Partenariat Maroco-Chinois Pionnier pour Stimuler l'Innovation en Santé et l'Intégration entre Médecine Moderne et Traditionnelle    Des enseignants marocains entament un programme inédit sur la Shoah en Europe centrale    Lekjaa : Le Maroc prépare 2030 dans une logique de continuité et de durabilité    Le moral des ménages repart à la hausse au 2e trimestre 2025    Hackathon national : 4 ONG marocaines primées pour leurs solutions digitales    Bonus INTGVIEW. Lahcen Saâdi : « Les engagements du programme gouvernemental sont tenus »    CDM-2030 : Un tournant structurant pour le Maroc, selon le Chef du gouvernement    La Bourse de Casablanca franchit pour la première fois le seuil de 1 000 milliards de dirhams    Ferhat Mehenni : Le régime algérien transforme Tala Hamza en base militaire dans le cadre d'un plan d'éradication des Kabyles    Bruno Retailleau accuse l'Algérie de connivence avec l'immigration clandestine et prône une rupture nette    Infantino : Le Maroc est devenu un des centres mondiaux du football    La co-organisation du Mondial 2030 devrait générer plus de 100 000 emplois annuels au Maroc, selon Nadia Fettah    Brahim Diaz va prolonger au Real    FC Barcelone: le retour au Camp Nou encore repoussé    Le Maroc scelle un accord avec Boeing pour ériger cinq pôles aéronautiques d'excellence    La campagne chinoise « Voyage de la lumière » redonne la vue à des centaines de patients à Chefchaouen    Le Maroc et l'UNESCO annoncent une nouvelle alliance pour promouvoir le développement en Afrique par l'éducation, la science et la culture    Cinéma: La Commission d'aide dévoile sa liste    5G au Maroc : Un train de retard pour une technologie sur le déclin ? [INTEGRAL]    Les prévisions du samedi 19 juillet    Morocco National Hackathon supports digitalization for four local NGOs    CAN féminine. Les Lionnes de l'Atlas vont en demi-finale    Programme "Moussalaha" : 390 détenus bénéficiaires    Yaoundé vibre avec les « Renaissance Music Awards »    Le président de la Chambre des conseillers reçoit une délégation de l'OLP    Brésil : l'ex-président Bolsonaro contraint au port d'un bracelet électronique, dénonce une « suprême humiliation »    Espagne : Un feu de forêt provoque un énorme nuage de fumée près de Madrid    Infrastructures sportives : Rabat et Tanger finalisent leurs stades avant la CAN 2025, cap sur le Mondial 2030    « Le Monde » et l'art de blanchir les fugitifs : Mehdi Hijaouy, un imposteur promu martyr    Port Dakhla Atlantique : les travaux avancent à 40%    Football : Le milieu de terrain marocain Neil El Aynaoui est sur le point de rejoindre l'AS Roma    Pose de la première pierre du projet de valorisation du site archéologique de Sejilmassa    Allemagne : Des Marocains condamnés pour des attaques à l'explosif contre des distributeurs automatiques    Selon le prestigieux institut américain WINEP, «Alger pourrait contribuer à persuader le Polisario d'accepter un modèle négocié d'autonomie, la proposition marocaine servant de canevas»    Inauguration d'un Centre de Médecine Traditionnelle Chinoise à Mohammedia : L'Ambassade de Chine au Maroc renforce la coopération sanitaire entre Rabat et Pékin    Ferhat Mehenni honoré lors d'une prestigieuse cérémonie internationale à Paris    Peng Liyuan assiste à un événement sur l'amitié entre les jeunes chinois et américains    Les relations avec le Maroc sont un "pilier" de la politique étrangère américaine (Directeur au Hudson Institute)    Festival : Jazzablanca, un final éclatant de stars et de jeunes talents    Le temps qu'il fera ce vendredi 18 juillet 2025    Décès d'Ahmed Faras : le président de la FIFA rend hommage à la carrière exceptionnelle d'une légende du football africain    Maroc/France: Les villes de Dakhla et Nice renforcent leur coopération    Nadia Fettah: « Tous les partenaires sont convaincus de la nécessité d'une solution consensuelle »    Marruecos extiende la alfombra roja a Jacob Zuma tras el acercamiento sobre el Sahara    El conflicto se intensifica entre la Unión Europea y Argelia    L'Humeur : Timitar, cette bombe qui éclate mou    Festival des Plages Maroc Telecom : Une soirée d'ouverture réussie à M'diq sous le signe de la fête et du partage    Temps'Danse fait rayonner le Maroc à la Coupe du monde de danse en Espagne    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Après-vente : Le garagiste du coin a toujours la cote
Publié dans Les ECO le 28 - 05 - 2014

Près de 75% des automobilistes marocains entretiennent encore leurs véhicules auprès des mécaniciens et réparateurs indépendants. C'est dire tout le potentiel du business de l'après-vente chez les importateurs représentant les différentes marques d'automobiles.
