Après un mardi consacré aux victimes civiles enlevées par le Polisario, le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) a poursuivi ce mercredi la remise des décisions arbitrales préparées par son Comité de suivi de mise en œuvre des recommandations de l'Instance équité et réconciliation (IER). Il s'agit d'indemnisations financières à d'anciens détenus de Tazmamart ainsi qu'à leurs ayants droit. A l'issue de la réunion qui s'est tenue au siège central de l'institution à Rabat, la présidente Amina Bouayach a assuré que cette occasion « traduit le respect par le Conseil de ses obligations envers les victimes et leurs familles », grâce au travail de la commission chargée de rendre effectif les recommandation de l'IER. Son secrétaire général, récemment nommé, Mounir Bensalah, a pour sa part prononcé un discours axé sur « l'importance de la préservation de la mémoire collective ». Le tristement célèbre bagne de Tazmamart fait partie de cette mémoire collective. Responsable dans le cadre du Comité de suivi de mise en œuvre des recommandations de l'IER, Abdelhak Moussadeq a souligné qu'une enveloppe financière de 8 millions de DH a été allouée à la restauration et à la reconstruction des tombes du centre de détention de Tazmamart, avec épitaphes et autres initiatives symboliques perpétuant le douloureux souvenir. Toujours par rapport à Tazmamart, Moussadeq a expliqué que le Comité dont il est à la tête « travaille en consultation avec un architecte pour préparer l'espace de la prison afin de le rendre recevable pour les visiteurs, tout en proposant des activités générant des ressources permettant de maintenir durablement le site ». Sur un sujet connexe, le Comité de suivi de mise en œuvre des recommandations de l'IER aura à « poursuivre ses travaux pour compléter les procédures techniques et administratives relatives aux dossiers de demande de pensions complémentaires d'un certain nombre de victimes des années de plomb, intégrées après leur libération dans la fonction publique. Sur ce point, les travaux exposés par Abdelhak Moussadeq répondent à une des recommandations clés de l'IER : l'intégration sociale, en plus du réexamen des cas restants ou en suspens.