L'ancienne patronne Fonds Monétaire internationale (FMI), Christine Lagarde (63 ans) qui sera à la tête de la Banque Centrale Européenne (BCE) en décembre, devait faire face mercredi, en tant que candidate à un vote consultatif et donc pas contraignant des élus et élues au Parlement européen de Bruxelles. Pour cela elle a donc et bien que le Conseil européen en juillet dernier l'ait désignée, été auditionnée par le Parlement en ce mercredi. Grosso modo elle a fait dans la prudence en se déclarant ne pas être dans la perspective de révolutionner les choses dans un premier temps et maintenir le cap que son prédécesseur Mario Draghi (partant fin octobre) avait choisi et auquel elle se dit solidaire. La politique monétaire menée avant elle, devrait être poursuivie a-t-elle estimé afin, d'être au rendez-vous et proche d'une inflation à 2 %. Bref, elle a prôné une continuité dans la continuité et plus particulièrement dans les objectifs que s'était fixés la BCE et dont le principal en est la stabilité des prix. C'est pour cela, qu'elle cherche à maintenir ce chiffre. Cependant cette visée est en deçà de la valeur escomptée puisqu'elle n'est ou n'a été lors de l'exercice courant qu'à un taux d'inflation, avoisinant l'unité seulement alors que c'est le double que l'on ambitionne. C'est dire si la politique à venir en coutera à Christine Lagarde. Cette dernière dans son intervention de mercredi a eu des mots en couleurs, « engagement, souplesse et écoute » laissant ainsi entrevoir ce que sa future politique devrait être. « Faire preuve de souplesse pour réagir aux défis », « Encourager la diversité de pensée, écouter toutes les voix et veiller à ce que le dialogue reste un point essentiel de la décision politique », « s'en tenir aux engagements pris dans le mandat de la Banque centrale », « La BCE doit écouter et comprendre les marchés, mais ses actions ne doivent pas lui être dictées par ceux-ci ». « La BCE doit aussi être à l'écoute des citoyens », a-t-elle fractionné tout au long de son discours et lors des réponses aux élus. Lagarde a en outre évité d'en dire plus sur les éventuelles mesures qu'elle aurait à prendre pour soutenir l'économie dans la zone euro, laissant aux bons soins de Draghi de le faire le 12 septembre. M.J.K