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Fondation Allal El Fassi : Journées d'études sur l'école publique marocaine Tous interpellés pour permettre à l'école de recouvrer son pouvoir d'attraction
Sous le thème « L'école publique marocaine : réalités et perspectives », la Fondation Allal El Fassi a lancé une série de journées d'études dont la première avait eu lieu le samedi 11 février 2011, au siège de ladite Institution. C'est en présence du président de la Fondation Allal El Fassi, M. M'hamed Boucetta, et du président du comité culturel de ladite Fondation, M. Abdelkrim Ghallab, qui ont donné le coup d'envoi aux travaux de cette rencontre, qu'un aréopage d'intellectuels, d'experts, de chercheurs, de professeurs et de participants de diverses sensibilités, ont revisité le passé de l'école marocaine, son évolution, ses dysfonctionnements et ses échecs, son vécu aujourd'hui et ses perspectives d'avenir. Ayant présent à l'esprit tout le combat consenti par feu le leader Allal El Fassi pour promouvoir l'éducation et la formation qu'il a toujours considérées comme des leviers forts pour s'affranchir du joug du colonialisme et alternative essentielle à une vie digne, aussi bien M. M'hamed Boucetta que M. Abdelkrim Ghallab ainsi que tous ceux qui se sont succédés sur la tribune lors de cette journée ou qui ont intervenu lors des débats, se sont rejoints sur un point nodal : la politique éducative doit reposer sur un projet global autour de l'école mettant en cohérence les initiatives éducatives, culturelles, scientifiques et techniques. Une journée riche en échanges d'idées et de débats à travers lesquels personne ne s'est trompé ni de diagnostic ni de remèdes, car, en chœur, ils ont soutenu que l'acte d'éduquer ne peut pas être que l'affaire des enseignants, même s'ils en sont les premiers et les principaux acteurs. C'est donc une responsabilité partagée et, de ce fait, tout un chacun se trouve vivement interpellé dans l'esprit de permettre à l'école et à l'éducation de recouvrer son pouvoir d'attraction. C'est là un enjeu de taille, surtout qu'aujourd'hui la multiplicité des sources de connaissance change la mission de l'école et, de ce fait, l'école doit désormais tout autant mettre de l'ordre dans les savoirs acquis que leur donner du sens et de la compréhension. Ainsi, la rénovation des programmes doit aller dans cette direction, car le grand défi est de prouver que l'investissement consenti par notre pays dans l'éducation et la formation de ses enfants, a donné ses fruits et qu'il a été apprécié à sa juste valeur. Dans un de ses discours, Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait bien souligné que l'éducation est la base essentielle dans la consécration des valeurs sociales, faites de modération et de pondération et empreintes d'esprit citoyen, sincère, basé sur la pratique démocratique responsable. De cette implication sincère et de la contribution de toutes les forces vives dont cette initiative de la Fondation Allal El Fassi, on ne peut qu'admettre que l'école saura trouver les voies les plus appropriées pour s'acquitter de sa mission, mobilisant pour cela les énergies et les moyens les plus efficaces pour son développement et sa promotion. Dans cette orientation, le mérite revient à M. Saïd Belbachir, professeur à la Faculté de Droit de Rabat-Agdal, à travers son intervention remarquée sur « l'école publique : repères pour une réforme globale », et ce, lors de la séance inaugurale. Le professeur Belbachir qui a passé au peigne fin tout le processus d'évolution que l'école marocaine a franchi, les différentes réformes, les efforts consentis par l'Etat,… s'est longuement attardé sur la formation professionnelle, sur le rôle du secteur privé et sa contribution – qui, a-t-il soutenu, reste en deça des objectifs escomptés -, sur les mécanismes d'orientation pédagogique et professionnelle comme outils pour favoriser l'épanouissement, sur l'encadrement pédagogique, les passerelles entre l'éducation et la formation… Une intervention d'une grande actualité et richesse au regard de l'orientation actuelle de notre pays et ses choix stratégiques de régionalisation avancée, intégrer la société du savoir en y étant un acteur actif grâce à l'encouragement de la recherche scientifique et technique… Fortifier l'école est donc aujourd'hui une nécessité impérieuse et comme l'avait souligné Sa Majesté : « L'école est ce miroir qui reflète sans cesse les contours de la société de demain, et que pour fortifier la société, il faut d'abord prémunir l'école ». C'est notre conviction, c'est la conviction de tout un chacun à qui l'occasion a été donnée d'intervenir lors de cette journée d'étude (nous y reviendrons).
