Ce compromis intervient 10 mois après l'adoption par le Parlement d'une loi électorale instaurant le suffrage universel pour 2026, une réforme qui a provoqué une levée de boucliers de l'opposition. «Les portes de la reconstruction de l'Etat sont désormais ouvertes », a déclaré le chef de l'Etat, Hassan Cheikh Mohamoud, saluant une avancée pour la démocratie somalienne, cité par la presse locale. L'accord stipule que le président de la République continuera d'être élu par le Parlement, tout comme les présidents des Etats fédéraux, tandis que les députés seront choisis au suffrage universel. Il prévoit également que toute formation obtenant au moins 10 % des sièges sera reconnue comme parti politique. Enfin, les signataires s'engagent à accompagner la transition vers le principe « une personne, une voix », prévu pour les échéances électorales de 2026. Pour Hassan Cheikh Mohamoud, il s'agit d'une victoire symbolique, malgré des concessions, notamment l'abandon de son projet initial d'élection présidentielle au suffrage universel. Ce compromis a toutefois fragilisé l'opposition, provoquant l'éclatement du Forum pour le salut national. Son leader, l'ex-président Sherif Sheikh Ahmed, juge le contexte sécuritaire incompatible avec une telle réforme.