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Méthode Amara, premières moissons
Publié dans Les ECO le 22 - 07 - 2013

«Le pas de l'industrialisation au Maroc est d'ores et déjà franchi !», ce constat en ferait jaser plus d'un. Pourtant, ces propos ne sont autres que ceux d'Abdelkader Amara, ministre de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies. «Nous disposons d'une belle base industrielle compétitive, et je mesure mes mots», affirme le ministre pjdiste, invité des ECO. Cela ne fait pas de nous un pays industriel pour autant, «je ne parle ici que d'une base industrielle qui se situe aujourd'hui aux mêmes standards que ceux de grands pays européens avec des avantages très compétitifs». Tout en concédant que cette performance soit le résultat d'efforts menés depuis plusieurs décennies au sein du département de l'Industrie, le ministre semble se féliciter d'avoir apporté sa pierre à l'édifice. C'est ainsi que dès sa nomination, le ministre a voulu marquer de son empreinte les différentes politiques et stratégies pilotées par ce ministère. Cette «touche Amara», le ministre l'a voulue inscrite dans une continuité et non une rupture avec l'héritage de ses devanciers, notamment l'USFPiste Ahmed Reda Chami. «Dès ma nomination, ma position a été de continuer le travail de mes prédécesseurs quant à l'application des différentes feuilles de route pilotées par le département», souligne Amara. Pour ce dernier, il faut en finir avec certaines méthodes archaïques où chaque nouveau ministre vient avec sa propre stratégie ou son propre livre blanc. «L'industrie a besoin de vision sur le moyen et long terme, et un mandat de ministre ne suffira jamais».
Emergence revu et corrigé
Dès sa nomination, le premier réflexe du ministre a été d'opérer une évaluation de toutes les stratégies sectorielles placées sous l'égide de son département. Certains pesteront sur le retard que ce mode opératoire a supposé pour certaines réformes sectorielles. Pour Amara, cette phase était nécessaire en vue de placer le curseur sur les forces et les faiblesses de ces feuilles de route. «Sur toutes ces stratégies, la plus importante en termes de réalisation est sans doute celle de l'industrie, qui est d'ailleurs la priorité au sein du département. Suivie de la stratégie Maroc Numeric, de celle sur le commerce extérieur et enfin, des visions concernant l'innovation ainsi que le commerce et la distribution», souligne le ministre. Le plan Emergence a d'ailleurs largement retenu l'attention du ministre durant ces premiers mois de mandat. Ce secteur est le premier à avoir bénéficié d'un recadrage, annoncé dès les 3e assises de l'Industrie à Tanger. Et pour cause, les 6 secteurs clés de la stratégie n'ont pas tous évolué comme l'on s'y attendait. Certains, comme l'aéronautique, l'automobile et l'offshoring se sont bien portés, quelques-uns auraient moyennement progressé (agroalimentaire, électronique), tandis que d'autres ont connu de sérieuses entraves. C'est le cas notamment du textile et du cuir. C'est ce diagnostic alarmant pour certains contrats-programmes a ensuite motivé les décisions du ministère. «D'abord, il fallait s'attaquer aux secteurs qui n'ont pas suffisamment progressé». C'est à ce niveau qu'interviennent les recadrages des contrats-programmes textile et agroalimentaire, qui devraient d'ailleurs être validés avant la fin de l'année. Quant au secteur du cuir, celui-ci restera pour l'instant intouchable. «Pour ce secteur, nous ne sommes pas sur un contrat-programme ni sur un plan de soutien, nous comptons d'abord appliquer ce que nous avons et si la filière est demandeuse de certaines mesures conjoncturelles, nous interviendrons», tranche Amara. Ensuite, le ministère a jugé opportun d'intégrer de nouveaux secteurs à la liste restreinte des métiers mondiaux du Maroc. «Nous avons élargi Emergence à 3 autres secteurs : chimie-parachimie, le secteur pharmaceutique et nous sommes actuellement en phase de faire intégrer l'industrie métallurgique, mécanique et électromécanique». Chacun de ces secteurs bénéficiant bien évidemment de son propre contrat-programme. Ainsi les feuilles de route de la chimie-parachimie et de la pharmacie ont été validés et signés devant le souverain. «Nous travaillons actuellement sur leurs mécanismes de mise en œuvre et leurs outils. Quant à l'industrie métallurgique, mécanique et électromécanique, le contrat-programme est en cours de finalisation».
Finies les stratégies expéditives
Parallèlement, le mode opératoire du ministère concernant ses contrats-programmes a bien changé. Désormais, pour chaque feuille de route, il faudra d'abord établir une étude stratégique couvrant l'ensemble du secteur. «Cette étude permet de déterminer les maillons et les métiers à soutenir pour pouvoir créer de la valeur ajoutée au sein d'un secteur, tant à l'export que sur le marché local». Ce travail détermine l'ossature du contrat-programme et permet de déterminer les engagements de l'Etat ainsi que ceux des opérateurs. Pour le ministre, «il est révolu le temps où nous pondions des stratégies expéditives avec des feuilles de route où nous ne parlions que de généralités». C'est une nouvelle génération de contrats-programmes qui est en train de germer. «Il s'agit d'aller pinailler sur les détails pour savoir quels sont nos avantages comparatifs par secteur et par segment et de déterminer clairement comment nous pouvons monter en chaîne de valeur», précise le ministre. Ce faisant, Amara a laissé traîner une image de ministre intransigeant avec les opérateurs, invitant plusieurs fois ces derniers à revoir leurs copies. Pour le ministre, il s'agit plutôt de «négociations, de concertations, de pourparlers où nous mettons la pression pour essayer d'avoir le meilleur, ce qui est tout à fait normal. Il est grand temps que nous disposions de contrats-programmes qui tiennent la route». Abdelkader Amara affirme être serein dans sa façon de procéder : «Avec le secteur industriel, il ne faut jamais succomber à la tentation, quitte à ce que cela prenne du temps». C'est d'ailleurs pour cette raison que les stratégies prévues dans certains secteurs visent l'échéance 2025. «Nous devons prendre plus de temps logique et ne pas être dans des contrats de 3 ou 5 ans. Je crois que ceci ne colle pas à la réalité marocaine», ajoute le ministre. Une fois ces mesures discutées avec les opérateurs, le ministère n'en est pas au bout de ses peines. Encore faut-il recueillir les avis des autres départements ministériels. «C'est ce que nous appelons chez nous la syndication». Certains contrats-programmes sont à ce titre en discussion avec les autres départements concernés (finances, emploi et formation, etc) pour faire ressortir les décisions sur lesquelles il y a consentement. Ce seront finalement ces mesures qui formeront le futur contrat-programme.
Lire l'interview : «Un statut de l'importateur est à l'étude»


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