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Le Maroc, pilier organique du CCG | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 27 - 12 - 2012

Plus qu'une consécration, c'est un sacre ! Les membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) viennent de proclamer officiellement que le Maroc et la Jordanie sont devenus « partenaire stratégique des Etats du Golfe » !
Le chef de la diplomatie marocaine et son homologue jordanien étaient présents à Manama pour participer au travaux du Sommet des pays du CCG.
Cette décision est assortie d'une déclaration solennelle annonçant qu'un Plan de coopération est mis en œuvre avec les deux royaumes et nouveaux membres, destiné à renforcer encore plus et de manière catégorique le champ de coopération qui porte sur les domaines politique, économique, touristique, de la sécurité alimentaire, du transport, des technologies de l'information, des ressources naturelles, des énergies renouvelables, de l'électricité, de l'environnement, de l'enseignement supérieur et technique, de la recherche scientifique, de la jeunesse, du sport et de la justice. Vaste plan, en effet, il ne laisse rien au hasard et, surtout, recouvre un large spectre dont le moins que l'on puisse dire est qu'il traduit aussi les attentes du Maroc. Il s'étend sur la période 2012-2017, une sorte de « plan quinquennal » de co-développement...
Un partenariat stratégique
Il justifie de surcroît l'appellation de « stratégique », tant il est vrai qu'elle n'a cessé d'être galvaudée à tout bout de champ, collée à toutes les sauces, prononcée dans toutes les bouches et compensant parfois un déficit de vocabulaire. La coopération entre le Maroc et les pays du Golfe sera donc une coopération stratégique, entendu par là qu'elle se décline sur des paramètres aussi vastes que précis. Ceci d'une part, encore faudrait-il signaler que le ressort essentiel de ce partenariat stratégique reste l'investissement. D'autre part, il n'échappe à personne que ce rapprochement, ensuite cette intégration institutionnelle ont une dimension politique évidente. Les membres du Conseil de coopération du Golfe – Arabie saoudite, Koweït, Emirats Arabes-Unis, Etats de Qatar , Bahreïn et Oman – réunis depuis lundi à Manama ont entériné un choix fait en 2011 pour associer le Maroc et la Jordanie à leur communauté. Dans le contexte tourmenté des révolutions arabes du début 2011, le Conseil de coopération des pays du Golfe, avait une première fois proposé d'intégrer les royaumes du Maroc et de Jordanie avant de retirer sa proposition, préférant d'abord renforcer « la coordination, la coopération et le partenariat stratégique » avec les deux pays, notamment, par la création d'un « fonds du Golfe pour le développement » !
L'union des monarchies arabes
Cette décision s'inscrivait à coup sûr dans le cadre d'une évolution marquée au coin de l'agitation sociale et de ce qu'on appellera – par euphémisme – les « printemps arabes » ! Maroc et Jordanie sont les seules monarchies du monde arabe, en dehors du Golfe arabe. Leurs points communs relèvent d'une tradition politique et d'une longue pérennité historique et dynastique. De surcroît, leur stabilité institutionnelle, politique, économique, sociale et religieuse a résisté aux vents de la contestation qui , tour à tour et en un laps de quelques semaines, ont emporté des régimes de fer, comme celui de la Tunisie avant janvier 2010, de Libye ensuite, de l'Egypte , du Yémen et de Syrie...Cependant, ce n'est pas le critère de similitude institutionnelle – à savoir le système monarchique – qui a déterminé l'option des dirigeants du Golfe d'associer le Maroc et la Jordanie à leur projet. C'est surtout le fait, entre autres, que ces deux pays incarnent une volonté démocratique et se distinguent , manifestement, par la volonté irascible de leurs dirigeants d'avoir su échapper au syndrome de la dictature ou d'un pouvoir personnalisé ! C'est ensuite la voie de progrès choisie depuis des lustres, épargnant leurs peuples respectifs des soubresauts et des violences qui ne sont, en définitive, que la traduction inavouée d'inégalités, d'injustices et de répression érigée en politique d'Etat.
Une question d'ancrage
Le Maroc, partenaire stratégique du CCG ! On ne cesse de gloser depuis quelques mois sur cette appartenance et cette qualité ? Elle relève tout simplement d'une réalité géopolitique – plus que géographique – , car en dépit de l'éloignement, le Maroc est plus que proche des pays membres du CCG, sur le plan des affinités, des institutions, de l'ancrage dans l'univers libéral, occidental s'entend, de la religion sunnite, et d'une tradition historique. Les pays du Golfe arabe adoptent une position commune pour ce qui est du soutien apporté au Maroc dans le conflit du Sahara, ils sont soucieux de préserver l'intégrité territoriale du Maroc et, eux-mêmes exposés à la surenchère politique et militaire de l'Iran, autrefois de l'Irak, aujourd'hui de la Syrie, en savent le prix. Le texte fondateur du Conseil des pays du Golfe , outre la coopération économique et financière prévoyant une Union monétaire et une monnaie commune , contient des dispositions sur la défense commune, la sécurité collective...et les soutiens réciproques. On n'en est pas encore au concept d'armée commune. Ce sont les craintes suscitées par l'Iran – dont témoignent les agissements au Détroit d'Ormuz – qui poussent les Etats du Golfe à renforcer leurs liens militaires. Or, sur le plan sécuritaire, le Royaume du Maroc semblerait apporter un soutien d'autant plus précieux et ciblé qu'il est crédité d'un savoir-faire et d'une tradition , militaire s'entend, pour ne pas justifier les attentes dans ce sens des partenaires du Golfe. Ces différents volets ont fait l'objet de laborieux débat au Sommet de Manama qui, dans le but de donner sens et contenu au projet, pour tracer la « feuille de route » d'une continuité , ont prévu en substance la création d'une Commission mixte pour la coopération . Cette Commission comprendra de hauts responsables des départements des Affaires étrangères des pays membres et du secrétariat général du CCG. Sa mission ? Renforcer, accélérer la coopération bilatérale dans le domaine politique, « formuler les recommandations à soumettre aux réunions ministérielles conjointes », et assurer le suivi des groupes de travail ad hoc, crées ! De plain-pied donc, le Maroc entre dans le groupement arabo-arabe le plus important de nos jours. Il y jouera un rôle significatif...
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