Entre le 4 et le 10 juin 2025, le Maroc a été la cible de 27 cyberattaques, se hissant à la troisième place mondiale des pays les plus visés, derrière l'Italie et les Etats-Unis, d'après les récentes données de la plateforme spécialisée Hackmanac. Selon le dernier rapport « Hack Tuesday » publié par Hackmanac, une plateforme spécialisée dans l'analyse des menaces cybernétiques, pas moins de 218 cyberattaques ont été recensées à travers 34 pays entre le 4 et le 10 juin 2025. L'Italie avec 44 attaques et les Etats-Unis avec 43 attaques occupent le haut du classement, tandis que le Maroc a enregistré un total de 27 attaques, suivi d'Israël avec 11 attaques. D'autres pays comme l'Ukraine, l'Australie et la Thaïlande affichent chacun 6 attaques, devant le Brésil, le Royaume-Uni et l'Inde, 5 attaques chacun, et enfin la France, qui ferme le top 10 avec 4 attaques. Les secteurs gouvernementaux, militaires et des forces de l'ordre sont les plus visés cette semaine, concentrant à eux seuls 33,5 % des cyberattaques, soit 73 incidents. Ces attaques ne sont pas seulement fréquentes, elles sont aussi graves, étant donné que 26 d'entre elles ont été classées comme critiques, représentant 12% du total, a indiqué la plateforme spécialisée. Au total, les données compromises s'élèvent à près de 16,6 téraoctets, soulignant l'ampleur des intrusions et la sophistication des acteurs malveillants impliqués. La menace principale identifiée par Hackmanac est NoName057(16), un groupe cybercriminel ayant revendiqué 46 attaques sur la période analysée. Ce nom revient de plus en plus fréquemment dans les bulletins de veille, notamment pour ses campagnes contre des institutions publiques et des infrastructures sensibles. Il convient de préciser que ce rapport s'appuie sur une base de données issues à la fois du Clear Web et du Dark Web, scrutées et sélectionnées par les analystes de Hackmanac. Chaque attaque est évaluée à l'aide de l'Indice de Gravité Estimée (ESIX), une métrique propriétaire allant de 1 à 10, répartie sur quatre niveaux d'impact (faible à critique). Rappelons que depuis le mois d'avril, le Maroc est confrontée à une série d'attaques informatiques ciblées. Une première vague a visé des institutions sensibles telles que la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), le ministère de l'Emploi et celui de l'Agriculture. Plus récemment, une nouvelle offensive a été revendiquée par le groupe de hackers JabaRoot DZ, qui affirme avoir pénétré les systèmes d'une autre institution marocaine, accédant à des données confidentielles concernant des juges et des fonctionnaires. Ce même groupe a également déclaré avoir attaqué les systèmes du ministère de la Justice. Toutefois, le département concerné a formellement démenti toute fuite d'informations, assurant que ses plateformes sécurisées, dédiées aux services judiciaires et administratifs, n'ont enregistré aucune faille, intrusion ou perte de données.