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Fashion made in Morocco
Publié dans Le temps le 01 - 02 - 2013


2013-02-01
admin
Depuis quelques années, le printemps marocain se décline sous le signe de la mode. Année bis repetita. Le printemps a toujours été la saison de toutes les métamorphoses, un équinoxe qui invite les créatures à se parer de leurs nouveaux atours. L'humain ne déroge pas à la règle et s'y investit plutôt de manière très …
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Depuis quelques années, le printemps marocain se décline sous le signe de la mode. Année bis repetita.
Le printemps a toujours été la saison de toutes les métamorphoses, un équinoxe qui invite les créatures à se parer de leurs nouveaux atours. L'humain ne déroge pas à la règle et s'y investit plutôt de manière très appliquée. Saison de toutes les tendances, placée sous le signe de la beauté, c'est aujourd'hui le rendez-vous qui dicte les lignes novatrices de nos codes vestimentaires et cosmétiques. Le Maroc ne fait pas exception et se laisse de plus en plus charmer par les fashion rendez-vous. Il y a encore quelques années, le patrimoine-mode du pays se limitait au savoir-faire traditionnel des mâalmin du caftan, de la djellaba et autre qmiss. Un savoir-faire traditionnel à la valeur inestimable, mais qui n'avait pour podium que les quelques occasions officielles ou familiales. Ce qui ne manquait de surprendre, s'agissant d'un travail ayant un marché national certain et un potentiel assuré de développement à l'international. La raison en était un manque d'encadrement et de méthodologie dans les processus de création des artisans marocains. La création d'une tenue quelle qu'elle soit, était conditionnée à la commande du client et la créativité de l'artiste et non à l'adoption de tendances à périodicité fixe. Ce n'est qu'en 1993 que le premier défilé grand public verra le jour au Maroc. Simplement intitulé «Caftan» et exclusivement réservé à cette tenue traditionnelle. Le défilé Caftan deviendra au fil des ans le rendez-vous incontournable des dénicheurs de tendance et propulsera le caftan au rang de pièce d'orfèvrerie monnayée à prix d'or. D'autres défilés de plus ou moins grande facture s'engouffreront dans la brèche et proposeront une expérience moins aboutie, la faute incombant au manque de budget, au nombre limité de couturiers aptes à fournir des collections satisfaisantes en terme de quantité et de qualité et surtout en l'absence d'un réel potentiel de revente des créations des couturiers (et par conséquent, de retour sur investissement). Il n'en reste pas moins que la fashionmania marocaine était lancée et qu'elle ne demandait qu'à recevoir les concepts qui la feront vivre.
La genèse des fashion week
Le vivier vestimentaire marocain devra attendre quelques années avant l'apparition de nouveaux rendez-vous de la mode, dotés d'une réelle notoriété. Deux événements sortent particulièrement du lot, le premier étant «Mode made in Morocco» et le second répondant au nom de «Festimode». La recette de leur succès est l'adoption du modèle «fashion week», un rendez-vous mode étalé sur plusieurs jours, agrémenté d'activités annexes, ayant trait soit à la mode soit à la culture et surtout, une capacité à draîner plus de créateurs et donc plus de visiteurs. Mais ce qui a permis l'essor des «fashion week» est leur tendance à couvrir tous les champs de mode et donc à inviter la création moderne et le prêt-à-porter sur un podium habituée aux tenues traditionnelles. «Mode made in Morocco» sera le premier à proposer le concept au Maroc. Depuis maintenant 7 éditions, cet évènement ne présente pas moins de quatre défilés différents, couvrant toutes les orientations. Au fil des rendez-vous, ce défilé s'est enrichi de la participation de créateurs internationaux ou expatriés et s'est souvent essayé au métissage esthétique. Chaque édition est aussi obligatoirement accompagnée d'expositions ayant, de près ou de loin, trait à la mode. Le «Festimode» de son côté a décidé de miser sur d'autres aspects. S'il s'inspire indéniablement de «Mode made in Morocco» dans la conception de ses défilés, il ne se contente pas d'une adoption conforme du concept. Ce défilé casablancais préfère miser sur des interactions en accord avec sa ville d'accueil Casablanca. Il propose ainsi une vision plus jeune de la mode marocaine et accessoirement un tremplin pour les jeunes créateurs du pays. A défaut d'activités culturelles, le «Festimode» agrémente ses défilés de tables rondes et de rencontres axées sur la mode marocaine et la promotion des jeunes talents locaux.
Ce qui fera vivre la mode marocaine
Difficile de jouer les rabat-joie quand nous voyons la multiplication des dates de défilés et la médiatisation qui les accompagne. Il reste certainement du chemin à faire avant que le Maroc ne devienne l'une des plaques tournantes de la fashion-attitude, mais les prémices sont bien là. La relève des créateurs est bien lancée et nous nous retrouvons à une époque où les écoles de mode gagnent du galon et se mettent à proposer des collections conformes aux tendances et ce en dépit de la jeunesse des créateurs, souvent fraîchement diplômés. Les créateurs commencent aussi trouver leur compte dans les grands-messes du bon habit.
Les défilés ne sont plus de simples vitrines visant à montrer leur talent, mais aussi les occasions rêvées de vendre certaines pièces de leurs collections. Le seul aspect demandant encore à être développé reste le post-défilé. Par cela, nous entendons l'apparition de circuits de distribution pour les créations proposées. Si le problème ne se pose que rarement pour le caftan, car produit en série réduite et rentable à faible échelle, les objectifs diffèrent pour le prêt-à-porter moderne et traditionnel. Car ces derniers comptent sur une rentabilité quantitative et donc sur la présence d'un circuit de distribution apte à écouler des quantités importantes. Or, les enseignes de prêt-à-porter marocaines sont rares et celles disposées à acheter les croquis d'un créateur externe le sont davantage. Gageons que la situation ne tardera pas à évoluer pour le mieux.


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