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Vladimir Poutine : L'incroyable cote du président en Russie
Publié dans La Gazette du Maroc le 31 - 07 - 2006

Le Centre d'analyses Youri Lévada qui est le premier et le plus sérieux institut de sondage d'opinion en Russie a révélé en août dernier que le président Vladimir Poutine bénéficie de l'approbation de 79 % des citoyens interrogés dans les 46 grandes régions de la Fédération russe. 19 % seulement sont mécontents de lui.
Cette cote, singulièrement élevée, qui ferait pâlir d'envie nombre de présidents en Europe et en Amérique, est d'autant plus surprenante que Poutine a largement entamé son deuxième mandat présidentiel qui doit s'achever en 2008.
Cette cote n'a cessé de grimper puisqu'en 2004, elle était encore de
66 %.
Comment expliquer un tel phénomène ?
Le fait que Poutine ait indiqué avec sa fermeté de ton habituelle qu'il ne briguerait pas un troisième mandat en 2008 pour être en conformité avec la constitution de 1993, y serait-il pour quelque chose ? La crainte de l'inconnu et de possibles changements négatifs alimenterait-elle cette popularité à toute épreuve ?
Remise en ordre
Celle-ci est cependant fort significative quand on sait que les prédécesseurs Gorbatchev et Eltsine faisaient l'unanimité ou presque contre eux. Il est vrai que l'image de Poutine, quotidiennement relayée par la télévision, est celle d'un président faisant preuve d'une grande capacité de travail, très au fait des dossiers de son pays-continent, attentif aux attentes de son opinion. Et qui plus est d'une rare sobriété (comparé à Eltsine) et d'une allure sportive (il est grand amateur de judo et de ski). Ce style en apparence plus rigoureux a beaucoup fait pour rétablir une stature de dirigeant crédible, cohérent et prévisible.
Il s'est attaqué au chaos hérité de l'ère Eltsine où, avec la libéralisation et la «privatisation» de l'économie, on avait vu émerger des mafias diverses et des «oligarques» perçus comme des accapareurs des richesses du pays.
Vladimir Poutine est ainsi apparu comme un metteur en ordre, rétablissant progressivement l'autorité de l'Etat, mettant hors jeu plusieurs oligarques et amenant les autres à se conformer à des normes tant soit peu l'égales.
Alors que le pays semblait livré à une forme anarchique d'économie de casino où la criminalité s'était instaurée comme mode de régulation, l'effort de remise en ordre poutinien s'est révélé assez efficace. En redonnant aux rouages étatiques leur prééminence traditionnelle, il a obligé les différents acteurs de la course à l'enrichissement à agir dans un cadre plus restreint et plus maîtrisable.
Ceci s'est traduit par le renforcement de « la verticale du pouvoir », c'est-à-dire de sa vocation régulatrice et centralisatrice. Cela a suscité de vifs débats et des critiques sur la nature de
« la démocratie dirigée ».
Cependant une opinion majoritaire estime que cette reprise en main a été assez bénéfique et a permis une relance de l'économie après plus d'une décennie de déclin.
Alors que semble admis ce renforcement du pouvoir central présidentiel, la marge d'autonomie des gouverneurs de régions ayant été réduite, le débat porte désormais sur la crédibilité de la classe politique et des partis. On déplore que n'émergent pas de fortes personnalités pouvant concurrencer le président. Aux yeux de l'opinion, il n'y aurait pas de véritable opposition ni de force porteuse d'une réelle alternative. Entre les nostalgiques du communisme et les tendances nationalistes et populistes (parfois violemment xénophobes), le parti qui soutient le président, Russie Unie, serait un mélange de traditionnels affidés et de modernistes gestionnaires.
Nouveaux équilibres
Dans cette phase complexe de transition, la démocratie russe invente ses élites et ses référentiels et le débat, malgré certaines limites parfois, reste assez libre et animé. C'est en matière culturelle que l'on perçoit la grande vitalité de la Russie, avec une étonnante créativité dans le théâtre et la littérature alors que la recherche en histoire et en sciences sociales se développe sans tabous, les archives de l'ex-URSS livrant d'insondables secrets sur la période stalinienne et post-stalinienne.
Signe des temps : l'école est remise à l'honneur ainsi que le travail, les illusions liées à l'argent facile se dissipant sous le poids des réalités.
Les points de vue sont très contrastés, entre ceux qui veulent croire en la Russie malgré ses problèmes et ceux qui se disent pessimistes. Selon le sondage du centre Lévada, 41 % des interrogés estiment que la principale tâche du gouvernement est la lutte contre la corruption dans la bureaucratie et le pillage des biens publics. 51 % pensent actuellement que la vie est difficile (avec ses inégalités sociales et la hausse des prix) mais supportable contre 45 % seulement en janvier 2005.
Ainsi le taux d'optimisme même tempéré par le réalisme, serait plutôt en hausse dans la Russie de Poutine.
Ceci explique aussi que ce dernier soit tant préoccupé par le relèvement du prestige du pays dans le monde et le renforcement de ses positions économiques et diplomatiques. Dopée par les revenus des hydrocarbures et par ses réserves de gaz naturel, la Russie est à la recherche de ses nouveaux équilibres interne et externe.
La cote élevée de Vladimir Poutine indique que, en définitive, il a su incarner cette double attente et en faire un objectif.


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