Le Maroc a abrité le 3 août, les qualifications pour le championnat du monde du football freestyle. Une compétition qui se déroulera en Italie, en septembre prochain. Dans le jury, le champion du monde Séan Garnier scrutait les freestyler marocains. Séan, champion du monde de football freestyle, faisait partie du jury à Casablanca. 37 football freestylers se sont donnés rendez vous le vendredi dernier à la Sqala, à Casablanca. Ils sont venus des quatre coins du Maroc pour essayer de décrocher le sésame de la qualification au championnat du monde en Italie. Un seul parmi eux allait empocher le ticket. L'heureux vainqueur a comme nom : Othmane Jedidi, un jeune freestyler du groupe « Styler Crew » de Rabat. Pour juger tout ce beau monde et décerner le billet de passage, qui de mieux que le champion du monde du football freestyle : Séan Garnier. Le français, sacré en 2008, faisait partie du jury ainsi que le britannique Abbas Farid. Dans le décor de la Sqala, aménagé pour l'occasion, le public a répondu nombreux. Cependant la star de la soirée reste sans conteste, Séan. Le champion du monde fait partie du groupe « S3 » (spécialistes dans les Shows dans le monde). Après Casablanca, Séan partira à Oujda, une ville qu'il a visitée pour la deuxième fois sur invitation de l'association CESAM qui œuvre pour le sport social et éducatif. « Nous avons développé le freestyle différemment en mettant le foot, le basket et la danse mélangés. Nous avons commencé avec Mohammed Marrakchi. C'est lui qui nous a aidés à faire des shows au début en France. Il nous a découvert sur un show en Belgique. Depuis, nous faisons des collaborations ensemble », explique Séan Arnaud Garnier. Avant les qualifications, le Soir échos a rencontré Séan. Le champion du monde nous a livré ses impressions sur le Maroc et le football freestyler. Jonglage. Cela veut dire quoi « Séan » ? Quand j'ai commencé le free style, tout le monde m'appeler Sean Paul (le chanteur) à cause des tresses que j'ai sur la tête, d'ailleurs je viens juste de les faire au Maroc, très originales d'ailleurs. Donc voilà, c'est à cause des tresses. J'ai donc juste transformé le prénom à Séan. Quel est l'objet de votre visite ? Je suis là pour juger plusieurs évènements. Nous allons élire le meilleur freestyler marocain qui va représenter le Maroc au prochain championnat du monde ne Italie au mois de septembre du 20 au 22. Quelle est la différence entre un joueur pro et un freestyler ? En fait, le freestyle et le football c'est totalement différent. Pour moi, le football est un jeu avec des règles. C'est comme le poker et la magie. Au poker, tu prends les cartes, tu sors du jeu et tu fais de la magie. Le freestyle c'est pareil. Tu prends le ballon, tu sors des règles du jeu et tu fais de la magie avec le ballon. C'est ça le freestyle. Il peut t'aider aussi à être plus technique sur le terrain parce qu'il te donne plus de confiance en toi et plus d'aptitude technique et physique avec le ballon. Il développe beaucoup plus vite un joueur de football. Ca prend combien de temps pour devenir champion du monde ? Pour moi, cela a duré deux ans et demi. J'ai commencé en 2006 mais j'avais un bon niveau déjà. Il n'y a pas une durée exacte, chacun et sa progression. Le niveau aujourd'hui est dix fois plus fort qu'avant. Quelqu'un qui commencera maintenant, ne pourra pas être champion du monde dans deux ans. Combien de fois vous entraîniez-vous ? Tous les jours, minimum trois heures trois par jour. Après, ca dépendra de toi et de ta passion. Généralement, nous pratiquons plus qu'on s'entraîne. Un entraînement, c'est programmer ou préparer telle ou telle chose. La pratique c'est un plaisir. Et quand tu trouves du plaisir, tu pratiques, t'amuses et tu progresses. Vous avez affronté en battle, Neymar. Pouvez-vous nous parler de cette expérience ? En fait, c'est simple. Moi je fais du free style football. La plupart du temps les gens disent que cela ne sert à rien sur un terrain. Ce que j'essaie de faire, de temps en temps, c'est des jeux contre des joueurs professionnels pour montrer que nous avons une technique de ballon qui est beaucoup plus supérieure à eux. J'ai eu l'occasion de jouer contre le brésilien Neymar. Le but était de montrer aux gens que cela nous bloque en rien que ce soit Neymar, Ronaldinho ou Messi en face de nous. Neymar a accepté gentiment de jouer avec moi, ce n'était pas un manque de respect. C'était plus pour montrer qu'en s'amusant avec le ballon, nous pouvons faire plein de choses. Préférez-vous un geste ou une technique précis en freestyle ? Non, ce que j'aime bien c'est être sur la musique. Les gens regardent beaucoup le freestyle comme des gestes techniques. Le freestyle a tellement évolué que ce n'est plus un geste technique, c'est des enchaînements. Il faut jouer sur la musique et avoir une attitude, un personnage, une façon de s'exprimer. C'est ca que j'aime bien en fait. Alors c'est quoi un Amati et un Akka 3000 ? L'Akka 3000, c'est un geste de street soccer. Dans le freestyle, tu as plusieurs branches La première, c'est le freestyle où on fait des démonstrations avec le ballon, en jonglant. Le street soccer, c'est quand on joue contre d'autres gens, c'est exactement ce que j'ai fait contre Neymar. Pour, l'Akka 3000, c'est un double contact en street soccer. Quand tu fais une virgule, c'est un Akka en fait, mais nous on a inventé des Akka en air. Le Akka 3000 est une technique qui a été inventé par un marocain des Pays Bas : Ismael Hamdaoui. * Tweet * * *