Sahara : À l'approche de l'échéance d'octobre, Bourita en visite à Paris    Le Maroc peut-il transformer ses exploits sportifs en modèle économique ? [Tribune]    El Príncipe Heredero Moulay El Hassan honra a los campeones del mundo Sub-20    Sur Hautes Instructions de SM le Roi, SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan préside une cérémonie offerte par le Souverain en l'honneur des membres de l'Equipe nationale de football des moins de 20 ans, Championne du monde    Le conseil communal de Casablanca adopte à la majorité le budget 2026, la troisième tranche du prêt additionnel de la Banque mondiale approuvée    Le spécialiste chinois des composants automobiles JingDuan Technology établit une filiale marocaine pour servir les marchés européens et africains dotée de 900 millions de dirhams    Sur hautes instructions du roi Mohammed VI, le prince héritier Moulay El Hassan honore les champions du monde U20    Nasser Bourita et Jean-Noël Barrot font le point sur le partenariat d'exception qui lie le Maroc et la France    Présidentielle en Côte d'Ivoire. L'UA et la CEDEAO à l'écoute des urnes    Malawi. L'école gratuite pour tous dès 2026    Madagascar. Le colonel Randrianirina nomme un nouveau Premier ministre    Cour des Comptes. 55 dossiers transmis au ministère public    PLF 2026. Cap sur l'Etat social et l'accélération des réformes    « L'IA peut transformer chaque donnée en vie sauvée »    Exposition : « Yallah' Afrika » célèbre la CAN 2025    La Nuit de l'Horreur : une expérience cinématographique immersive et terrifiante    Veolia Maroc devient partenaire exclusif de l'équipe nationale marocaine de collecte des déchets pour la coupe du monde de Spogomi 2025    Enseignement supérieur: El Midaoui présente les principales nouveautés de la réforme pédagogique devant les députés    Madrid pour Othmane Maamma, le bon chemin pour grandir ?    Gessime Yassine, la révélation marocaine qui affole la Ligue 1    CV c'est vous ! Ep – 84. Taha Aziz, un passionné du cinéma qui trace son chemin à l'international    L'Académie des Arts célèbre sa première promotion à Rabat et Tanger    Syensqo et UM6P créent un laboratoire d'IA agentique pour l'industrie durable à Benguérir    CAF Awards 2025 : U20s, local stars, and national team, Morocco shines across all levels    Mariage de mineurs au Maroc en 2024 : 92 % sont non scolarisées, et 78 % en zones rurales    Casablanca : la police interpelle douze individus pour violences urbaines et dégradations de biens    Copa Mundial Femenina Sub-17: Marruecos cae ante Italia    Mercato : Hakim Ziyech rejoint le Wydad Casablanca    Anass Salah-Eddine autorisé par la FIFA à représenter le Maroc    Inflation au Maroc : +0,4% sur l'IPC en septembre (HCP)    Royal Air Maroc ouvre une liaison directe Casablanca–Saint-Pétersbourg à partir de janvier 2026    La Néerlando-marocaine Inez fière de prêter sa voix à l'hymne du Mondial U17 féminin    L'autrice marocaine Hajar Azell primée par la Grande mosquée de Paris    Aérien : RAM s'invite dans le ciel bavarois    Etude Meta : Instagram met en danger la santé des adolescents    Cambriolage au Louvre: le préjudice évalué à 88 millions d'euros    Le Roi met le texte de la Fatwa sur la Zakat à disposition du public    Football : Pierre Ménès dresse un constat lucide sur le Maroc    Soutien à l'entrepreneuriat : Rabat-Salé-Kénitra met en avant ses atouts    Traces de la mémoire marocaine à El-Jadida    Taïwan : Pékin célèbre 80 ans de retour à la mère patrie    200 millions de dollars partis en fumée : le Liban isole davantage l'Algérie et réaffirme la marocanité du Sahara    Casablanca : Deux morts et deux blessés dans l'effondrement d'une maison menaçant ruine    Le Maroc a offert au Mondial U20 une "belle histoire à apprécier" (Ronaldo Nazário)    Le coût total du nouveau statut des fonctionnaires de l'Education nationale dépasse 17 milliards de dirhams (ministre)    Sur Instructions de SM le Roi, la sélection nationale de football des moins de 20 ans, Championne du monde, se verra réserver, ce mercredi, un accueil digne des héros de cet exploit sportif historique inédit    Le Roi ordonne un accueil grandiose pour les champions du monde U20    Décès de l'acteur Abdelkader Moutaâ à l'âge de 85 ans    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La gauche se donne une seconde chance
Publié dans Le Soir Echos le 19 - 12 - 2011

Une écrasante majorité d'Usfpeistes a marqué de sa présence l'ouverture du 3e congrès national du PSU, vendredi à Rabat. Les militants de la gauche, dont Le pôle de la gauche, cherchent à se reconstruire pour contrer les conservateurs.
