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Hamid Enayat: "La politique de complaisance de l'Union Européenne envers la dictature iranienne doit cesser"
Publié dans L'observateur du Maroc le 29 - 02 - 2024

Valeurs Actuelles. Quel est le rôle du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) dans la résistance iranienne ?
Hamid Enayat et Hamid Assadollahi : Le CNRI est une coalition de forces démocratiques iraniennes qui lutte contre toute dictature, que ce soit celle du Shah ou celle de Khomeini. Le CNRI a été créé en 1981, au début de la dictature religieuse. Cette coalition lutte pour l'avènement d'une république laïque, qui fasse une séparation entre l'Etat et la religion et pour l'égalité entre les femmes et les hommes. A l'intérieur de cette coalition il y a l'Organisation des moudjahiddines du peuple iranien (OMPI), qui a été créée en 1964.
Quel est le rôle de Maryam Radjavi qui a animé la conférence de ce week-end ?
Maryam Radjavi est la présidente du CNRI depuis 1993. Le CNRI agit comme un parlement en exil et a choisi Maryam Radjavi comme celle qui doit assumer la présidence de la république pendant la période de transition, jusqu'aux prochaines élections législatives.
Elle défend depuis toujours le rôle des femmes pour faire advenir l'Iran de demain.
Comment est-ce que l'OMPI organise sa lutte contre le régime dictatorial au quotidien ?
L'OMPI possède actuellement des milliers d'unités de résistance à l'intérieur de l'Iran qui mènent une lutte acharnée contre la dictature. On ne connaît pas le nombre exact de ses membres. Fondé en 1965, c'est rapidement devenu la première force d'opposition à la dictature. Moins d'un an après la révolution de 1979, le candidat de l'OMPI avait de fortes chances de remporter les élections présidentielles de 1980 et donc Khomeini lui-même a supprimé la candidature de son représentant. Les élections législatives qui ont suivi ont également été truquées pour empêcher l'OMPI d'avoir des députés.
Le 20 juin 1981, Khomeini a fait tirer sur une manifestation de 500 000 personnes organisée à Téhéran. Le soir même, les manifestants qui avaient été arrêtés ont été exécutés. Y compris des lycéens, sans être identités. Cette date marque la fin de toute légitimité politique du régime de Khomeini et de la possibilité de le réformer. C'est à cette date que la résistance a commencé. Le CNRI a été fondé un mois après, à l'initiative de l'OMPI.
L'OMPI a-t-il plus de poids que les partisans du retour du Shah ?
Oui, beaucoup plus, ça n'est pas comparable. Les partisans du Shah sont surtout en dehors d'Iran, et encore, ils ont beaucoup de mal à rassembler plus de 200 personnes dans une capitale européenne. Même à l'étranger, ils n'arrivent plus à mobiliser l'adhésion.
Alors que la Résistance iranienne, en juillet dernier, place Vauban, a réuni des milliers de personnes, soutenue par des anciens ministres britanniques ou canadiens, il y avait Mike Pence, qui siège à la Chambre des représentants aux Etats-Unis. Vous savez, le règne du Shah fait partie du passé.
Est-ce que le mouvement de la résistance iranienne a des alliés à l'international ? Quelles relations entretient le CNRI avec les institutions occidentales ?
La résistance iranienne a des relations dans les parlements européens et américains. En juin dernier, une majorité de 295 parlementaires français ont signé une déclaration pour apporter leur soutien au CNRI. Il y avait un consensus, à droite comme à gauche, pour soutenir le camp de Maryam Radjavi. La même démarche a été menée auprès du parlement américain. Au total, le CNRI a récolté 3500 signataires de parlementaires du monde entier qui ont signé cette déclaration.
Dans son discours Maryam Radjavi a parlé de l'obligation du voile comme quelque chose de « contraire à l'islam ». Quel est le rapport de l'OMPI avec la religion ?
A notre avis, la religion n'est pas quelque chose que l'on impose. De même, nous pensons qu'en islam, le port du voile n'est pas obligatoire. La femme est libre de se voiler ou non.
Les citoyens sont libres de croire ou non. Les femmes de l'OMPI qui sont voilées le font par choix.
Qu'est-ce que le CNRI attend de l'Europe et des Occidentaux ?
Les demandes du CNRI sont très claires : mettre les Gardiens de la Révolution sur la liste des organisations terroristes. Le Parlement européen a demandé jeudi 19 janvier à l'UE d'inscrire les Gardiens de la Révolution sur la liste des « organisations terroristes ».
Aujourd'hui, aucun gouvernement européen n'a donné suite à cette mesure. Ensuite, fermer les ambassades du régime des mollahs pour conditionner les relations avec ce régime, au minimum, à l'arrêt des exécutions. Puis, expulser les réseaux d'espions et de terroristes iraniens qui sont actifs en Europe, qui bénéficient d'une immunité. Vous savez qu'un agent iranien avait pour projet de faire un "11 septembre" à Paris en juin 2018, au parc des expositions de Villepinte. Heureusement, la bombe a été découverte et le terroriste arrêté avant. Le principal terroriste a été libéré à la suite d'une prise d'otage d'un citoyen belge en Iran. Quand on libère les terroristes, c'est qu'on s'incline devant le régime iranien. Il faut mettre un terme à cette impunité qui est accordée au régime iranien. Il faut également que les pays européens reconnaissent clairement le droit de la résistance iranienne de provoquer un changement de régime pour le bien de son peuple.
Que manque-t-il au mouvement de résistance iranien pour renverser le régime des mollahs ?
La priorité est de mettre un terme à la politique de complaisance envers le régime iranien.
Maryam Radjavi a toujours dit que la résistance iranienne n'a besoin ni d'argent ni d'armement des gouvernements étrangers. Elle demande une politique de fermeté vis-à-vis du régime actuel. L'Europe doit reconnaître le droit au peuple iranien de renverser le régime en place.


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