L'année 2010 n'aura pas apporté que des mauvaises nouvelles, pour ne citer que la crise économique mondiale. Elle a également son corollaire de bonnes nouvelles. En effet, les pèlerins qui convergeront vers la ville sainte se verront accorder plus d'argent en devises. Notamment ceux qui ont choisi d'acheter un produit «premium» auprès des agences de voyages. Cette décision figure dans la dernière circulaire de l'Office des changes, qui a décidé d'accorder aux agences de voyage, au titre de l'opération hajj pour l'année 2010, trois catégories de dotations. On parle d'une première dotation de 43.000 DH par pèlerin pour les agences de voyages commercialisant un produit premium, d'une deuxième de 32.000 DH par pèlerin pour les produits standard et d'une troisième de 29.000 DH pour les produits estampillés «social». En 2009, ces dotations ne pouvaient dépasser, au maximum, le seuil de 40.000 DH. Sur le terrain, ces dotations sont destinées exclusivement à régler aux prestataires saoudiens les frais de séjour des pèlerins et de leur accompagnement en Arabie Saoudite. «Les agences de voyages pouvant bénéficier de ces dotations sont celles figurant sur la liste définitive autorisée par le ministère du Tourisme et de l'artisanat», précise un document de l'Office. La fédération des voyagistes avait longtemps «bataillé» pour augmenter les dotations du hajj pour les pèlerins, car selon les professionnels, la somme fixée par les autorités n'était pas suffisante pour les clients «Premium», dont les dépenses dépassent largement les 29.000 DH. L'année dernière, l'Office des changes a fait montre de «flexibilité» et a accordé des dérogations à certaines agences, à condition de fournir des demandes officielles et des justificatifs. Celles qui sont passées outre les consignes de l'Office ont été lourdement sanctionnées. En 2009, une liste a été publiée contenant les noms de toutes les agences de voyage en infraction à la réglementation des changes, relative à l'Opération hajj, et qui ont été radiées de la liste finale des agences retenues. Outre la radiation, ces agences ont payé des amendes, équivalentes à 7 fois la somme non justifiée. Les infractions concernaient notamment les dotations des pèlerins, les justificatifs des dépenses et des exportations de devises.