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Maroc-Libye, meilleurs amis du monde ?
Publié dans Le Soir Echos le 02 - 09 - 2011

Quelques jours seulement avant la chute de Kadhafi, le ministre marocain des Affaires étrangères a été reçu à Benghazi par Mustapha Abdeljalil, président du Conseil national de transition libyen. On pourra épiloguer sur l'opportunisme marocain, ou sur son sens aiguisé du moment opportun… On pourra aussi, plus utilement, s'interroger sur ce qui pourrait rapprocher les deux pays.
Le 13 août 1984, Hassan II et Mouammar Kadhafi signèrent le Traité d'Oujda, établissant une improbable union entre l'Empire chérifien et la Jamahirya populaire. Les Algériens s'étouffèrent dans leur thé, les Américains dans leur whisky, on ne comprit rien à ce drôle de ménage. Rabat y gagna surtout la fin du soutien de Tripoli au front Polisario ; quant à Tripoli, outre satisfaire les visions incohérentes du fantasque Kadhafi, peut-être écarta-t-elle la menace d'une intervention pro-tchadienne de l'armée marocaine appuyée par la France ? Heureusement pour la logique et la chancellerie, l'union dura deux ans seulement, et en août 1986, Rabat rompit ce lien contre-nature. Rien, en effet, ne pouvait rapprocher le Maroc de la Libye de Kadhafi.
Désormais que la page se tourne, on peut, plus sereinement revenir sur ce qui, au contraire, peut faire lien, et lien solide, entre ces deux Etats. Que le Maroc et la Libye soient les fronts extrêmes du Maghreb, que l'un soit son Far-West, déjà euro-atlantique, que l'autre soit son Far-East, déjà oriental, voilà ce que la carte, d'un simple coup d'œil, nous montre. Restent les convergences intimes. D'abord la monarchie des Sénoussies. Certes, une restauration est improbable, quasi-impossible. Mais on peut parier sur la prégnance que cette monarchie confrérique et chérifienne, soufie et résistante, a dû laisser dans une société libyenne meurtrie par le régime de Kadhafi.
Mohamed Ben Ali al Sanoussi, chérif idrisside originaire des confins algéro-marocains, fonda au milieu du XIXème siècle en Libye la confrérie qui porte son nom et qui porta sur le trône ses descendants. Cet héritage chérifien, seuls dans le monde arabe le Yémen et la Libye le partagèrent avec le Maroc, et les deux dynasties, les Imams de Sanaa et les Chérifs de Tripoli, étaient également originaires de l'Empire chérifien. Sous la peau géographique superficielle, courent donc des nerfs intangibles, reliant le Maroc aux lointains Libye et Yémen. Malgré les révolutions – de 1961 à Sanaa, de 1969 à Tripoli – tout porte à croire que de telles affinités durent plus longtemps que les idéologies.
La deuxième convergence tient à la profondeur historique et géographique de l'ancrage du Maroc et de la Libye dans le Sahara et l'Afrique. Pour deux raisons différentes : le Maroc par une gradation douce entre le climat méditerranéen et les oasis, constitua depuis l'antiquité une route balisée entre l'Afrique subsaharienne et la Méditerranée ; la Libye, au contraire, par la violente contiguïté du désert et de la mer, les deux mondes s'abouchant sans intermédiaires. La politique des deux pays s'en ressent depuis toujours.
Enfin le tropisme anglo-saxon. Rabat comme Tripoli peuvent, chacune à sa manière, raconter l'ancienneté et la complexité de leurs relations avec le monde atlantique. Rappelons, pour ce qui concerne la Libye, l'expédition militaire américaine de 1818, le mandat britannique sur la Libye au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la base militaire américaine de Wheelus – aujourd'hui Milaga – et même l'antagonisme amoureux entre Washington et Tripoli après 1969. Parions que le nouveau régime libyen regardera beaucoup du côté de Washington.
Voilà donc trois histoires communes et anciennes : le chérifisme idrisside, le Sahara et l'Afrique, les Anglo-Saxons.
Certes, le futur régime libyen se confrontera d'abord, dans ses relations internationales, à deux interlocuteurs : l'Union européenne et l'Egypte. Cette dernière surtout. Car l'empire fatimide reconstitué – Tunisie, Libye, Egypte – par la chute de Kadhafi, Tripoli doit penser à sa situation au sein de cette triade en transition. Mais les histoires anciennes sont également les plus jeunes. Parions sur leurs prégnances dans la future politique maroco-libyenne.
Le Maroc doit aussi investir en Libye et espère contribué à la chasse de Kadhafi, se serait pour le Maroc une marque de reconnaissance pour la nouvelle Libye. Ce serait le seul véritable ami du royaume du Maroc et pas des moindre !
le Maroc a toujours été pragmatique
des son indépendance , et ça commence a payer.
ah! la diplomatie marocaine
« Les histoires anciennes sont également les plus jeunes. Parions sur leurs prégnances dans la future politique maroco-libyenne »
Oui et non !…
Non, les histoires anciennes ne peuvent pas être les plus jeunes : Parce qu'elles sont anciennes, elles sont mortes et ne demeurent que dans les esprits de certains historiens érudits ;
Oui, parce qu'elles peuvent être déterrées par des politiciens en mal d'appuyer encore plus les justifications des situations qui en fait répondent aux intérêts du moment.
