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« Le docu, c'est dialoguer avec la société » | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 12 - 09 - 2012

Documentariste, chercheur et enseignant à Saint-Louis à la pointe nord du Sénégal, Sellou Diallo capte les faits de société à travers son art. Il est le formateur qui encadre la résidence de création documentaire initiée par AFRICADOC et qui se tient à Safi jusqu'au 15 septembre. Eclairage sur son goût de l'image, des mots et du réel.
Sellou Diallo : « Ce qui est frappant à travers le cinéma documentaire, ce sont les sujets qui portent sur des histoires très personnellles ».
Comment-êtes vous venu au cinéma ?
J'y suis parvenu par le biais d'un parcours universitaire à l'issue d'études de lettres modernes et de théâtre. J'ai d'abord été comédien et metteur en scène au sein de l'atelier de recherche et de pratique théâtrale, à l'université de Dakar. J'ai également, enseigné tout en continuant à écrire des scénarios et des pièces de théâtre : j'ai toujours été animé par la curiosité du cinéma. C'est en fait, dans le cadre d'une résidence d'écriture de scénario de fiction, que j'ai découvert le genre documentaire. D'emblée, j'ai réalisé que je traitais de sujets liés au documentaire à travers mon travail théâtrale. Inspiré de veine sociétale. J'ai alors décidé de m'orienter vers ce genre en reprenant des études. J'ai suivi un DESS de réalisation documentaire à Grenoble, puis à Lussas dans le sud de la France, après avoir décroché une bourse d'étude. J'y ai ainsi, rencontré Jean-Marie Barbe, initiateur d'AFRICADOC, qui constitue le réseau dans lequel nous agissons en faveur de la création documentaire, en formant notamment, de jeunes auteurs.
Parlez-nous de vos documentaires...
A l'issue de l'obtention de mon DESS, j'ai travaillé durant deux ans à la réalisation d'un premier documentaire, au sujet des aveugles de Dakar. « Les aveugles », interrogeait en effet, leur destin et leur quotidien auquel j'ai distillé un rapport métaphysique et poétique en proposant un parallèle avec le poème de Baudelaire, également intitulé « les aveugles » : « (...) que cherchent-ils au ciel tous ces aveugles ? » C'est un film qui a demandé trois mois de tournage et un an de préparation en amont, car il me fallait être accepté au sein de leur environnement. A suivi mon second documentaire, « Le collier et la perle ». Il s'agit en fait, d'une lettre à ma fille Khadija, surnommée Dadi et d'une lettre d'amour à ma femme, que j'ai suivi lors de sa grossesse, questionnant tour à tour le corps humain et la féminité. C'est aussi, un film traversé par l'inquiétude d'un père dans un monde où les filles ont une certaine fragilité.
Êtes –vous actuellement en projet ?
Oui, je travaille à un nouveau film, « La gardienne des étoiles ». Ce projet questionne le mystère de la femme : je sillonne le Sénégal, en racontant les histoires et le quotidien féminin, à travers l'origine des mythes fondateurs qui montrent comment la femme est aux prises avec la souffrance et les sacrifices. Je subvertis d'une certaine façon ces images, pourquoi être femme est-il immanquablement lié à la souffrance ? J'évoque également, la logique de transmission par le biais d'une légende, une femme sacrifiée par son mari pour sauver le royaume.
Le Sénégal tendrait à s'inspirer du modèle marocain pour financer la production cinématographique. Nourreddine Saïl a été invité à une conférence qui s'est tenue à Dakar en août dernier, pour évoquer les contours du Centre Cinématographique Marocain...
La production cinématographique est très difficile au Sénégal car elle ne bénéficie d'aucune subvention d'Etat. Ce n'est que récemment que la mairie de Dakar a pensé à la soutenir en lui accordant de faibles subventions. Le nouveau directeur de la cinématographie semble vouloir instaurer une dynamique active, aussi, Nourreddine Saïl, directeur du CCM a exposé le modèle de financement du Maroc, lors d'une conférence prévue à cet effet à Dakar. Les cinéastes sénégalais souhaiteraient que notre pays s'inspire du Maroc et nous sommes prêts à faire appel à des co-productions nord-sud afin d'apporter des financements qui participeraient à ceux fournis par le Sénégal.
Que vous inspirent les projets des auteurs participant à cette résidence ?
Ce qui est frappant à travers le cinéma documentaire, ce sont les sujets qui portent sur des histoires très personnelles, doublées de point de vue particulièrement pointus sur la société. C'est dialoguer avec la société. C'est une forte préoccupation chez les auteurs qui disent des blessures, des thématiques politico-sociales, présentent pour les marocains comme les Sub-sahariens.
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