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Interview avec Lahoucine El Omri "La crise sanitaire, un coup de massue pour les mannequins"
Publié dans L'opinion le 21 - 03 - 2021

Les mannequins professionnels traversent une crise profonde et inédite qui met en jeu la survie de certains d'entre eux. Une crise accentuée par la pandémie.
- En tant que mannequin, com- ment avez-vous survécu à la crise sanitaire, déclenchée de- puis une année ?
- Du jour au lendemain, tous mes voyages et mes rendez-vous pour participer aux séances shooting et aux défilés ont été annulés. Indéniablement, la crise sanitaire a mis en lumière les failles que représente le domaine du mannequinat au Maroc. Un domaine devenu plus précaire que jamais. En plus des mannequins, les photographes et les techniciens risquent d'en souffrir davantage à cause de cette crise. Nous espérons que cette crise ravive le débat et fera naître une prise de conscience chez les autorités concernées.
- Selon votre expérience, pourquoi les mannequins ne peuvent pas vivre de ce métier ?
En réalité, et selon mon expérience, beaucoup de mannequins ont du mal à obtenir un travail régulier au Royaume. Il y a souvent des périodes durant lesquelles on doit se contenter de passer des castings et chercher des opportunités nous-mêmes pour tenter de gagner notre vie, surtout que les agences du mannequinat professionnel manquent au Royaume. Face à cette situation, le seul moyen pour garantir une vie professionnelle stable est de signer avec une agence professionnelle qui assure aux mannequins des opportunités de travail régulières.
- Face à des opportunités irrégulières, comment peut-on faire de cette passion une carrière rentable ?
- Le métier de mannequin peut s'exercer de façon permanente, fréquente ou occasionnelle. L'activité est accessible à partir de 16 ans, en commençant par des séances d'essayage chez un créateur de haute couture ou de prêt-à-porter, en passant par des shootings photo pour des magazines... Dans ce métier, négocier un contrat avec la bonne agence ou le bon agent est tout aussi important pour faire de cette passion une carrière rentable. Les rémunérations varient en fonction du profil et de la notoriété du mannequin, de la prestation (défilés, tournages publicitaires...), des conditions de travail, du client... Par ailleurs, il faut retenir qu'être mannequin c'est courir le risque de se retrouver sans travail du jour au lendemain. Notre richesse est notre silhouette que nous devons conserver. La vie de mannequin est donc rarement un long fleuve tranquille, d'autant que la concurrence y est féroce.
- En tant que mannequin connu à l'échelle nationale et internationale, quelles propositions faites-vous pour améliorer ce domaine ?
- Pour pouvoir améliorer le domaine du mannequinat, il faut tout d'abord le structurer. Il faut également reconnaître le mannequinat comme un métier à part entière et lancer des écoles spécialisées pour le développer et le professionnaliser.
Recueillis par Safaa KSAANI
Portrait
Graine de star
Dans le monde concurrentiel du mannequinat, Lahoucine El Omri se démarque par son allure féline et sa dégaine unique sur les podiums. Avant de devenir mannequin, il était DJ depuis l'âge de 16 ans. La transition s'est faite en douceur. Après son baccalauréat, il commence sa carrière de mannequin en rejoignant l'équipe internationale « Elite model look 2014 » de la ville d'Agadir.
Avec ses 1,90 m et 80 kilos, Lahoucine ne passe pas inaperçu. Pour le regard, on est servi. Il doit son charisme et son image aux coachs et aux grands créateurs internationaux ainsi qu'aux directeurs et boursiers de l'industrie. Des moments clés ont été immortalisés par des photographes de renom, laissant percevoir le succès du mannequin, natif d'Agadir, au point d'être invité à des événements dans le monde entier en tant que top model et mannequin représentant du Royaume.
2019, l'année du succès
Sa plus grande réussite à ce jour est d'avoir été couronné "Mister Morocco 2019» où il a été le premier représentant du Royaume en finale mondiale pour conquérir la couronne. Il remporte également le trophée de Mister personality MOTW 2019. Il a également été le deuxième Marocain à représenter le Royaume à la finale mondiale de Manhunt International aux Philippines, le 23 février 2020. Mais pas que ! Il détient également le titre de Mister Model of the Universe Morocco 2019. Actuellement, il est le premier mannequin représentant du Royaume à la compétition mondiale de Mister Model of the Universe 2021 à Mumbai, en Inde.
En dépit de sa notoriété internationale, cette icône marocaine de 25 ans garde les pieds sur terre et reconnaît les limites de ses compétences. "Pour exercer le métier de mannequin, aucune formation académique n'existe au Maroc. Il faut toujours se montrer vigilant et sûr de soi car la confiance et la passion pour ce métier jouent un grand rôle pour créer son propre nom", regrette-t-il.
Repères
Mannequinat : une image galvaudée
Depuis quelques années, les réseaux sociaux sont devenus un espace public d'expression artistique où des défilés de mode et des mannequins de renom sont exhibés. Les amateurs, accros des réseaux sociaux ne cessent de mettre en scène leur vie, essayant de se faire remarquer par des stylistes. Au Royaume, ce métier n'est pas suffisamment présenté dans les médias. Selon Lahoucine El Omri, les raisons en sont culturelles. "C'est un domaine qui est nouveau et étrange pour le peuple marocain. Mais grâce aux réseaux sociaux, ce métier reprend sa place", nous affirme-t-il.
Rémunération, on en parle ?
Devant l'absence de loi structurant le domaine du mannequinat, la rémunération des mannequins dépend de la générosité des organisateurs des événements. La facturation est établie par journée ou par défilé. "La rémunération peut commencer à 1.000 Dirhams. Malheureusement, certains organisateurs profitent de la situation et ne donnent que 500 dirhams", déplore Lahoucine El Omri. "Les rémunérations augmentent en fonction de l'expertise des mannequins. Ils peuvent demander un cachet de 6000 dhs", souligne-t-il. "Les seuls deux grands événements au Maroc : Caftan du Maroc et Casa Fashion Show ont des cachets respectables, variant entre 8.000 et 12.000 dirhams", nous affirme notre interlocuteur.


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