Sahara marocain : Washington réaffirme son soutien au plan d'autonomie avant l'échéance d'octobre    Permis d'habiter : le ministère de l'Intérieur enquête sur des fraudes dans plusieurs communes    Bourse de Casablanca: Le volume des échanges atteint 2,1 milliards de dirhams    Aéroport Al Hoceima: Hausse de 7% de passagers à fin août    Coordination avec Interpol et la police marocaine : l'Indonésie expulse un Marocain recherché pour crimes violents et enlèvement d'enfants    Trump renomme le département de la Défense en "ministère de la Guerre"    La Mauritanie trace ses lignes rouges face aux dérives du polisario    Maroc-Niger : la fête gâchée par des débordements    La presse argentine parle d'une "nuit magique" après le match Maroc-Niger    Violence choquante à Saint-Denis en France : un policier français gifle un jeune d'origine arabe et lui crache au visage, provoquant une vague d'indignation    Laâyoune: Une conférence aborde la santé et l'innovation en Afrique    La police marocaine arrête un réseau de braqueurs de téléphones établi en France    CAN 2025 : un pari sur la rentabilité et l'image du Maroc    Waly Dia : "Une Heure à Tuer", un spectacle coup de poing entre humour et conscience    Washington réaffirme que l'autonomie sous souveraineté marocaine est l'unique issue pour le Sahara    Sahara : Trump advisor reaffirms US position to De Mistura    El Rey Mohammed VI ordena al Consejo Superior de Ulemas emitir una fatwa sobre el Zakat    Maroc: Une délégation du Sénat kényan explore les opportunités de coopération à Dakhla-Oued Eddahab    OCP Green Water et trois villes marocaines dévoilent à Stockholm leurs programmes de recours aux eaux non conventionnelles et leurs dispositifs de circularité    Mondial 2026 : Les Lions de l'Atlas s'offrent le Niger et valident leur qualification    Complexe Moulay Abdellah : Hammouchi supervise les mesures de sécurité    Un rapport américain révèle comment certaines figures de la gauche occidentale se sont retrouvées impliquées dans l'agenda déstabilisateur de l'Iran via le Polisario    Tanger : Lancement de la Stratégie nationale pour la conservation des rapaces    Maroc et Sahara : Townhall dévoile l'alliance inquiétante entre le Polisario et l'Iran    LDC (F) CAF/UNAF : L'AS FAR écrase Afak d'Algérie, dans le viseur la qualification !    Mondial 2026 : Les Lions de l'Atlas visent la qualification face au Niger    Le roi Mohammed VI accorde sa grâce à 681 condamnés à l'occasion de l'Aïd Al Mawlid Annabawi    Xi Jinping et Kim Jong Un réaffirment la solidité de l'alliance stratégique entre la Chine et la Corée du Nord    Le Mali saisit la Cour internationale de justice contre l'Algérie pour la destruction d'un drone    Le "Middle East Council on Global Affairs" dévoile sa recette pour résoudre la crise Maroc-Algérie : interrompre les querelles médiatiques et établir un canal direct de prévention des crises    Le dirham se déprécie légèrement face au dollar et à l'euro    Le Maroc enregistre la plus forte expansion du marché du tabac manufacturé en MENA avec +15,5 % par an et 80 % de la production    Zakat. S.M. le Roi ordonne au Conseil Supérieur des Oulémas d'émettre une fatwa exhaustive    David Beckham fête ses 50 ans à Marrakech    FAO: L'indice des prix des produits alimentaires reste inchangé en août    Etats-Unis : une nouvelle vague de Covid-19 frappe la Californie    Températures prévues pour le samedi 06 septembre 2025    Accidents de route: près de 7,9 MMDH versés en indemnisations en 2024    L'OMM alerte sur un « cercle vicieux » entre pollution atmosphérique et réchauffement climatique    USA : Trump va renommer le département de la Défense en "ministère de la Guerre"    Sous leadership royal, le Maroc affirme sa voix à la Ligue arabe    Qualifications africaines: Le match contre le Niger, décisif pour se qualifier au Mondial 2026 (Joueurs de l'équipe nationale)    Rétro - Verso : Bab Maâlka, suspendue aux confins de l'Atlantique et de l'exil    Gad Elmaleh revient à Casablanca avec son spectacle « Lui-même »    The Jazz au Chellah festival relocates and becomes Jazz à Rabat    La montée et la chute de la Maurétanie, un royaume amazigh oublié    Le Maroc et l'Azerbaïdjan approfondissent leurs relations culturelles lors d'un entretien à Rabat en vue du 11e Salon international du livre de Bakou    Buraïda, capitale saoudienne des dattes, célèbre le patrimoine et la créativité lors d'un carnaval mondial    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Après-vente : Le garagiste du coin a toujours la cote
Publié dans Les ECO le 28 - 05 - 2014

Près de 75% des automobilistes marocains entretiennent encore leurs véhicules auprès des mécaniciens et réparateurs indépendants. C'est dire tout le potentiel du business de l'après-vente chez les importateurs représentant les différentes marques d'automobiles.
