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Leila Alaoui : « J'ai opté pour l'abstrait » | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 20 - 03 - 2012

Jolie comme un cœur, pétillante, nature et baroudeuse incurable, Leila Alaoui vadrouille pour le plaisir et pour la photo. Après Las Noches del ramadan à Madrid dernièrement pour Les portraits de femmes artistes, elle sera à Art Dubai cette semaine pour l'exposition collective Women on the verge, à la galerie Empty Quarter. Une cavale pour une cause. Elle y ressuscite sa série anthropologique Les Marocains, portraits parlants, à grand format, d'indigènes en costumes traditionnels captés sur le vif, en studio mobile. Récemment, dans l'exposition collective ‘Biennale off'' à Marrakech, elle s'est frottée à un genre photographique nouveau, se détachant des portraits qu'elle glanait au gré de ses périples, et plongeant dans l'abstraction.
Que pouvez-vous nous dire sur l'exposition «Women on the verge» à Art Dubaï ?
C'est une exposition collective qui réunit des photographes femmes du Moyen-Orient et d'Asie. J'y présenterai mon projet «Les Marocains», une série de portraits imprimés sur 1,50 m, que je réalise depuis deux ans. Un projet que j'ai réalisé dans un studio ambulant dans des endroits reculés et qui montre la diversité ethnique du Maroc. Je m'y suis inspirée des portraits de Richard Avedon dans «In the american west» et de Robert Frank qui a réalisé un travail documentaire à travers les Etats-Unis. J'ai voulu mêler les deux styles en remplaçant le noir et blanc par le numérique. J'avais envie de réaliser des photographies plastiques, et de montrer le grain et les détails, à l'aide d'un gros flash lumière. L'idée est de faire un travail d'archive et de faire revivre des traditions qui se perdent.
Leila Alaoui : «J'ai voulu m'éloigner du documentaire, et j'ai choisi l'abstrait, en racontant une histoire en plusieurs panneaux»
Vous avez participé à la Biennale off de Marrakech début mars avec six autres artistes. Pourquoi ?
Il est vrai que lorsque Amin Kabbaj, le commissaire d'exposition m'a invitée à y participer, j'ai eu du mal à visualiser le concept, celui de travailler avec les artisans de la ville sur de grands totems. Et comme mon thème de prédilection est depuis tous les temps la migration clandestine et le subsahara, j'ai opté pour une photo en 5 parties. J'ai voulu m'éloigner du documentaire, et j'ai choisi l'abstrait, en racontant une histoire en plusieurs panneaux, voire tous les passages et les épreuves qu'un subsaharien traverse avant d'arriver en Europe. Il y a de la distance dans les photos vu que je procède en me basant sur leur point de vue, ou par exemple je me positionne en-dessous de la barque comme si je me cachais.
Vous êtes également une des photographes qui représenteront le Maroc à la Biennale de Gridd en mai, à Amsterdam.
Oui, nous avons été contactés par l'Ambassade des Pays-Bas qui souhaitait que le Maroc soit représenté à cette biennale, vu l'importance de la diaspora marocaine dans ce pays. L'invité de cette biennale est l'Amérique du Sud et le thème est «Urban reality check». Le thème de l'exposition sera les paysages urbains et j'exposerai aux cotés de quatre photographes : Khalil Nemmaoui, Saad Tazi, Zineb Andress Arraki et Houda Kabbaj, et la commissaire est Alya Sebti. J'y présenterai une série de 5 grandes photographies sur le même travail de migration que j'ai présenté à la «Biennale off» à Marrakech.
Vous avez fait des études de cinéma, et vous envisagez de vous essayer à la vidéo.
Oui. J'ai toujours aimé la vidéo et même si je n'ai jamais fait de films, j'ai beaucoup travaillé dans le cinéma, en tant qu'assistante sur des tournages, dont un court-métrage de Shirin Neshat, et le film de Spike Lee «Inside men». Pour cette vidéo, je compte m'entourer d'une équipe d'anciens étudiants de l'ESAV. Le film sera expérimental et poétique, et mêlera portraits, paysages et témoignages de subsahariens. Chaque fois que je rencontre un Sub-saharien je m'arrête et je lui pose des questions, et je souhaite que le spectateur ressente leur vécu, sans que le film tombe dans le misérabilisme Ces gens-là constituent une vraie minorité de clandestins, et il n'existe aucune loi qui les protège, ou de statut réfugié ou d'ONG qui les accompagne. Certains sont rejetés à la frontière, ou renvoyés dans le désert par les autorités. C'est grave.
Vous êtes très active en ce moment. Y a-t-il d'autres projets sur les rails ?
Mon prochain projet après la vidéo est de travailler sur les nomades, et j'entends par là les vraies tribus ou simplement les gens comme moi qui voyagent pour le plaisir. Le nomadisme moderne et ethnique.


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