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L'arroseur arrosé
Publié dans La Gazette du Maroc le 26 - 07 - 2004


Marsofim perd son procès contre Pc-Tech
Au terme d'un procès sulfureux où tout a été déballé et examiné, Marsofim, un grossiste informatique HP installé au Maroc, est sorti perdant sur toute la ligne. Pc-Tech, la société plaignante, a eu gain de cause. Le tribunal de commerce de Casablanca a ordonné à Marsofim le paiement de plus de 10 millions dh à la société que dirige Mohamed El Cohen. Parallèlement, El Cohen, l'homme qui a fait couler beaucoup d'encre, crève l'abcès et revient sur son passé aux Etats-Unies. Finalement, il ne fait plus l'objet d'aucun avis de recherche. Une vraie tempête dans un verre d'eau.
Justice a été rendue. Elle a remis les pendules à l'heure. Le jugement est né et le verdict est laconique. Marsofim, un grossiste HP au Maroc, payera à Pc-Tech, une société d'informatique qui a fait couler beaucoup d'encre, la coquette somme de plus de 10 millions dh. En plus, le tribunal de commerce de Casablanca a ordonné une saisie exécutoire sur les comptes du grossiste jusqu'à exécution. Marsofim a été donc déboutée, en attendant l'issue de son procès pénal intenté devant le tribunal de première instance de la même ville. Dans le camp adverse, ce jour-là, le visage de Mohamed El Cohen, Pdg de Pc-Tech, se fend d'un sourire lumineux. Dans l'enceinte du tribunal, les félicitations pleuvent de partout. Le bonheur est partagé entre avocat, famille et collaborateurs de ce patron combatif. Mais ce n'est pas fini, lance Mohamed El Cohen, très remonté par cette affaire. La bataille continue et El Cohen tient à sa réhabilitation. Il compte, en effet, poursuivre son adversaire devant les tribunaux ordinaires pour “diffamation calomnieuse”. Tout a commencé en fin juin 2004 lorsque Mohamed El Cohen, Pdg de Pc-Tech, a déposé plainte devant le tribunal de commerce de Casablanca à l'encontre des responsables de Marsofim pour remboursement de ses créances qui sont de l'ordre de 11 millions dh. C'était après de longues discussions avec les responsables de la même boîte qui, à leur tour, ont réclamé des arriérés estimés à 5,3 millions dh. Echec total et statu quo. Chacune des deux parties campe sur ses positions. Personne ne cède à ses droits et la confrontation ne va pas s'arrêter là. Elle montera de plusieurs crans. Le divorce est inévitable et chacun y va de sa propre version des faits pour faire valoir ses droits. Mohamed El Cohen et ses avocats ont fini par choisir la solution extrême : porter leur différend devant la justice. L'argumentaire de défense des responsables est aussi simple et convaincant que celui de Marsofim. De l'avis de Mohamed El Cohen, qui mérite d'être pris en compte, toutes les opérations conclues avec Marsofim ont été entachées d'anomalies et d'irrégularités qui lui ont causé des pertes considérables. Leur partenariat a démarré en octobre 2002 lorsque Pc-Tech a opté pour la marque HP pour sa commercialisation au Maroc. Il fallait donc passer nécessairement par le représentant local qui n'était que Marsofim. De grosses commandes d'appareils (imprimantes, scanners, Pc) se suivent et chacun des deux parties y trouve son compte. HP Europe livre sa marchandise à son grossiste Marsofim qui, à son tour, la cède avec une marge de gain à Pc-Tech qui se débrouille tant bien que mal à la liquider sur le marché. Ainsi donc est née cette connexion commerciale entre les deux sociétés qui va , peu après, se transformer en un marathon judiciaire aoûtien qui donnera raison, comme le confirme le jugement, à Pc-Tech. Selon Mohamed El Cohen, ses déboires avec Marsofim ont commencé lorsqu'il accepta l'offre, en grande quantité, d'ordinateurs de marque Nec proposée par l'ancien Dg de Marsofim. C'est la goutte qui fait déborder le vase. La marchandise, évaluée à 2,5 millions dh, est livrée, payée sous forme de traites, et