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CV «arrangés», les astuces des candidats pour vous leurrer
Publié dans La Vie éco le 13 - 06 - 2008

Expériences professionnelles gonflées, diplôme inventé, niveau de maîtrise des langues surévalué, ce sont là les artifices les plus couramment utilisés pour «arranger» un CV.
Les expériences sont également matière à tricherie.
Pour pouvoir postuler à un poste de DRH dans une PME industrielle, Hamid B. s'était complètement inventé un parcours dans son CV. Il avait mentionné entre autres qu'il avait pris en charge la restructuration du département RH dans son ancienne structure sur une période assez longue. Il n'en était rien. En réalité, il n'avait en charge qu'une partie du projet.
Son nouvel employeur ne s'en est rendu compte que quelques mois après sa titularisation. L'imposteur a été mis à la porte sans grand bruit : il a accepté de démissionner pour «convenances personnelles».
Ce cas n'est pas isolé. Selon Chantal Aounil, consultante chez Bil Consulting, 60% des CV disponibles dans le CVthèque du cabinet ont subi un lifting. Cela va de l'omission à l'enjolivement en passant par les fausses déclarations, si le candidat sait que les vérifications sont impossibles ou difficiles à faire. A l'instar de Mme Aounil, Essaïd Bellal, DG du cabinet Diorh, parle de CV «arrangé» ou «truqué». Le premier sert forcément à valoriser certaines expériences dans le parcours alors que le deuxième contient des informations complètement fausses.
Un nombre considérable de dentistes exercerait illégalement en Italie
Parmi les grosses ficelles, les candidats à l'embauche peuvent déclarer un diplôme qu'ils n'ont pas. Souvent, il s'agit de petits arrangements avec la réalité. Par exemple, le cursus a bien été suivi mais n'a pas été couronné par un diplôme. Ainsi, une mention du genre «ancien élève» de HEC Paris peut signifier que l'intéressé a fréquenté l'école mais n'a jamais réussi l'examen final ou qu'il a été «viré» avant terme.
Le candidat peut encore mentionner le nom d'une grande école étrangère alors qu'il s'agit d'une formation délocalisée. Les plus téméraires annoncent un diplôme qui existe bel et bien, mais fournissent une attestation falsifiée car ils ne l'ont pas obtenu.
Aucun pays n'échappe à ce genre de tromperies. En Europe, l'Italie a été confrontée à un scandale dans le secteur médical. Un nombre considérable de dentistes y exerceraient illégalement. Il y a quelques mois, en France, une émission télé a tiré la sonnette d'alarme sur le business des faux diplômes sur la toile. Ainsi, des sites de faussaires, principalement asiatiques, offrent pour quelque 500 dollars des copies de diplômes de prestigieuses écoles américaines ou canadiennes.
Le commerce des faux diplômes est en effet particulièrement important en Chine et en Thaïlande. Imprimer le diplôme d'une grande école est un jeu d'enfant pour des faussaires dont les machines débitent tous les jours passeports, permis de conduire ou cartes d'identité nationale des pays les plus avancés en matière de sécurisation des documents administratifs.
Dans des pays d'Amérique du Sud, plusieurs dizaines de juges ont été destitués pour ne pas détenir les diplômes requis, dont ils s'étaient dit titulaires. En Afrique subsaharienne, le circuit parallèle des diplômes bidon est également très dynamique.
Au Maroc, cette question n'est pas publiquement évoquée. Mais il y a quelques années, les diplômes de certains pays de l'ex-bloc de l'Est étaient fortement suspectés.
Alors, en cas de doute sur les déclarations écrites du candidat, il ne faut pas se contenter de lui demander une copie de son diplôme pour vérifier sa formation. Aujourd'hui, pratiquement toutes les grandes écoles nationales ou internationales mettent à jour leur annuaire des anciens.
Les PME se contentent de vérifications succinctes
Reste qu'un diplôme, même authentique, n'a plus grande signification eu égard au décalage que l'on peut observer entre différents lauréats d'une même promotion et à la manière dont les enseignements sont dispensés dans certaines écoles privées supérieures de la place.
D'autres ruses, diverses et variées, existent. «Souvent, les candidats restent flous sur les dates. Ils essayent de cacher des périodes d'inactivité. Par ailleurs, concernant les responsabilités ou les postes occupés, un candidat peut prétendre avoir dirigé tel ou tel projet alors qu'il ne s'est en réalité occupé que d'une partie dudit projet», précise M. Bellal.
On peut aussi mentir sur son expérience. «C'est la partie du CV la plus facile à enjoliver. Les candidats les plus malhonnêtes arrivent à masquer certaines réalités de leur parcours», note Chantal Aounil du cabinet Bil Consulting. «Une mission que l'on affirme avoir "réalisée en 2003 et 2005" peut avoir en réalité duré deux ans comme quelques semaines.
Les candidats jouent souvent sur les dates pour masquer les périodes d'inactivité», relève-t-elle. Mme Aounil met aussi l'accent sur les approximations des intitulés de poste. «Certains énumèrent dans leur CV toutes les attributions d'un descriptif de poste sans pour autant avoir réalisé l'ensemble des tâches citées», précise-t-elle. Il n'est pas rare qu'un responsable RH se fasse passer pour un DRH et un chef de produit pour un directeur commercial. Parfois, des stages se transforment carrément en expérience professionnelle.
Les langues sont un autre élément important à surveiller. Les candidats ont l'habitude de mentionner «Anglais : parlé couramment». Dans pareil cas, la question peut être réglée très rapidement lors de l'entretien. Si le recruteur pratique la langue mentionnée, il peut en user au beau milieu de l'entretien. Il peut, si nécessaire, se faire aider d'un professionnel si l'usage de cette langue est indispensable pour le poste concerné. Dans une discussion à bâtons rompus, impossible de se dérober.
Faute de temps ou de moyens, les entreprises n'exercent pas systématiquement de contrôles. Certes, dans les grands groupes, en particulier ceux qui embauchent chaque année des jeunes diplômés, des précautions sont prises. Mais les PME se contentent de vérifications succinctes, à leurs risques et périls.
Une des précautions à prendre est de demander des références pour pouvoir contacter d'anciens employeurs. Dans certains pays comme le Canada, la recommandation est systématique. De manière générale, on n'embauche pas sans appeler les anciens employeurs, d'anciens supérieurs ou collègues du candidat. Objectif: cerner au plus près ses qualités et défauts, ses faits d'armes et son profil psychologique.
Les candidats doivent faire attention : il est difficile de cacher indéfiniment une imposture .


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