Le mot est prononcé : « Intérêts ». Voilà le mobile qui fonde réellement les relations entre les états.
La Libye, tout comme la Mauritanie, sont, géographiquement, dans une situation de dédoublement de la personnalité. La première est partagée entre l'Orient, ou plus exactement le moyens Orient, et le Maghreb et la seconde penche à la fois vers le Sahel et Maghreb.
Le noyau géographique et historique du Maghreb comprend trois pays : Le Maroc, l'Algérie et la Tunisie. La Libye et la Mauritanie sont en quelque sorte des protons qu'il attire ou repousse.
Laissons pour le moment, le cas de la Mauritanie, et intéressons nous à celui de la Libye qui vit actuellement des événements déterminants pour son avenir et pour ses relations à court, moyen et long terme avec les pays du noyau dur du Maghreb et de ce dernier en tant qu'ensemble à construire.
1/ A court terme :
Les relations de la Libye avec la Tunisie seront au beau fixe, sauf imprévus (Les révolutionnaires des deux pays, sont comme tous les révolutionnaires, imprévisibles. L'euphorie révolutionnaire du début ne se conjugue pas souvent avec la sagesse).
Les relations avec l'Algérie, resteront exécrables, au moins, jusqu'au changement du régime politique qui dirige ce pays.
Les relations avec ce pays peuvent être plus pérennes et sont susceptibles de connaître des développements notables, si l'imagination en au pouvoir dans l'un et l'autre. Pourquoi ?
Parce que le Maroc est actuellement :
- stable, et rien n'indique raisonnablement, eu égard aux réformes constitutionnelles récentes qu'il ne le restera pas pour au moins une génération.
- Le seul pays de la région qui a soutenu la révolution libyenne et qui a d'excellentes relations avec les pays de la coalition (France, GB, USA…) qui a appuyé cette révolution.
- Le pays qui présente, sur le plan économique, le plus de complémentarités avec l'économie libyenne : La Libye dispose d'énormes ressources énergétiques et financières que le Maroc n'a pas. Le Maroc offre des opportunités immenses d'investissement sécurisé et rentable ainsi qu'une une main d'œuvre nombreuse, laborieuse et formée, qui manquent en Libye.
Les relations de la Libye dans le cadre de l'ensemble maghrébin, ne peuvent actuellement avoir d'existence, du simple fait que cet ensemble n'est actuellement qu'un projet sans existence réelle.
2/ A moyen terme :
Les tendances du court terme pourront se maintenir (Encore une fois, sauf imprévus inhérents aux emportements et improvisations et erreurs de jeunesse qui affectent l'immédiat après révolutions).
3 / A long terme :
La Libye, aurait définitivement, opté pour son appartenance au bloc Moyen Oriental, ou Maghrébin. Selon toute vraisemblance, et sous les conditions qui seront signalées plus bas, elle optera pour le Maghreb :
- Sa population est plus de type Maghrébin que moyen oriental ;
- A l'instar des autres pays du Maghreb, elle comprend une composante (Oh, très minoritaire !) berbérophone ;
- Ses investissements, que ce soit en matières énergétiques qu'autres, peuvent facilement trouver leurs lieux de réalisation, d'écoulement, de transport et de transit au Maghreb qu'au Moyen Orient.
Les conditions sine qua non pour que les relations de la Libye se développent avec l'ensemble Maghrébin est que celui-ci se réalise dans les faits, or, pour cela il faut que l'Algérie se réconcilie avec chacun des pays qui constituent le noyau dur de cet ensemble. Pour cela il faut :
- qu'elle n'ait plus d'appréhension que la révolution tunisienne menace son régime par l'attrait qu'elle pourrait exercer sur son peuple ;
- qu'elle intègre le fait que le Maroc réunifié avec ses provinces du Sud ne constitue aucune menace pour elle ;
- que les conditions qui font que les dirigeants algériens ont absolument besoin de leur opposition au Maroc pour faire diversion en vue de faire échec au changement de régime que le peuple algérien réclame avec insistance cessent d'exister.
En un mot, la Libye ne sera pas dans le Maghreb, tant que celui-ci n'existera pas ; et celui-ci ne pourra exister que si le régime algérien laisse la place à régime démocratique. Alors, réaffirmons : « Maroc-Libye, meilleurs amis du Monde » en attendant de crier « Pays du Maghreb, meilleurs amis du Monde ».
vous avez oubliez la jordanie qui est dirigee par une famille cherifienne descendant des cherifs de la mecque


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