C'est une gauche asphyxiée, déçue et furieuse qui tente, aujourd'hui, de retrouver son équilibre. Elle y est bien contrainte par devoir vis-à-vis de ses principes dont elle a perdu énormément en cours de route. « Pour sauvegarder nos engagements, la gauche doit s'auto-critiquer, faire le point sur son trajet et reconnaitre les grossières erreurs qu'elle a commises », déclare au Soir échos Mohamed Moujahid, l'ex-secrétaire général du Parti socialiste unifié (PSU), à l'occasion du 3e congrès national de ce dernier qui a achevé ses travaux, hier à Bouznika.
Un pacte et des résolutions
En un mot, c'est une remise en cause qui s'impose à la gauche, résolue plus que jamais à renaître de ses cendres. Pour preuve, l'ouverture du congrès national du PSU, vendredi dernier à Rabat, a servi de gigantesque rassemblement aux militants venus de l'Alliance de gauche démocratique (PSU, PADS et CNI), du Pôle de gauche moderniste, plus particulièrement l'USFP dont la présence massive a fait chaud au cœur aux congressistes. « Dès que l'USFP a annoncé sa décision de rejoindre l'opposition, nous avons été les premiers à nous en réjouir. Nous sommes prêts à travailler ensemble pour reconstituer un front de gauche et renforcer le militantisme démocratique. Mais, pour y parvenir, le chemin sera difficile », prévient Mohamed Moujahid.
Aux yeux de cette grande figure de la gauche, « la vision floue » dont souffrent ses pairs doit absolument s'éclaircir avant de cultiver l'espoir de la renaissance.
La gauche ne prédit pas une longue vie au gouvernement du PJD.
La présence de membres influents du bureau politique de l'USFP, dont Habib El Malki, Ali Bouabid, Hassan Tarik et Fatima Belmoudden, affirme d'ores et déjà la disposition du parti à reconstruire la gauche. C'est d'ailleurs l'un des engagements qu'il avait pris au sein de la Koutla bien avant les élections. « Nous sommes à présent ouverts à toutes les propositions et échanges, mais à une seule condition : les partis de gauche doivent se débarrasser de leurs membres qui ont porté atteinte aux principes en privilégiant leurs intérêts électoralistes. Il est donc primordial que la gauche renouvelle ses élites pour repartir sur de bonnes bases », affirme au Soir échos Mohammed Sassi, membre du conseil national du PSU et enseignant-chercheur à la Faculté de droit de Rabat.
Le PPS, le PJD et le Mouvement du 20 février
En plus de l'USFP, la présence du militant du PPS Mohamed Saïd Saâdi n'est pas passée inaperçue à l'ouverture du congrès du PSU. Au lendemain d'une conférence dénonçant la participation du PPS au gouvernement, Saïd Saâdi, l'un des opposants de celle-ci, a tenu, tout simplement, à réitérer son allégeance à la gauche et affirmer, une fois de plus, son rejet de suivre Nabil Benabdellah. «La gauche moderniste et le pôle conservateur n'ont rien de commun. Pour nous, cette alliance est étrange et illogique autant que le fameux G8 », estime Mohammed Sassi, précisant que « Logiquement, la place du PPS se trouve dans l'opposition et non au sein du gouvernement du PJD ».
En somme, les militants de gauche ne cachent pas leur déception de constater « le mariage de courants aussi contradictoires » et sont convaincus que le réveil de la gauche ne se fera que lorsqu'elle renouera unanimement le pacte des principes.
D'ici là, la gauche se montre peu convaincue du changement que promet le PJD aux Marocains. « Il y a des contradictions dans le discours du PJD qui avance des chiffres de croissance inimaginables dans un contexte de crise nationale et internationale », constate Mohamed Moujahid. Et d'affirmer que L'Etat « exploite la carte du PJD pour apaiser la colère des rues. Au fond, rien n'a changé. La majorité des fonctions est détenue par le roi », rappelle-t-il.
La gauche ne prédit pas une longue vie au gouvernement du PJD. Et pour cause, le contexte dans lequel s'opère la transition lui semble plus mouvementé et brutal.
Mort prématurée ?
« Il y a un grand écart entre le pouvoir de L'Etat et celui de l'exécution. C'est pourquoi, le gouvernement de l'alternance n'a pas abouti. Si le PJD arrive à restructurer l'Etat de fond en comble, il parviendra à gagner l'adhésion populaire », explique objectivement Mohammed Sassi. Le Mouvement du 20 février, pour la gauche, servira de thermomètre à l'action du PJD. « Le défi politique qui se présente est celui de répondre aux aspirations du Mouvement du 20 février, aux revendications des marches populaires appelant à une monarchie parlementaire et à un Etat civil », pense Mohamed Moujahid. La rue décidera donc de la légitimité du gouvernement.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.