Les liens et la «porosité» entre les sahraouis des camps de Tindouf administrés par le «Polisario» et les islamistes du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest (Mujao) dans le nord du Mali constituent «un vrai sujet de préoccupation et d'inquiétude», souligne l'hebdomadaire «Jeune Afrique». Selon le magazine, «plusieurs dizaines de jeunes venus des camps de Lahmada (plateau) de Tindouf ont, ces dernières semaines, rejoint ce mouvement qui ne manque pas de moyens financiers et dont le porte-parole, Abou Walid Sahraoui, est lui-même un ancien du Front» Polisario. Dans un article publié sur son site, le magazine généralement bien informé sur l'actualité africaine, s'inquiète du «syndrome malien» touchant les camps de Tindouf où le risque sérieux de nouvelles prises d'otages a poussé le gouvernement espagnol à rapatrier, fin juillet, sur Madrid, une douzaine d'humanitaires de différentes ONG travaillant dans les camps du «Polisario». «Illustrée par l'enlèvement en plein camp de trois caritatifs européens en octobre 2011 - ils ont été libérés neuf mois plus tard contre rançon -, la porosité entre les indépendantistes sahraouis et les islamistes du Mujao, très actifs dans le Nord-Mali, est un vrai sujet de préoccupation», lit-on dans cet article publié sur «Jeunafrique.com», le site du magazine paraissant à Paris. Par ailleurs, il rapporte que «plusieurs dizaines de jeunes venus des camps de Lahmada (plateau) de Tindouf ont, ces dernières semaines, rejoint ce mouvement qui ne manque pas de moyens financiers et dont le porte-parole, Abou Walid Sahraoui, est lui-même un ancien du Front» Polisario. «Une hémorragie qui n'est pas sans provoquer des tensions au sein même de la direction du Polisario», comme le démontre la récente démission de Haj Ahmed Barikal-la, «ministre de la Coopération de la RASD», qui dénonce des détournements présumés de l'aide internationale - en particulier espagnole, souligne la publication.