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Syrie/ Catastrophe humanitaire et dévastation des infrastructures
Publié dans L'opinion le 14 - 03 - 2015

Plusieurs ONG jugent que c'est « l'année la plus sombre » du conflit syrien pour les civils. Et la communauté internationale serait en partie responsable de ce triste état de fait. Dans un rapport publié ce jeudi 12 mars, 21 organisations accusent les Etats de ne pas avoir su gérer un désastre humanitaire de plus en plus coûteux.
Le conflit syrien a déjà coûté la vie à plus de 200 000 personnes, déplacé plus d'un tiers de la population et qui fait appel à une aide humanitaire constante. Dans un rapport intitulé « Échec coupable en Syrie », 21 organisations de défense de droits de l'homme critiquent l'incapacité des États à faire appliquer une série de résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU visant à protéger les civils et prévoyant un plus grand accès à l'aide humanitaire pour des millions de Syriens. «Les résolutions et l'espoir qu'elles apportaient sont devenus vides de sens pour les civils.
Elles ont été ignorées (...) par les belligérants, par d'autres pays membres de l'ONU et même par des membres du Conseil de sécurité», selon le rapport. «Nous avons trahi nos idéaux, car nous ne sommes pas censés regarder des gens souffrir en 2015», affirme Jan Egeland, secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés qui a contribué au rapport.
Quelque 14 millions d'enfants souffrent des conflits qui dévastent la Syrie et une partie de l'Irak, affirme, jeudi 12 mars, l'Unicef, déplorant que ces violences et souffrances hypothèquent leur avenir.
"Avec le conflit en Syrie entrant dans sa cinquième année, la situation de plus de 5,6 millions d'enfants dans le pays demeure désespérée", indique l'Unicef dans un communiqué diffusé à l'occasion des quatre ans de guerre en Syrie. Selon l'agence des Nations unies, jusqu'à deux millions d'enfants syriens vivent dans des secteurs qui ne sont pas accessibles à une aide humanitaire, et quelque 2,6 millions d'enfants ne sont plus scolarisés.
Environ deux millions d'enfants syriens sont devenus des réfugiés au Liban, en Turquie, en Jordanie et dans d'autres pays, "ajoutés à 3,6 millions d'enfants de communautés vulnérables" dans ces pays hôtes, selon l'Unicef. "Pour les plus jeunes enfants, la crise (en Syrie) est tout ce qu'ils ont connue. Pour les adolescents entrant dans leurs années de formation, la violence et les souffrances n'ont pas seulement gâché leur passé mais vont façonner leur futur", a indiqué le chef de l'Unicef, Anthony Lake. L'Unicef indique encore que le conflit en Irak a poussé à la fuite 2,8 millions d'enfants.
Le 15 mars, la Syrie entrera officiellement dans sa cinquième année de guerre civile. Population décimée, quartiers détruits, réfugiés qui affluent et tensions internationales: ces symptômes de la situation chaotique dans le pays n'ont cessé de marquer ces quatre années.
Un pays plongé
dans l'obscurité
À l'occasion de ce triste anniversaire, la coalition « WithSyria », qui rassemble 130 ONG, a toutefois choisi de s'intéresser à un autre symbole des dégâts dans le pays. S'appuyant sur des photos prises par satellite à intervalles réguliers, une équipe de recherche a analysé l'évolution du nombre de lumières visibles du ciel en Syrie. Le bilan est significatif: depuis mars 2011, 83% des lumières visibles dans le ciel syrien ont disparu.
«Les images satellites fournissent les données les plus fiables montrant l'ampleur de la dévastation en Syrie», explique le Dr Xi Li, chercheur de l'Université de Wuhan en Chine et directeur de recherche du projet. «Prises à plus de 800 kilomètres au-dessus de la Terre, ces images nous aident à comprendre la souffrance et la peur qui sont la réalité quotidienne des civils en Syrie, alors que leur pays s'effondre autour d'eux.»
Le changement est particulièrement visible dans certaines zones entourant des villes comme Homs ou Raqqa. Dans les secteurs très touchés, comme celui d'Alep, «97% des lumières ont disparu». Quelques exceptions restent relativement préservées, comme Damas, où la disparition ne s'élève qu'à 35%.
Par ailleurs, les forces gouvernementales et des miliciens alliés au régime de Damas ont repoussé, dans la nuit du mercredi 11 au jeudi 12 mars, une attaque d'insurgés contre un village de l'Ouest syrien d'une importance stratégique pour les deux camps. Ces combats ont fait des dizaines de morts, a rapporté jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). L'armée s'est emparée de Dorine, à une trentaine de kilomètres à l'est de la côte méditerranéenne, voici une semaine, chassant les combattants de plusieurs groupes, dont le Front al Nosra, lié à Al Qaïda, qui l'occupaient.
Dorine revêt une importance militaire du fait de sa position élevée dominant les zones environnantes.
La localité se trouve dans une région côtière capitale aux yeux du régime syrien, dont les troupes s'efforcent de consolider leur emprise sur les territoires s'étendant entre le nord de la capitale et la Méditerranée.
Les insurgés sont entrés dans Dorine mercredi soir, mais ont été repoussés vers ses abords, et plus de 50 combattants ont été tués dans les deux camps, a déclaré Rami Abdoulrahman, qui dirige l'OSDH. Le Front al Nosra est le groupe d'insurgés le plus puissant dans l'ouest de la Syrie, mais il a subi un coup sévère au début du mois avec la mort de son chef militaire, Abou Houmam al Chami, dans un raid aérien de l'armée syrienne.


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