Strictement axées sur l'après-vente, les études menées par le groupement interprofessionnel de l'automobile (GIPA) révèlent bien des choses sur le comportement des automobilistes concernant l'entretien et la réparation de leurs véhicules. Selon les derniers chiffres en date (2012) publiés par cet organisme, les entrées ateliers recensées auprès des différents importateurs de marques automobiles, ne dépassent pas les 27% dans le meilleur des cas, soit durant les deux premières années de la mise en circulation d'un véhicule neuf. Un taux qui s'explique par le fait que la garantie constructeur «saute» dès lors que le véhicule est réparé ou vidangé en dehors du réseau de la marque à laquelle il appartient. Ce même taux chute à 10% pour les véhicules âgés de 3 à 4 ans et même à 4% pour ceux ayant 5 à 9 ans, avant de s'anéantir entre 0 et 1% pour le parc vieux de 10 ans et plus. À l'opposé, le circuit des mécaniciens et réparateurs automobiles (ou MRA, selon la dénomination retenue dans le jargon du GIPA) reste leader sur les entrées en ateliers, quel que soit l'âge du véhicule avec un taux moyen de 75% ! En d'autres termes, le garagiste du coin se taille encore la part du lion dans le business de la réparation automobile au Maroc. Encore plus édifiant, le classement dressé par le même cabinet d'études place le Maroc en queue de liste, parmi 20 pays comparés en matière de taux d'entrées en ateliers constructeurs pour ce qui est du parc auto âgé de 10 ans, avec un indice de 125, alors que celui-ci grimpe à 447 pour l'Allemagne, 483 pour la France et même 602 pour l'Inde. Que faut-il en déduire ? Au moins deux idées clés : d'une part, la difficulté à attirer les clients vers les SAV des marques et à les fidéliser, puis d'autre part, tout le potentiel commercial (et de profitabilité) que recèle le business de l'après-vente chez les importateurs représentant les différentes marques automobiles.
Un précieux sésame...
Pourtant, tous les importateurs disposent d'un bien inestimable : la base de données relative à leurs clients. Sauf que pour l'exploiter, des ressources humaines doivent être mobilisées à travers des départements spécialement affectés à ce sujet et notamment le marketing après-vente et le CRM (pour Customer Relationship Management), anglicisme de plus en plus courant qui renvoie à la gestion de la relation client. Préalablement à cela, les importateurs et leurs concessionnaires ont compris que pour attirer le client, il fallait d'abord revoir les aspects infrastructurels. Les réseaux principaux de Renault Commerce Maroc, de Fiat Group Automobiles Maroc, d'Auto Hall (Ford, Mitsubishi), de Toyota du Maroc, de Global Engines (Hyundai), ou de la CAC (Terminal Audi, Centre Porsche Maroc), pour ne citer que ces labels, qui illustrent parfaitement cette prise de conscience, de par leurs états revigorés et en conformité avec des standards internationaux. L'état des lieux, la qualité de l'accueil, la réactivité des équipes et la transparence des opérations sont autant d'aspects auxquels les clients ne sont pas insensibles, surtout lorsqu'une offre adaptée et bien «marketée» est mise en avant avec une certaine visibilité. L'importateur de Peugeot et de Citroën (Sopriam) en sait quelque chose, ayant d'ailleurs réussi à doubler ses «entrées-ateliers» durant ces trois dernières années et ceci après avoir proposé une série d'offres packagées sur différents organes d'usure (pneus, plaquettes de frein, balais d'essuie-glace).
Ce n'est pas sorcier...
Pourtant, «amener le client à réparer sa voiture dans l'atelier d'une marque ne relève pas de l'impossible», nous confie un analyste indépendant travaillant pour le compte d'une marque. «Ce n'est pas sorcier», poursuit-il avant d'argumenter qu'«il suffit de rappeler aux automobilistes les révisions et opérations à faire, tout en leur proposant une offre de prix à même de les faire venir ou revenir dans les ateliers, le tout avec le concours d'un logiciel dédié et le suivi des équipes du CRM». Dans un schéma logique et rationnel, lorsqu'un client appelle pour prendre un rendez-vous, sa requête et les données y afférentes sont répertoriées dans le logiciel. Un email ou un SMS lui est envoyé automatiquement la veille du rendez-vous. À ce stade, la marque ou la «maison» comme on dit chez nous, marque déjà un point aux yeux du client. Quand arrive le jour de la visite au service après-vente pour un entretien régulier comme la vidange, le technicien qui réceptionne le véhicule fait un tour dudit véhicule en présence du client à qui il doit expliquer et argumenter (pour convaincre) que d'autres organes vitaux, comme les pneus ou la courroie de distribution doivent être changés à court ou moyen termes. Ces conseils seront ensuite mentionnés sur la fiche client et seront pris en compte à une certaine échéance fixée le même jour. Il ne restera plus qu'à relancer le client au moment opportun en lui adressant un e-mail ou un courrier écrit, accompagné d'un bon de réduction. Enfin, il reste la question du coût d'entretien que certains trouvent onéreux, lesquels sont peu enclins à consentir et investir sur une voiture ayant plus de cinq ans. À ce sujet, les filiales marocaines de Renault et de Fiat ont trouvé la parade avec respectivement les réseaux Motrio et Checkstar (Magneti Marelli). Le premier propose des produits positionnés 30 à 40% moins chers que ceux d'origine comme par exemple des pneus à partir de 599 DH (montage inclus). Le second va plus loin avec un vaste choix d'organes adaptables à différentes marques, mais non moins inférieures en qualité. Une chose est sûre : avec l'évolution grandissante de l'électronique embarquée et la complexité du contenu technologique des voitures actuelles, le garagiste du coin sera de moins en moins capable de dispenser les réparations adéquates. Du coup, ce métier devra se réinventer, tandis que parallèlement, une voie royale s'ouvre devant les importateurs automobiles pour doper leur business en après-vente. Charge à eux d'en tirer pleinement profit, au sens le plus littéral du terme.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.