L'Association Marocaine d'Aide aux Migrants en Situation Vulnérable (AMSV) a tenu une réunion d'information et d'échanges avec la Coordination des familles et proches de personnes disparues ou détenues sur les routes migratoires. L'événement s'est déroulé au siège de la Confédération démocratique du travail (CDT) et s'inscrit dans le cadre du plan d'action 2025 de l'association, visant à réviser la loi marocaine 02/03 pour garantir les droits des migrants et de leurs familles. La rencontre a permis de faire le point sur la situation des migrants disparus ou emprisonnés, ainsi que sur les expulsions et transferts transfrontaliers, notamment via l'Algérie et la Tunisie. Les familles présentes ont partagé leurs expériences, exprimant leurs difficultés à obtenir des informations sur leurs proches et soulignant l'importance de la persévérance dans la recherche de vérité et de justice. L'AMSV a également présenté les mesures procédurales passées et à venir pour accompagner les familles, défendre leurs droits et assurer un suivi national et international. Une attention particulière a été portée sur les migrants algériens pour lesquels l'association reçoit des demandes d'aide et de recherche, en se fondant sur les principes des droits humains et humanitaires. Les participants ont abordé l'impact de la fermeture de la frontière algéro-marocaine, qui affecte les relations familiales et les liens sociaux et culturels, et ont insisté sur le fait que cette fermeture ne doit pas être considérée comme une fatalité. La réunion a permis de discuter des principaux obstacles rencontrés, tels que les conditions de détention difficiles, les peines sévères infligées, la lenteur des procédures d'expulsion et la désinformation dont les familles peuvent être victimes. L'AMSV a réaffirmé son engagement à maintenir le contact entre les détenus et leurs familles conformément au droit humanitaire international, à lutter contre les fraudes et les informations trompeuses, et à médiatiser la situation des migrants. Plusieurs recommandations ont été formulées pour renforcer la coordination entre les familles et l'association, avec des actions prévues dans d'autres villes comme Oujda et Berkane, ainsi que la présentation du dossier lors de la rencontre internationale à Marseille, en France, à la fin du mois de septembre.