stockée dans les dépôts de Pc-Tech, en attendant preneur. Cependant, une clause tacite entre les deux chefs d'entreprises stipulait qu'en cas de difficultés de vente, la marchandise allait être restituée au vendeur et échangée pour le même prix, contre celle de HP. C'était peine perdue. En mi-janvier 2003, comme le raconte Mohamed El Cohen, celui-ci a pris contact avec l'ex-Dg de Marsofim pour lui restituer sa marchandise. De report en report, Mohamed El Cohen arrive douloureusement à débloquer la situation. D'autres avoirs ont été signés en contrepartie du remplacement de la marchandise invendue. Pc-Tech acquiert de Marsofim, en effet, plus de 4000 imprimantes HP pour une valeur de 3 millions dh. Là aussi, de gros problèmes surgissent. Selon Mohamed El Cohen, une bonne partie de la marchandise est défectueuse, environ 2200 imprimantes ont été rendues par les clients à Pc-Tech. Contactés une fois encore par El Cohen, les responsables de Marsofim demeurent intransigeants et ne veulent en aucun cas reconnaître l'erreur. Epuisé, Mohamed El Cohen s'adresse à qui de droit, en l'occurrence HP Europe, pour porter ses doléances. Une enquête est ouverte et révèle, au grand jour, que 23 % de la marchandise vendue accusait un défaut de fabrication. Au même moment, une crise éclate au niveau de Marsofim et les regards sont immédiatement braqués sur le Dg Younes Derbougui. HP Europe enquête sur le pourquoi de la chose et demande des comptes à son grossiste au Maroc. Polémique et panique. Le staff de Marsofim se rend en fin juin 2004 chez Pc-Tech pour le remboursement de ses arriérés. Au total, Marsofim réclame le montant de 5,3 millions de Dh à Pc-Tech. Surprise et stupéfaction. Mis en cause, El Cohen rejette tout en bloc. Parmi les responsables de Marsofim présents à cette réunion, il y avait également l'ex-Dg Younes Derbougui qui a apporté toutes les clarifications nécessaires quant au non-fondé de cette dette. Comptabilité et factures à l'appui, le choix s'impose. C'est devant la justice qu'il faut tirer cette affaire au clair. À chaque chose, malheur est bon, comme dit le proverbe. D'audience en audience, Mohamed El Cohen finit par gagner son procès. La sentence est tombée : “Nous ordonnons à Marsofim le paiement du montant de 10 184 880 dh à Pc-Tech”, lit-on dans le verdict rendu par le tribunal de commerce de Casablanca. L'arroseur est donc arrosé. Immédiatement, l'avocat de Pc-Tech entreprend les démarches auprès du même tribunal pour une saisie sur les comptes de Marsofim. Entre temps, El Cohen est rattrapé par son passé aux Etats-Unis et son histoire avec le FBI est racontée en détail par la presse. Ses photos ainsi que celles de son demi-frère, Fouad Nacim, font la Une des journaux, ce qui met sa crédibilité et son partenariat avec Maroc Telecom en jeu. L'homme réagit agressivement et menace de poursuivre les journaux ainsi que les auteurs des articles en justice pour diffamation. “La justice américaine ne m'accuse de rien du tout. Mes avocats sont en contact permanent avec les responsables américains qui leur ont confirmé qu'ils ont corrigé cette erreur”, précise-t-il à La Gazette du Maroc (lire entretien). Et d'ajouter : “Pour le moment, je focalise toute mon attention sur le faux procès intenté contre moi devant le tribunal de première instance de Casa-Anfa par cette même société pour escroquerie, faux et usage de faux. Sans oublier mes projets, en partenariat avec Maroc Telecom, qui sont en cours de réalisation”. A ce jour , l'enquête pénale est encore au stade d'instruction chez le parquet du même tribunal qui a ordonné à la PJ de Casa-Anfa d'auditionner les témoins. Auparavant, une confrontation entre l'actuel Dg de Marsofim, Philippe Blondel, et son prédécesseur, Younes Derbougui, a confirmé la thèse du non-lieu, plaidée par les avocats de Mohamed El Cohen. Affaire à suivre.


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