Le renforcement de la coopération touristique au centre des discussions entre Ammor et l'ambassadrice de Chine au Maroc    Partenariat Maroc–Etats-Unis : Bourita s'entretient avec l'ambassadeur Buchan    Coupe arabe : Un malentendu sur les visas de deux joueurs retarde l'arrivée du Maroc à l'ouverture    CAN 2025: El programa completo de los estadios y encuentros antes del inicio    Lanzamiento de una nueva ruta marítima para el transporte de contenedores entre Casablanca, Valencia y Barcelona    Le Maroc verse 5 M$ à Gavi et rejoint l'Alliance du vaccin en tant que donateur    Retour de la Caftan Week pour sa 26e édition sous la thématique "Souffle de l'Atlas"    Conversation avec Tahar Rahim : Du cinéma d'auteur à Hollywood    Coupe arabe : L'Algérie tenue en échec par le Soudan    Un réseau ferré durable africain nécessite l'ancrage d'une véritable culture de sûreté    Décarbonation industrielle: OCP s'allie à l'ONUDI    Barça: Blessé, Dani Olmo forfait pour au moins quatre semaines    Liga: Un match de suspension pour Azzedine Ounahi    La Bourse de Casablanca termine sur une note positive    Une plateforme mondiale pour l'innovation bleue : lancement du Salon des technologies marines en Chine orientale    Sécurité : Le Maroc prend part à la 49e Conférence des dirigeants arabes de la police    La prison d'Al Arjat dément toute grève de faim de Mohammed Ziane    Verdict : 90 ans de prison pour les violeurs du moussem « Moulay Abdellah »    Interview avec Nadir Zaibout : À la découverte du projet pédagogique du meilleur enseignant du primaire    Belgique. Le Maroc dans la liste des pays sûrs    Le Maroc, un modèle en matière de dessalement de l'eau de mer et de promotion des énergies renouvelables    Berlinale 2026 : Le CCM accompagnera dix projets à l'European Film Market    Rabat et Niamey scellent un partenariat diplomatique    Douanes commerciales : Ceuta et Melilla misent sur le sommet Maroc-Espagne    Digitalisation : la Chambre des représentants numérise l'accès à l'information    Les Emirats arabes Unis réaffirment leur soutien à la marocanité du Sahara (Ambassadeur)    L'OM souhaite garder Aguerd pour le choc contre Monaco avant la CAN    Mondial 2026 : le Ghana met en place un comité stratégique    Coupe du Monde de la FIFA 2026TM : De nombreuses stars attendues pour le Tirage au sort final    CAN 2025 : Les arbitres en stage de préparation au Caire    Al Omrane réalise un chiffre d'affaires de près de 3 milliards de DH à fin septembre    Infrastructures : comment la performance privée masque un déficit public    Pedro Sepulveda Chianca : "Le convoyeur est la solution de transport la plus flexible pour l'industrie minière"    Maxime Prévot réaffirme le soutien belge au plan d'autonomie et annonce un renforcement global de la coopération avec le Maroc    2.640 milliards USD d'importations affectés par les nouveaux droits de douane en un an, un record en 15 ans    USA: Trump compte révéler l'identité du prochain président de la Réserve fédérale américaine, début 2026    Face au grand froid, le Royaume active son dispositif d'urgence Riaya 2025-2026    Températures prévues pour jeudi 04 décembre 2025    Le président français entame une visite en Chine    Des pays de l'Otan promettent plus d'un milliard d'aide militaire à l'Ukraine    Processus de paix en Palestine : Quelle plus-value peut apporter le Maroc ? [INTEGRAL]    Le FIFM 2025 rend hommage à l'artiste marocaine Raouya    Porte-Bagage, Abdelkarim El-Fassi : « Il y a tant d'amour dans les familles où tout passe dans le silence »    Le Maroc élu à la vice-présidence du Conseil de la FAO    FIFM 2025 : Clara Khoury, porte-voix de la Palestine avec «The Voice of Hind Rajab» [Interview]    Le Salon du livre du CNEM investit l'Artorium pour célébrer la bibliodiversité marocaine    Interview avec Amr Moussa : "La solution à deux Etats est encore possible, il ne faut pas désespérer"    FIFM 2025. Maryam Touzani présente son film « Calle Malaga » à Marrakech    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Comment BAM a bravé la crise
Publié dans Les ECO le 19 - 11 - 2018

Le wali de Bank Al-Maghrib a exposé, le 16 novembre à Tunis, la stratégie du secteur bancaire marocain pour faire face à la crise.
Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib est intervenu lors de la conférence organisée par la Banque centrale de Tunisie, la Banque centrale d'Espagne et l'Institut européen de la Méditerranée (IEMED), à Tunis, sous le thème : «Politiques économiques, intégration commerciale et création d'emplois durables : Une perspective méditerranéenne». Ce dernier a exposé la situation des Banques centrales dans la situation de crise, notamment le cas du Maroc. Ainsi, le wali a assuré que «dans la plupart des cas, l'objectif principal de la politique monétaire est la stabilité des prix. Les Banques centrales se sont vu reprocher leur focalisation sur cet objectif au détriment de la croissance et de l'emploi notamment». De leur côté, celles-ci ont l'habitude de rappeler que la stabilité des prix est leur meilleure contribution à la croissance et au développement (elle préserve le pouvoir d'achat et donne la visibilité nécessaire à la prise de décisions en matière de consommation, d'épargne et d'investissement) mais avec l'avènement de la crise, la position et les missions des banques centrales ont énormément changé. Le wali a donc fait le distinguo entre la période de la crise qui a duré près d'une décennie et celle de l'après crise que nous vivons aujourd'hui.
L'exemple marocain
Parlant du cas marocain, Abdellatif Jouahri a assuré que «le pays a été épargné par la crise au départ en raison de mouvements limités des capitaux et de faibles liens financiers. Mais par le biais des liens économiques (demande extérieure, transferts, IDE), l'économie a finalement été impactée». Un effet accentué par la hausse des prix du pétrole et par l'accentuation des pressions sociales avec l'avènement du printemps arabe. La croissance non agricole est passée d'un palier autour de 4,5% entre 2000 et 2012 à une moyenne de 3,1% avec toutefois une amélioration graduelle depuis 2013. L'emploi continue d'en pâtir, le chômage des jeunes demeurant particulièrement préoccupant avec plus de 4 jeunes citadins sur 10 qui ne trouvent pas d'emplois. Le crédit bancaire a connu une forte décélération à partir de 2013, notamment celui destiné aux entreprises privées. Les déficits budgétaire et du compte courant ont connu une certaine détérioration et restent fragiles malgré une amélioration notable depuis 2013. Face à une telle situation, la Banque centrale a lancé des chantiers d'envergure. Outre une politique accommodante avec plusieurs baisses du taux directeur (ramené de 3,25% en 2012 à 2,25% en 2016) et du taux de la réserve obligatoire (de 15% en 2008 à 4% actuellement) ainsi qu'un engagement à fournir toutes les liquidités nécessaires à un financement sain de l'économie, la banque a veillé à la transmission de ses décisions via des rencontres régulières avec les responsables du système bancaire et des incitations en liant le niveau de ses injections sur le marché monétaire aux efforts d'octroi de crédit. «La Banque centrale a également développé un dispositif de suivi des délais de paiements inter-entreprises publiques et privées pour mieux appréhender la problématique. Un observatoire national a été créé par la suite s'appuyant sur BAM pour les données et les analyses», a assuré Jouahri.
Les enseignements de la crise
En tout cas, le wali de BAM a assuré que la lutte contre le financement du terrorisme, le blanchiment et l'évasion fiscale ont induit une forte volonté de renforcer la réglementation des activités financières. S'en est suivi un déluge réglementaire avec un accroissement des exigences, notamment vis-à-vis du secteur bancaire (Bâle III, IFRS, GAFI, FATCA, réglementation de l'UE…). Devant la complexité croissante de ces nouvelles réglementations, les Banques centrales doivent consentir un grand effort pour développer la capacité et l'expertise nécessaires pour assurer leur rôle de régulateur et de superviseur. «Au Maroc, nous avons opté pour une démarche participative et graduelle avec des tests et des évaluations d'impacts pour ne pas remettre en cause la solidité et la viabilité du système bancaire et son rôle dans le financement de l'économie», renchérit le wali. Pour conclure, Jouahri a assuré que les Banques centrales se retrouvent aujourd'hui dans une situation où elles sont appelées à poursuivre leurs missions traditionnelles et à en assumer de nouveaux non moins complexes. Leur expertise est sollicitée sur des problématiques loin de leurs champs d'intervention. Pour réussir, elles sont amenées à être proactive à travers le développement de leur capital humain, l'investissement dans leurs infrastructures, notamment d'information et de sécurité et l'adaptation de leur organisation et de leur gouvernance pour davantage d'efficience.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.