La Commission nationale des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes internes et résidents a annoncé avoir conclu une série d'accords importants avec le ministère de la Santé et de la Protection sociale. Dans un communiqué diffusé à l'issue d'une réunion tenue avec le ministère à Rabat, la Commission a indiqué qu'il a été convenu d'instaurer une augmentation salariale de 1.500 dirhams au profit des médecins internes et des résidents non contractuels. Le même document précise que « cette mesure sera inscrite à l'ordre du jour du prochain Conseil de gouvernement, avec un effet rétroactif à compter de janvier 2025 ». Le ministère s'est par ailleurs engagé à accélérer le versement de cette revalorisation dès la publication du décret correspondant au Bulletin officiel. Le communiqué fait également état d'un accord portant sur la réduction de la durée des contrats des médecins résidents contractuels, actuellement fixée à huit (8) années. L'objectif est de garantir la continuité de l'offre publique de soins tout en assurant la présence d'un nombre suffisant de médecins spécialistes dans les hôpitaux. Selon la même source, cette mesure sera arrêtée sur la base d'études statistiques menées par le ministère de la Santé et à partir des propositions de la Commission nationale. Elle devra répondre aux besoins hospitaliers en personnel médical spécialisé tout en respectant le principe d'équité entre les générations. Concernant le régime des indemnités, il a été convenu que les internes et résidents seront intégrés dans le système de rémunération variable dès sa mise en place au sein des groupements sanitaires territoriaux. Le texte souligne également que le système des indemnités de garde et d'astreinte fera l'objet d'une révision destinée à améliorer tant leur valeur que leurs modalités d'attribution, avec pour objectif d'assurer davantage de justice et d'efficacité. À titre de mesure urgente et transitoire, la méthode de calcul de ces indemnités dans les centres hospitaliers universitaires sera revue. S'agissant de la protection sociale et de la couverture santé, le ministère a réaffirmé son engagement à permettre aux internes et aux résidents non contractuels de bénéficier de l'Assurance maladie obligatoire (AMO). Ils seront également intégrés au dispositif de protection contre les accidents de travail et les maladies professionnelles. La Commission a, de son côté, insisté sur la nécessité de préserver la gratuité des soins pour cette catégorie dans les centres hospitaliers universitaires ainsi que dans les groupements sanitaires territoriaux. Le communiqué précise en outre que le ministère s'emploiera à élaborer l'ensemble des scénarios possibles pour accompagner la période de transition et les soumettre à la Commission nationale, afin de dégager une formule consensuelle garantissant la préservation des acquis. Il a également été décidé que les prochains concours d'internat et de résidanat seront organisés après la publication du décret dans sa version définitive. Cette décision vise à garantir la clarté juridique et à assurer l'égalité des chances pour tous les candidats. Dans une déclaration accordée à Hespress, Mohamed Amine Chaouad, membre de la Commission nationale des médecins internes et résidents, a indiqué que « la rencontre s'est déroulée dans un climat marqué par la bonne volonté du ministère à résoudre les dossiers encore en suspens ». Il a ajouté que ces dossiers feront l'objet d'un nouvel examen lors d'une réunion prévue lundi prochain. Chaouad a par ailleurs précisé que « le reste des revendications est en cours d'étude finale et sera intégré dans un projet de décret ministériel qui sera soumis prochainement à la Commission nationale pour discussion avant d'être transmis aux instances gouvernementales compétentes ».