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Relancer sa carrière quand on traîne un passé douteux
Publié dans La Vie éco le 17 - 03 - 2006

Il faut prendre le temps de tirer les leçons de ses erreurs avant de chercher à postuler pour un autre emploi.
Lors d'un entretien, il est déconseillé de cacher ses erreurs.
Mieux vaut être franc tout en mettant en exergue ses qualités.
Si le passé est trop lourd, ne pas hésiter à changer d'univers
professionnel.
Viré d'une grande banque de la place pour avoir été mêlé à une affaire de détournements de fonds, Karim B., 36 ans, n'imaginait pas que cet épisode le poursuivrait longtemps. A l'époque, l'affaire fut médiatisée. «Certes, j'avais commis des erreurs en fermant les yeux sur les magouilles de mes supérieurs, mais je ne pensais pas que cela allait affecter ma carrière à ce point», explique-t-il. Sa mauvaise réputation l'avait précédé partout, à tel enseigne qu'il n'osait plus postuler pour un poste dans le secteur. Après une année calamiteuse, en particulier sur le plan moral, il a fini par accepter un poste de chef comptable dans une entreprise industrielle. Il a certes revu à la baisse sa carrière professionnelle, mais il peut s'estimer heureux car d'autres, qui ont vécu cette même situation, ont fini par accepter des postes encore plus dévalorisants. Combien de personnes ont vu leur carrière brisée par un accident de parcours.
Licenciement pour faute grave, mise en examen, scandale… Personne n'est à l'abri de tels événements. Il suffit parfois que votre responsabilité soit indirectement engagée pour que vous passiez à la trappe.
Encore pire, une rumeur malveillante court sur vous et vous voilà catalogué pour toujours. «Dans ma boîte, Kamal est un employé modèle. Il attire pour cela toutes les jalousies. Récemment, il a été faussement dénoncé pour vol. Beaucoup de bruits ont ensuite couru autour de son arrestation. Si la rumeur était exacte, il ne serait certainement pas resté dans la boîte. J'ai cessé pourtant de lui parler, de peur d'être pris pour son complice», raconte l'un de ses collègues au travail. Les histoires de «coucheries» sont aussi légion dans les entreprises, au point de détruire carrément la vie conjugale et la carrière avec.
Porté sur la bouteille, Hamid avait pour sa part du mal à trouver du travail, même s'il est sérieux dans ce qu'il entreprend. «J'ai traîné avec moi cette réputation de "soûlard" même si j'ai arrêté de boire il y a deux ans. Même mes amis ne veulent pas me trouver une place dans leur entreprise par peur d'être mêlés à mes histoires», se plaint-il.
Question cruciale : faut-il en parler ou pas ?
Que faire, alors, quand votre réputation en prend un coup? Comment rompre la chaîne qui vous lie à cette «casserole» que vous traînez, même des années après les faits ? En réalité, il est toujours possible de s'en sortir, à condition de bien négocier le virage.
Solution classique : vous changez d'entreprise lorsque vous avez été mêlé à une situation compromettante, de près ou de loin. Vous quittez cet environnement soit parce qu'on vous y a contraint, soit parce que vous ne supportez plus le regard suspicieux de vos collègues.
Maus une question très importante se pose alors : faut-il en parler lors des entretiens de recrutement que vous allez subir ? Pour Ali Serhani, consultant senior à Gesper Services, «pas d'a priori. Au départ, lorsque je reçois une personne poursuivie par un passé douteux. Je l'écoute. Si elle est prête à parler sans détour de son passé, elle peut avoir une chance de rebondir».
Généralement, peu de gens osent encore parler de leur passé, même avec du recul. La réaction naturelle est de dissimuler des faits qui peuvent faire tache dans le parcours de certains. Or, cette stratégie peut être dangereuse. Comme en témoigne ce DRH qui n'a pas voulu d'un candidat, pourtant valable sur le plan des compétences, mais qui avait été mêlé à une affaire de drogue. «Peut-être que je l'aurais pris s'il m'avait clairement raconté sa version. Mais j'ai préféré me retenir, par peur que son passé le poursuive même chez nous», explique-t-il.
Tirer la leçon de ses échecs et les oublier
Mieux vaut dans ce cas jouer la franchise. Mais comment évoquer une période peu glorieuse de sa vie? «Si vous vous sentez en confiance avec votre interlocuteur, vous pouvez aborder directement ces évènements, mais en montrant que vous savez rebondir. Votre interlocuteur appréciera votre bon sens et votre ténacité», explique Gérard Pavy, senior manager chez Capital Consulting, partenaire de CSC, cabinet spécialisé en conseil, intégration et outsourcing.
Si vous vous êtes planté ou si vous avez raté quelque chose, il ne sert à rien de traîner de tels échecs comme des boulets. Pour Gérard Pavy, «il faut essayer d'identifier pourquoi cela a raté, à cause de quoi, en tirer la leçon une bonne fois pour toutes et jeter ce passé aux oubliettes». Mais tout le monde n'a pas un carnet d'adresses en or, contrairement à ces cadres jugés indélicats ou licenciés pour faute grave, qui retrouvent un job aussitôt leur solde de tout compte reçu. Le marché regorge d'exemples de ce type. Donc le mieux est de montrer qu'on est sorti mûri de l'expérience. Ce qui se fait grâce à un travail sur soi. Comprendre ce qui s'est passé mais aussi reconnaître sa part d'erreur.
C'est le cas de cet homme qui avait postulé pour un emploi dans un groupe industriel. «Je venais de sortir de prison pour une affaire de falsification. J'ai reconnu ma part d'erreurs. Bien évidemment, on m'a écarté des postes importants dans un premier temps, mais j'ai eu droit à une seconde chance». Malheureusement, ce n'est pas le cas pour tout le monde. Il arrive parfois que le passé soit dur à assumer.
Dans ces cas, vaut mieux changer d'environnement professionnel. C'est le cas de Houssine B., ancien directeur financier dans une entreprise de bâtiment. Lorsque le fisc débarqua pour un contrôle de routine, il décida de collaborer pour mettre fin aux abus du patron. «En les dénonçant, je deviens la cible de toutes les critiques. Bien pire, je suis devenu le suspect idéal. Après cette affaire, j'ai fini par démissionner», affirme-t-il. Mais son ancien patron ne l'entendait pas de cet oreille. Il l'a poursuivi en justice pour faute grave. Et à chaque fois qu'il postulait dans une entreprise du secteur, on lui opposait un refus sec. Du coup, il a préféré changer d'univers professionnel. Mais, dans un marché relativement étroit comme au Maroc, même une décision pareille peut s'avérer vaine. Samir Y., alors directeur dans une grande société de distribution, a dû se résoudre à prendre deux années sabbatiques pour se reconstruire après avoir été accusé d'incapacité à mettre en œuvre la stratégie. Sa solution : s'inscrire dans une université étrangère pour faire un MBA. Cette traversée du désert a été difficile, mais il est revenu plein de bonne volonté et d'idées. Au lieu de chercher à retrouver un bon poste dans une entreprise de standing, il s'est tout bonnement mis à son compte après avoir convaincu des proches de participer à son tour de table. Aujourd'hui, sa société de conseil en management et stratégie (une revanche sur le passé) a fait son trou.
Tout cela ne serait pas possible sans la volonté et la confiance en soi. Quand on touche le fond, ces deux éléments sont indispensables pour rebondir.


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