Les derniers chiffres, publiés en fin de semaine dernière, de l'Office des changes et relatifs aux échanges extérieurs du pays s'inscrivent en hausse de 18,3% sur la période de novembre 2010 au même mois de 2011. C'est ainsi que les volumes échangés sont passés de 402 à 476 milliards de DH en fin de période, en relation tant avec les importations que les exportations, soulignent les statisticiens de l'Office. Dans la rubrique «Exportations», c'est une appréciation de 15,4% qui est relevée – de 134 à 154 milliards de DH- tirée essentiellement par les traditionnels «phosphates et dérivés». Le dynamisme de cette rubrique est ainsi toujours salvateur vis-à-vis de la balance commerciale, avec une hausse de 35,7% des dérivés mais aussi une progression de 36,1% des phosphates bruts. Par ailleurs, les exportations du «matériel de transport» affichent aussi une bonne santé, les envois de voitures industrielles se bonifiant de 63,8% à 1,68 milliard de DH et ceux des voitures de tourisme bondissant de 76,6% à 651,8 MDH. À l'opposé, on notera le repli des exportations des agrumes (-25,1% sur un an à 1,97 milliard de DH), des poissons en conserve ( -18,3% à 3,67 milliards de DH) et des poissons frais (-16,7% à 1,44 milliard de DH). En sens inverse... Dans le lot des importations, l'Office des changes comptabilise une progression de 19,7% à 321,2 milliards de DH. À ce titre, il est utile de souligner que la facture énergétique continue à grever la balance. La hausse des importations entre novembre 2010 et le même mois de 2011 est en effet dûe «à hauteur de 39,1% aux produits énergétiques: 81,5 milliards contre 60,8 milliards de DH, soit +34%», précise à ce titre l'Office des changes. Une explosion donc à lier à la flambée de ces produits à l'échelle internationale, notamment les Gas et fuel oils (le prix moyen de la tonne importée a bondi de 28,3%) et le pétrole brut ( les prix ont grimpé de 31,8%). Les importations du sucre et du maïs connaissent également des augmentations à deux chiffres (respectivement 53,4% et 23,5%), alors que celles du blé se sont repliées de 1,7% quoique les prix se soient appréciés de 35,9%. Il reste à présent à savoir ce qu'il en sera avec la décision du gouvernement d'ouvrir les vannes à l'importation de blé... en attendant le nouveau gouvernement.