Le secteur marocain de la microfinance poursuit sa trajectoire de redressement en 2025. Selon le dernier rapport semestriel de Jaïda, société de refinancement des institutions de microfinance (IMF), la production globale du secteur a atteint 3,8 milliards de dirhams à fin juin 2025, en hausse de 7 % sur un an. Cette dynamique repose essentiellement sur quelques grandes institutions, capables de mobiliser les capitaux et de maîtriser les risques dans un environnement économique encore tendu. Les encours globaux s'élèvent à 10,2 milliards de dirhams, en hausse de 4%, pour plus de 754.000 clients actifs, soit une légère progression de 1,7%. L'un des changements les plus significatifs du semestre concerne la montée en puissance du financement des très petites entreprises. L'encours dédié à ce segment atteint 2,24 milliards de dirhams, en hausse de 12%, représentant désormais 22% du portefeuille global contre 15% en 2022. Un risque mieux maîtrisé Autre indicateur encourageant : la qualité du portefeuille s'améliore nettement. Le taux de portefeuille à risque (PAR 30 brut) s'établit à 5,96 %, contre 7,87 % un an plus tôt. . Une évolution attribuée à une gestion plus rigoureuse des crédits, à la digitalisation progressive des processus et à la sélectivité accrue des bénéficiaires. Le défi des prochains mois consistera à étendre l'accès au crédit dans les zones rurales, à renforcer la résilience financière des petites IMF, et à soutenir la montée en gamme vers un modèle plus productif.