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Election présidentielle au Togo / Les 5 candidats en face
Publié dans L'opinion le 24 - 04 - 2015

Cinq candidats sont en lice pour la présidentielle du 25 avril au Togo. Quatre opposants face au président sortant. Les 3,5 millions d'électeurs togolais n'ont qu'un seul tour pour choisir leur futur président. Une configuration qui favorise le chef de l'Etat sortant, et ce d'autant plus que l'opposition n'a pas réussi à se rassembler derrière un candidat unique. Au Togo, les adeptes des mathématiques politiques privilégient cette année la multiplication à l'addition. Contrairement à 2005, mais comme en 2010, l'opposition part en ordre dispersé face au président sortant Faure Gnassinbgé. Ni Jean-Pierre Fabre, le chef de file de l'opposition, ni son ancien allié le professeur Aimé Gogué, ni le natif de Sokodé, Mohamed Tchassona Traoré, ni le dernier venu sur la scène politique Gerry Komandega Taama, n'ont pu s'entendre sur le principe d'une candidature unique et surtout sur la personnalité censée affronter Faure Gnassingbé. Par ailleurs, voici les 5 candidats pour la course à la présidence :
Gerry Komandega Taama
Agé de 40 ans, Gerry Komandega Taama est le plus jeune des candidats et sans conteste celui que les Togolais connaissent le moins bien. Pourtant, cet ancien militaire de carrière formé à la prestigieuse école française de Saint-Cyr présente un profil atypique. Son parti, le NET (Nouvel engagement togolais), n'a guère brillé lors des législatives de 2013, ce qui n'a pas douché les ardeurs de celui qui se définit comme un candidat de « rupture ». Editeur et chef d'entreprise, Gerry Taama semble apprécier les joutes oratoires et ne mâche pas ses critiques, tant envers ses pairs de l'opposition que vis-à-vis du candidat-président. Son activisme sur les réseaux sociaux lui a permis d'acquérir une petite notoriété, même s'il est loin d'avoir atteint les résultats d'Alberto Olympio, qui avait suscité une adhésion populaire certaine avant de renoncer au scrutin.
Aimé Tchabouré Gogué
A l'inverse de Gerry Taama, Aimé Tchabouré Gogué est un vieux routier de la politique togolaise. A 68 ans, le doyen de la faculté des sciences économiques et vice-recteur de l'université de Lomé a déjà exercé des fonctions ministérielles entre 1991 et 1993 durant la transition. Allié de longue date de l'opposant Jean-Pierre Fabre, il s'en est éloigné pour se lancer dans la course au fauteuil présidentiel. Fin analyste des rapports de force régionaux, il fait le pari d'éroder la base électorale du chef de l'Etat sortant dans le nord du pays. Aimé Gogué est le candidat de l'ADDI (Alliance des démocrates pour le développement intégral).
Mohamed Tchassona Traoré
Mohamed Tchassona Traoré vise plutôt le centre du pays, région traditionnellement acquise à l'opposition, mais où lors des dernières législatives, le parti Unir du président Faure a réussi de bons scores. A 55 ans, Mohamed Tchassona Traoré, leader du MCD (Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement), fut membre de la deuxième alliance de l'opposition, l'alliance Arc-en-ciel. Notaire de formation, il fut aussi militant des droits de l'homme et a participé en 1998 et en 2006 aux dialogues politiques sous la bannière du PRD (Parti pour la démocratie et le renouveau), la formation de Zarifou Ayeva. Lorsque celui-ci s'est rapproché du président Gnassingbé, Mohamed Tchassona Traoré a préféré créer son parti et rester dans l'opposition.
Jean-Pierre Fabre
Agé de 62 ans, Jean-Pierre Fabre a justement fait de sa constance dans l'opposition sa marque de fabrique. L'ancien professeur d'université a travaillé dans un cabinet d'architectes avant d'entrer en politique en 1991 aux côtés de Gilchrist Olympio, alors figure emblématique de l'opposition. Réputé tenace et intransigeant, Jean-Pierre Fabre s'impose peu à peu comme l'indispensable numéro deux de l'UFC (Union des forces du changement), d'autant que son leader est souvent en déplacement à l'étranger. En 2010, c'est lui qui porte les couleurs du parti, Gilchrist Olympio en ayant été empêché par un accident domestique. Il finira deuxième avec près de 34% des voix. Lorsque quelques semaines après, Gilchrist Olympio décide d'emmener son parti vers les cieux plus cléments de la majorité présidentielle, Jean-Pierre Fabre claque la porte et crée l'ANC, qu'il impose en 2013 comme la principale formation de l'opposition. Depuis, le candidat de CAP 2015 peaufine sa stature d'homme d'Etat et a notamment tissé des relations avec plusieurs chefs d'Etat de la sous-région. Son point faible, disent ses détracteurs, restant l'aversion qu'il susciterait auprès de l'état-major militaire, ainsi que de la frange nordiste de l'électorat.
Faure Gnassingbé
Le président sortant, Faure Gnassingbé, n'a pas ce désavantage. Même si depuis dix ans, il tente de sortir le pays de l'affrontement politique Nord-Sud où l'avait enfermé le duel entre son père Gnassingbé Eyadema et Gilchrist Olympio, il sait qu'il peut compter sur le soutien indéfectible de la région septentrionale du pays, comme celui de l'establishment togolais, deux cercles qui se confondent souvent. A 49 ans, Faure Gnassingbé, formé à Dauphine, élève à Saint-Cyr et diplômé de l'université Georges Washington, brigue un troisième mandat de cinq ans. Depuis l'élection calamiteuse de 2005, qui avait vu Lomé sombrer dans un bain de sang où 500 personnes avaient perdu la vie, le jeune président s'est efforcé de faire oublier un passé et une filiation qui pèsent sur ses épaules comme autant de marques au fer rouge. Modernisant les structures héritées de son père, il change en douceur les équipes et les habitudes au profit d'une génération montante. Discret et peu communicatif, Faure Gnassingbé est un président invisible aux yeux de ses compatriotes. Il se défend en présentant les réalisations de ses deux mandats précédents, qu'il résume par ce taux de croissance moyen de 5 à 6% atteint par le Togo. Mais derrière le visage lisse et imperturbable de ce quadragénaire moderne se cache une volonté implacable : celle qui l'empêche notamment de gracier son frère Kpatcha, en prison depuis 2009 et condamné à 20 ans de réclusion pour avoir tenté de le renverser avec l'aide d'une frange de l'armée.


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