Sous le thème : « Développement inclusif et travail décent », le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la lutte contre la Désertification a célébré, ce mardi 16 juillet à Rabat, la Journée Internationale des Coopératives en présence du Haut-Commissaire aux Eaux et forêts, Abdeladim Lhafi. Photo : Mouad Rhazi Décrétée par l'Assemblée générale des Nations unies, cette journée qui est célébrée au niveau mondial, a pour objectif de mettre en relief le rôle des coopératives dans la promotion des valeurs et principes de solidarité, dans le cadre d'un esprit de participation volontaire, ainsi que l'instauration d'un équilibre entre les objectifs économiques, et les principes d'équité et de justice sociale. Dans son allocution, le Haut-Commissaire aux Eaux et forêts, Abdeladim Lhafi a souligné le rôle des coopératives dans le développement économique, la diminution des taux de chômage, et leur la création d'emplois et la lutte contre la pauvreté. La rencontre, qui a eu lieu au Jardin Zoologique de Rabat, a constitué également l'occasion pour évaluer les réalisations du Haut-Commissariat en matière d'appui à l'action associative et coopérative pour la concrétisation des objectifs fixés en matière de promotion d'une économie sociale et solidaire. « Cette journée est une journée de célébration pour les coopératives. Le thème de cette année qui a été choisi concerne l'économie solidaire inclusive pour un travail décent. Autour de ce thème, nous avons jugé utile de faire d'abord le point sur ce qui a été fait par le commissariat comme on l'a fait en 2005. Nous avons eu un diagnostic extrêmement précis et nous nous sommes dit que la gestion de ressources naturelles de façon générale et pour limiter la pression qui est faite sur ses ressources, passe nécessairement par un travail partenarial et de gérer cette espace dans le partenariat plutôt que dans l'adversité », a déclaré à Hespress Fr Abdeladim Lhafi. Photo : Mouad Rhazi Le Haut-Commissaire aux Eaux et forêts a également constaté au micro de Hespress Fr que « lorsque les ayants droit sont regroupés sous forme de coopératives ou d'associations il était plus facile d'avoir des interlocuteurs avec lequel on peut convenir et donc une façon d'exploiter les ressources, mais sans attenter au niveau de renouvellement de ses ressources. C'est-à-dire de se situer dans une optique de développement durable exploité, mais sans détruire les équilibres et les écosystèmes d'une façon générale ». En effet, il est à rappeler que les coopératives forestières constituent un cadre pour l'organisation des ayants droit autour des actions de développement forestier. De ce fait, une grande importance est accordée à la réhabilitation du mouvement coopératif afin d'élargir leurs domaines d'intervention et de diversifier leurs activités. L'organisation des filières est l'une des priorités du HCEFLCD afin d'assurer une meilleure valorisation des produits forestiers, a indiqué Abdeladim Lhafi dans son allocution, avec affectation d'une partie de la valeur ajoutée au bénéfice de la population locale, premier anneau des différentes filières de production. Le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la désertification note pareillement qu'il fait de sa stratégie de conservation des ressources forestières et de développement durable, un outil pour faire participer les ayants droit à la réalisation de projets de développement local et les met au cœur de ses priorités et préoccupations. Une stratégie qui est mise en œuvre à travers la conclusion de contrats de partenariat avec les coopératives forestières ou les groupes d'intérêt économique autour des projets visant la création de conditions de stabilité et de coexistence entre la forêt et la population riveraine. Photo : Mouad Rhazi Dans les détails, Abdeladim Lhafi a expliqué à Hespress Fr que « le travail qui a été fait est un travail important puisqu'avant 2005 on avait 5 coopératives avec moins de 500 adhérents. Aujourd'hui, on est arrivé à plus de 200 coopératives et plus de 13.000 adhérents. Les 20.000 actuellement qui profitent donc de cette action et qui dégagent un revenu d'un près 2.000 dh/mois par foyer. C'est un travail qui a permis de générer annuellement près de 500.000 de dirhams de chiffre d'affaires. C'est un travail qui a permis aussi de valoriser les ressources naturelles et de sortir d'une simple économie de cueillette et de partir vers une fin d'application des technologies pour pouvoir dégager la plus grande valeur ajoutée sur ses ressources et en même temps les revenus des populations». Aujourd'hui, plus de 90% des espaces de plantes aromatiques et médicinales sauvages valorisables sont exploités dans le cadre de contrats de partenariat avec les coopératives forestières, fait savoir le HCEFLCD. Dans ce sens, et durant la période 2005-2018, le HCEFLCD souligne que plus de 288 contrats de partenariat ont été conclus avec un montant global qui s'élève à 474 MDH, alors qu'avant 2005, presque la totalité des produits des PAM était cédée aux entreprises dans le cadre de l'adjudication publique. Le HCEFLCD a mis aussi en œuvre un programme d'appui aux coopératives aquacoles dans les eaux continentales, qui a démarré en 2017 dans le cadre de la mise en œuvre du plan décennal 2015/2024 et qui a ciblé dans un premier temps à titre pilote, la région de Béni Mellal Khénifra. Au cours de cette année, trois autres provinces à savoir Rhamna, Taounate et Larache ont été ciblées pour la promotion de l'aquaculture en cage au profit des coopératives locales, indique le HCEFLCD. Photo : Mouad Rhazi Le nombre actuel des coopératives aquacoles bénéficiaires s'élève à 12 coopératives regroupant plus de 330 adhérents pour une production aquacole estimée à 400 tonnes, et générant un chiffre d'affaires estimé à 8 millions de dirhams. Ainsi, l'événement a été marqué par la signature d'une convention-cadre entre le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification et le ministère de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qui servira comme une plateforme de coopération technique et scientifique en matière de développement durable et de valorisation des plantes aromatiques et médicinales sauvages. Cette convention-cadre englobe, entre autres, les axes de coopération concernant l'échange scientifique et technique dans les domaines des plantes aromatiques et médicinales, la promotion de l'excellence dans la recherche et développement et la réalisation de programmes de recherche, d'action de formation et d'expertises.