En cinq ans de carrière, vous avez collaboré dans 18 productions nationales et internationales. Parlez- nous du métier d'assistant réalisateur? L'assistant réalisateur est le pivot d'un tournage, il assure la coordination entre les équipes, les acteurs, les techniciens, etc. Il est aussi le responsable du plateau de tournage auprès des autorités et des institutions. Un bon assistant arrive à faire rouler la machine sans en préoccuper le réalisateur. Il doit aussi faire respecter le planning des tournages à l'ensemble des équipes. Vous ne comptez pas investir le champ de la réalisation? Jamais, sinon pas avant longtemps. Le passage de l'assistant réalisateur à réalisateur n'est pas obligatoire. Ce sont deux métiers absolument différents. C'est peut-être l'intitulé «assistant réalisateur» qui induit en erreur. On a tendance à voir une personne qui assiste un réalisateur comme un réalisateur stagiaire. Or, l'un est organisationnel, l'autre est plus artistique. En fait, je compte m'investir dans la production. Parmi toutes les productions auxquelles vous avez collaboré, quelle est la plus marquante? Deux films me viennent à l'esprit. Le premier, «Les Anges de Satan» d'Ahmed Boulane, mon premier long-métrage dont je garde de très bons souvenirs. Le second, «Journey to Mecca», de Bruce Neibaur. Un film qui est resté gravé dans ma mémoire pour l'ambiance qui y a régné, une équipe formidable et des conditions de tournage impeccables, au point que l'on s'est quittés les larmes aux yeux. On n n'a pas tous les jours l'occasion de vivre des expériences aussi marquantes et ce film en était une sur tous les plans.