Les distributeurs exigent une révision à la hausse de leurs marges. Ils menacent d'une première grève de 48 heures au début du mois de Ramadan, rapporte l'agence Bloomberg. La tension monte entre les distributeurs de bonbonnes de gaz et les autorités de tutelle. Une première grève pourrait avoir lieu au début du mois de Ramadan, a menacé le président de l'association professionnelle du secteur, Mohamed Benjelloun, rapporte l'agence Bloomberg. Les professionnels réclament comme l'année dernière à la même époque une révision à la hausse de leurs marges : + 0,5 DH pour les bonbonnes de 3kg et + 1,5 DH pour celles de 12kg, détaille Bloomberg. Mohamed Benjelloun explique que les marges des distributeurs n'ont pas évolué depuis plus de dix ans, malgré la forte augmentation du coût de la vie sur cette période. L'année dernière les autorités de tutelle (Energie et Affaires générales), qui fixent la structure des prix du gaz, avaient évité une rupture de l'approvisionnement des épiciers pendant le mois de Ramadan en promettant d'étudier avec les distributeurs des scénarios de révision qui permettraient d'améliorer leurs marges sans augmenter le prix de vente final aux ménages marocains. Ce dialogue avec les professionnels ne semble donc pas avoir abouti pour l'instant alors que la grande réforme de la compensation, «prête techniquement» selon le ministre Najib Boulif, bute toujours sur les désaccords politiques entre le PJD et l'Istiqlal. Le gaz butane est subventionné jusqu'à hauteur de 70% de son prix réel, ce qui a coûté 13 milliards de DH au budget de l'Etat en 2011. Sa décompensation est extrêmement sensible politiquement en cette période de crise et impacterait directement les ménages les plus pauvres ainsi que les entreprises. Par ailleurs la révision de la structure des prix du gaz butane est évoquée depuis plusieurs années mais n'a pas encore aboutie.