L'Organisation des Nations unies a dévoilé son programme mensuel consacré à l'examen des dossiers internationaux en suspens, à l'initiative de la Fédération de Russie qui assure, en ce mois d'octobre, la présidence tournante du Conseil de sécurité. Parmi les points inscrits à l'ordre du jour figure la question du Sahara marocain, qui sera abordée lors de trois séances clés en lien direct avec la mission onusienne de la MINURSO. D'après ce calendrier de travail, le Conseil de sécurité tiendra des réunions consacrées au Sahara les 8, 10 et 30 octobre, toutes à huis clos. La première séance, programmée pour le 8 octobre, sera marquée par une présentation de l'envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies, Staffan de Mistura. Celui-ci exposera devant les membres du Conseil les derniers développements du dossier, en revenant sur ses récentes tournées, ses contacts bilatéraux avec les parties concernées et les grandes lignes des initiatives entreprises par l'ONU afin de relancer le processus politique. La deuxième réunion, fixée au 10 octobre, sera consacrée à un exposé technique du responsable russe Alexander Ivanko, chef de la MINURSO. Il dressera un état des lieux des défis opérationnels auxquels la mission se confronte à l'est et à l'ouest du mur de défense, en mettant en lumière les contraintes constatées sur la base des rapports soumis par les pays contributeurs de troupes de maintien de la paix. Selon les premières informations disponibles, cette séance constituera une étape décisive pour examiner des propositions concrètes avant la formulation de recommandations, lesquelles seront intégrées dans le rapport final du Secrétaire général de l'ONU, António Guterres. Ce dernier a d'ailleurs déjà transmis, le 1er octobre, son rapport annuel à l'ensemble des membres du Conseil de sécurité. La dernière séance, prévue le 30 octobre, viendra clore les discussions du Conseil sur le différend régional autour du Sahara marocain. Elle sera consacrée à l'adoption de la nouvelle résolution relative à la MINURSO et au renouvellement de son mandat, en principe pour une année supplémentaire, jusqu'en octobre 2026. Toutefois, des sources onusiennes indiquent qu'un scénario alternatif est envisagé, celui d'un mandat limité à six mois seulement, au lieu d'un an. Cette option permettrait de maintenir la question du Sahara régulièrement à l'agenda des Nations unies et d'assurer une continuité du débat au sein du Conseil sur les évolutions du dossier. D'après les mêmes sources, cette orientation vise à accroître la pression sur les parties impliquées afin qu'elles se conforment rapidement aux résolutions onusiennes antérieures et qu'elles s'engagent dans la reprise de négociations directes, interrompues depuis plusieurs années. Elle s'inscrit ainsi dans la droite ligne des appels réitérés de l'envoyé personnel du Secrétaire général à revitaliser le processus politique. Ces évolutions interviennent dans un contexte où l'intérêt américain pour le dossier du Sahara ne cesse de croître. En témoignent les rencontres parallèles menées par Massad Poulos, principal conseiller de l'ancien président Donald Trump, avec des acteurs influents, parallèlement à la volonté affichée de l'administration actuelle de consolider la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud. Ce positionnement converge avec celui de plusieurs capitales européennes, notamment Paris, Londres et Madrid, renforçant ainsi une dynamique internationale de soutien à l'initiative marocaine d'autonomie, considérée comme l'unique solution sérieuse, réaliste et crédible au conflit. Dans ce contexte, la participation de l'Algérie aux travaux du Conseil de sécurité, en tant que membre non permanent, attire particulièrement l'attention. Les séances consacrées au Sahara recoupent en effet les débats récurrents sur le rôle direct d'Alger dans ce différend. Les États-Unis semblent désormais déterminés à la considérer comme une partie prenante incontournable au processus politique, du fait de sa responsabilité majeure dans la persistance et la complexité du dossier. Une telle orientation pourrait influencer la teneur des consultations et peser sur les contours de la prochaine résolution onusienne.