensés via un accompagnement psychologique et social adapté. Elle a également appelé à la réactivation des mécanismes de la vie scolaire et des clubs éducatifs pour endiguer les phénomènes négatifs, tout en encourageant la collaboration avec les autorités administratives et sécuritaires pour assurer un environnement scolaire sain et sécurisé. La Fédération a insisté sur la nécessité de « ne faire preuve d'aucune tolérance envers les contrevenants », en recommandant un durcissement des sanctions en fonction du degré de gravité et de la récurrence des actes, tout en demandant à ce que ces dispositions soient intégrées de manière explicite dans les règlements intérieurs des établissements scolaires. Abordant la question de l'intelligence artificielle, la Fédération a appelé à une approche proactive pour exploiter ses atouts, en mettant l'accent sur la formation continue des cadres pédagogiques et administratifs, ainsi que sur le renforcement de la cybersécurité afin de garantir une utilisation sûre au profit des élèves. Elle a par ailleurs affirmé que les recommandations issues de la Conférence de Paris, organisée en février dernier, constituent « une référence précieuse pouvant être adoptée pour intégrer l'intelligence artificielle sans compromettre nos valeurs marocaines, notre identité nationale et nos convictions religieuses islamiques ». En ce qui concerne la préparation à la rentrée scolaire 2025/2026, la Fédération a souligné l'impératif d'éviter tout retard dans les opérations d'inscription, de réinscription et d'orientation. Elle a préconisé le lancement de ces procédures dès l'annonce des résultats définitifs des élèves. Elle a également recommandé l'adoption de grilles horaires officielles et claires intégrant les heures de soutien et les activités éducatives, en les considérant comme une « composante à part entière du volume horaire hebdomadaire de l'élève ». Alerte sur la marchandisation des préparations aux concours post-bac Par ailleurs, à la suite de la publication des résultats de la session ordinaire du baccalauréat 2025, de nombreux centres de soutien et de révision ont intensifié la diffusion de leurs publicités sur les réseaux sociaux pour promouvoir leurs offres d'inscription à des préparations spécifiques aux concours des écoles et instituts à accès limité. Cette dynamique a ravivé les alertes lancées par la FNAPEM dénonçant les « frais excessifs » exigés par ces établissements privés. La même source a souligné que « la cupidité dicte les montants pratiqués par bon nombre de centres qui prétendent accompagner les élèves désireux de passer les concours d'accès à ces établissements, exploitant leur ambition et le manque d'alternatives auquel sont confrontés les parents ». Elles ont mis en avant l'existence de « plateformes numériques gratuites qui accompagnent les bacheliers dans leur parcours de préparation aux concours, en toute équité et efficacité ». Dans ce contexte, la Fédération nationale des associations de parents d'élèves a exprimé son opposition à ce qu'elle qualifie de « surcharge inutile pour les familles, contrainte par des concours supplémentaires qui leur imposent des déplacements et des frais matériels excessifs ». Enfin, la Fédération a appelé le ministère de l'Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports à coordonner avec le ministère de l'Enseignement supérieur pour « créer une plateforme numérique nationale qui classera les candidats admis selon le mérite et les affectera aux établissements d'enseignement supérieur en fonction de leurs choix ». Elle a souligné que « les notes des élèves sont déjà disponibles sur la plateforme 'Massar' et peuvent être exploitées de manière rigoureuse et transparente ».