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Retraite, la généralisation du régime complémentaire devra attendre
Publié dans Les ECO le 29 - 05 - 2013

Le compte à rebours se poursuit concernant la réforme de la retraite ! Si rien n'est fait avant la fin d'année, la situation des régimes publics, notamment celui de la Caisse marocaine des retraites (CMR) sera critique. Les prévisions l'annoncent comme déficitaire de 1,4 milliard de dirhams dès 2014. Le projet actuellement entre les mains de la commission technique sur les retraites devrait, si tout se passe bien, être validé avant la fin de l'année. C'est en tout cas le souhait de la Caisse interprofessionnelle marocaine des retraites (CIMR), qui a fait le point, lundi dernier, sur l'état d'avancement de la réforme. Celle-ci semble toutefois ne pas se faire trop de soucis. Toutes les prévisions de développement de son régime sont rassurantes. La CIMR, qui plaide pour la généralisation de son système complémentaire à celui de la CNSS pour le secteur privé, affirme que son système pourra continuer à se développer sur le même rythme, même si cette généralisation n'aboutit pas. À en croire les responsables de la Caisse, la généralisation du régime complémentaire de la CIMR dans le secteur privé n'est pas près de se faire dans l'immédiat. Tout prête à croire que la première mouture de la réforme ne prendra pas en compte cette généralisation, bien que la question soit encore en discussion au sein de la commission technique. Une approche progressive serait préconisée, car «le moment n'est pas bien choisi», notamment au regard de l'impact que cela aurait sur les PME/PMI. En outre, la réforme ne viserait pas immédiatement la pérennité des régimes (notamment dans le secteur public) et se contenterait de repousser la date d'épuisement des réserves de 15 ou 20 ans.
Repousser l'épuisement des réserves
La CIMR dont l'image semble avoir souffert de la confusion faites par l'opinion publique avec la CMR (voir encadré) compte mettre en place plus de moyens pour sensibiliser et faire adhérer le maximum de clients. «La société marocaine est très sensible à la question de la retraite et toutes les inquiétudes qu'il y a aujourd'hui autour de ce problème sont de nature à sensibiliser sur le sujet. Je ne pense donc pas qu'il y ait une raison pour que la progression de la CIMR soit remise en cause», explique Khalid Cheddadi PDG de la caisse. Sur le long terme, la CIMR assure que ses marges de manœuvre demeurent très importantes (voir aussi page 18). Avec ses 300.000 actifs, la Caisse dispose d'une population cible de 2.5 millions de personnes, qui correspond au nombre de salariés déclarés auprès de la CNSS. La CNSS elle-même vise tous les salariés du secteur privé qui sont aujourd'hui estimés à environ 8 millions de personnes. «Vous voyez que par cercles concentriques, il y a pour chacun énormément d'espace pour le développement que nous devons occuper comme il se doit. L'avenir est devant nous !».Pour rappel, la restructuration du régime des retraites, telle que validée par la commission nationale des retraites, est centrée sur deux pôles retenus dans le mémorandum présenté au chef de gouvernement en janvier dernier : un pour le privé et un autre pour le public. Le pôle public sera composé d'un régime de base géré en répartition et en prestations définies et soumis à un plafond de cotisations et un régime complémentaire obligatoire. Le pôle privé, lui, sera composé du régime de base de la CNSS et d'un régime complémentaire obligatoire en cas d'accord des parties, ou facultatif dans le cas contraire.
Solidarité nationale
Cette restructuration sera accompagnée de réformes paramétriques pour le régime de la CNSS. Il faut donc s'attendre à de nouvelles règles de fonctionnement pour cette caisse, assurant un équilibre financier et un dispositif réglementaire pour le recouvrement, tout en insistant sur l'autonomie dans la gestion financière. En outre, le projet devrait également intégrer progressivement les professions libérales dans le régime de la CNSS. Quant à l'épineuse question du financement des déficits de la CMR, la solution préconisée semble être celle de la solidarité nationale, faisant participer tout le monde (Etat, fonctionnaires...) pour la prise en charge du déficit. En revanche, rien n'a encore filtré quant à l'autre sujet qui fâche, celui du relèvement de l'âge de la retraite. En attendant, la CIMR pense dorénavant à ses nouveaux statuts, qui seront prochainement fixés par la loi sur l'autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale. Cette loi fera basculer la CIMR au statut de société mutuelle des retraites. «Ce projet de loi est aujourd'hui devant le Parlement et nous avons espoir qu'il sortira d'ici la session d'automne», ajoute Cheddadi.
La CIMR lifte son image
La CIMR a longtemps souffert d'une image dégradée auprès de ses adhérents. Les doutes liés à la question de la réforme du système des retraites n'ont pas du tout arrangé les choses et la Caisse s'est décidée à sortir de sa carapace pour clarifier les choses. La CIMR a ainsi procédé à une campagne de communication durant les derniers mois, qui s'est déroulée en deux temps. Une première campagne institutionnelle dont le but était de montrer que le régime de la CIMR était pérenne. «Nous avions compris que dans ce climat d'incertitude qui entoure la réforme, il y a avait de l'ambigüité, notamment à cause du rapprochement dans l'appellation entre la CIMR et la CMR», explique Khalid Cheddadi, PDG de la CIMR. Les récentes sorties de la CIMR se voulaient donc rassurantes pour ses clients potentiels, en montrant que le régime est solide et qu'il l'est pour longtemps. La CIMR s'est référée en ce sens aux études du HCP ou encore du BIT et à celles de la commission technique chargée de la réforme de la retraite. La deuxième campagne a été consacrée à la sensibilisation des salariés du secteur privé, en vue de les faire basculer vers ce régime, en mettant en avant les avantages de ce dernier. «Il est un peu trop tôt pour dire si nous avons atteint nos objectifs. Nous allons bientôt lancer une enquête pour déterminer si l'impact de notre communication a été à la hauteur», affirme Cheddadi, qui estime que les dépenses fournies en vue de sensibiliser et de convaincre les salariés ne sont pas vaines. «Même si nous augmentons les charges du régime, cela reste important et vital pour nous». La CIMR travaille également sur l'amélioration de ses services adressés aux adhérents. En ce sens, plusieurs chantiers sont ouverts. C'est le cas notamment d'une plateforme téléphonique avec serveur vocal où les adhérents peuvent désormais retrouver toutes les informations concernant leurs pensions. La Caisse a également mis en place la «e-liquidation» qui est un système électronique se faisant aux frais de l'employeur et chez le service RH de l'entreprise. «Ce système, qui n'existait que pour les gens qui terminaient leur carrière dans une entreprise adhérente à la CIMR, sera ouvert dans les prochains jours aux gens qui ont travaillé à un moment chez une entreprises adhérente à notre régime, mais qui au moment de la retraite n'y étaient plus», souligne le PDG de la Caisse.


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