Les contestations de dimanche n'ont pas tardé à produire leurs effets. En visite à l'hôpital Hassan II d'Agadir, Amine Tahraoui, le ministre de la Santé a pris des mesures radicales ce mardi : révocations, sanctions et promesse d'un nouveau départ. En visite ce mardi 16 septembre à l'hôpital régional Hassan II d'Agadir, le ministre a annoncé une série de décisions immédiates pour remédier aux dysfonctionnements qui s'y sont accumulés depuis de longues années. Lors de sa visite, le ministre a constaté les défaillances touchant les infrastructures, les équipements, les ressources humaines et l'organisation des services, autant de failles qui ont lourdement pesé sur la qualité des soins prodigués aux patients. Parmi les principales décisions prises par le ministre : La révocation du directeur de l'hôpital, la mise à l'écart du délégué provincial et du directeur régional. Un directeur régional par intérim a été nommé afin d'assurer la continuité de la gestion. Le ministre a également annoncé la résiliation des contrats des sociétés chargées de la sécurité, du nettoyage et de l'accueil, remplacées temporairement en attendant l'adoption de nouveaux dispositifs. Ces derniers devront répondre à un cahier des charges actualisé, assorti de critères plus stricts. Selon une source citée par le site Kifache, le ministère de la Santé et de la Protection sociale avait déjà mis en place, bien avant la manifestation de dimanche dernier, une commission centrale chargée de suivre de près la situation à l'hôpital régional Hassan II d'Agadir. « Cette commission, installée sur place depuis plusieurs semaines, travaille quotidiennement en coordination directe avec les équipes médicales et administratives, afin de superviser chaque détail, proposer des solutions rapides et veiller à l'amélioration des conditions de travail comme de l'accueil des patients », indique la même source. Ces décisions marquent le début d'un plan de redressement très attendu, visant à restaurer la confiance dans un établissement régional clé, dont les dysfonctionnements chroniques ont été à l'origine de vives critiques des citoyens et de la manifestation du dimanche dernier.