Strictement axées sur l'après-vente, les études menées par le groupement interprofessionnel de l'automobile (GIPA) révèlent bien des choses sur le comportement des automobilistes concernant l'entretien et la réparation de leurs véhicules. Selon les derniers chiffres en date (2012) publiés par cet organisme, les entrées ateliers recensées auprès des différents importateurs de marques automobiles, ne dépassent pas les 27% dans le meilleur des cas, soit durant les deux premières années de la mise en circulation d'un véhicule neuf. Un taux qui s'explique par le fait que la garantie constructeur «saute» dès lors que le véhicule est réparé ou vidangé en dehors du réseau de la marque à laquelle il appartient. Ce même taux chute à 10% pour les véhicules âgés de 3 à 4 ans et même à 4% pour ceux ayant 5 à 9 ans, avant de s'anéantir entre 0 et 1% pour le parc vieux de 10 ans et plus. À l'opposé, le circuit des mécaniciens et réparateurs automobiles (ou MRA, selon la dénomination retenue dans le jargon du GIPA) reste leader sur les entrées en ateliers, quel que soit l'âge du véhicule avec un taux moyen de 75% ! En d'autres termes, le garagiste du coin se taille encore la part du lion dans le business de la réparation automobile au Maroc. Encore plus édifiant, le classement dressé par le même cabinet d'études place le Maroc en queue de liste, parmi 20 pays comparés en matière de taux d'entrées en ateliers constructeurs pour ce qui est du parc auto âgé de 10 ans, avec un indice de 125, alors que celui-ci grimpe à 447 pour l'Allemagne, 483 pour la France et même 602 pour l'Inde. Que faut-il en déduire ? Au moins deux idées clés : d'une part, la difficulté à attirer les clients vers les SAV des marques et à les fidéliser, puis d'autre part, tout le potentiel commercial (et de profitabilité) que recèle le business de l'après-vente chez les importateurs représentant les différentes marques automobiles.
Un précieux sésame...
Pourtant, tous les importateurs disposent d'un bien inestimable : la base de données relative à leurs clients. Sauf que pour l'exploiter, des ressources humaines doivent être mobilisées à travers des départements spécialement affectés à ce sujet et notamment le marketing après-vente et le CRM (pour Customer Relationship Management), anglicisme de plus en plus courant qui renvoie à la gestion de la relation client. Préalablement à cela, les importateurs et leurs concessionnaires ont compris que pour attirer le client, il fallait d'abord revoir les aspects infrastructurels. Les réseaux principaux de Renault Commerce Maroc, de Fiat Group Automobiles Maroc, d'Auto Hall (Ford, Mitsubishi), de Toyota du Maroc, de Global Engines (Hyundai), ou de la CAC (Terminal Audi, Centre Porsche Maroc), pour ne citer que ces labels, qui illustrent parfaitement cette prise de conscience, de par leurs états revigorés et en conformité avec des standards internationaux. L'état des lieux, la qualité de l'accueil, la réactivité des équipes et la transparence des opérations sont autant d'aspects auxquels les clients ne sont pas insensibles, surtout lorsqu'une offre adaptée et bien «marketée» est mise en avant avec une certaine visibilité. L'importateur de Peugeot et de Citroën (Sopriam) en sait quelque chose, ayant d'ailleurs réussi à doubler ses «entrées-ateliers» durant ces trois dernières années et ceci après avoir proposé une série d'offres packagées sur différents organes d'usure (pneus, plaquettes de frein, balais d'essuie-glace).
Ce n'est pas sorcier...
Pourtant, «amener le client à réparer sa voiture dans l'atelier d'une marque ne relève pas de l'impossible», nous confie un analyste indépendant travaillant pour le compte d'une marque. «Ce n'est pas sorcier», poursuit-il avant d'argumenter qu'«il suffit de rappeler aux automobilistes les révisions et opérations à faire, tout en leur proposant une offre de prix à même de les faire venir ou revenir dans les ateliers, le tout avec le concours d'un logiciel dédié et le suivi des équipes du CRM». Dans un schéma logique et rationnel, lorsqu'un client appelle pour prendre un rendez-vous, sa requête et les données y afférentes sont répertoriées dans le logiciel. Un email ou un SMS lui est envoyé automatiquement la veille du rendez-vous. À ce stade, la marque ou la «maison» comme on dit chez nous, marque déjà un point aux yeux du client. Quand arrive le jour de la visite au service après-vente pour un entretien régulier comme la vidange, le technicien qui réceptionne le véhicule fait un tour dudit véhicule en présence du client à qui il doit expliquer et argumenter (pour convaincre) que d'autres organes vitaux, comme les pneus ou la courroie de distribution doivent être changés à court ou moyen termes. Ces conseils seront ensuite mentionnés sur la fiche client et seront pris en compte à une certaine échéance fixée le même jour. Il ne restera plus qu'à relancer le client au moment opportun en lui adressant un e-mail ou un courrier écrit, accompagné d'un bon de réduction. Enfin, il reste la question du coût d'entretien que certains trouvent onéreux, lesquels sont peu enclins à consentir et investir sur une voiture ayant plus de cinq ans. À ce sujet, les filiales marocaines de Renault et de Fiat ont trouvé la parade avec respectivement les réseaux Motrio et Checkstar (Magneti Marelli). Le premier propose des produits positionnés 30 à 40% moins chers que ceux d'origine comme par exemple des pneus à partir de 599 DH (montage inclus). Le second va plus loin avec un vaste choix d'organes adaptables à différentes marques, mais non moins inférieures en qualité. Une chose est sûre : avec l'évolution grandissante de l'électronique embarquée et la complexité du contenu technologique des voitures actuelles, le garagiste du coin sera de moins en moins capable de dispenser les réparations adéquates. Du coup, ce métier devra se réinventer, tandis que parallèlement, une voie royale s'ouvre devant les importateurs automobiles pour doper leur business en après-vente. Charge à eux d'en tirer pleinement profit, au sens le plus littéral du terme.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.