Décidément, la RCA ne finit pas avec ses conflits. Chaque jour qui passe, c'est un nouveau foyer de tension qui apparaît. La dernière en date est la volonté de Nourredine Adam et ses partisans du FPRC (Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique) est de vouloir diviser le pays. Cela s'est manifesté, mardi 15 décembre, quand il a simplement déclaré que le nord-est de la Centrafrique était sous son contrôle, avec en prime un nouveau drapeau et un nouveau nom : la République du Logone. Le triste célèbre rebelle n'est pas à sa première action de déstabilisation du pays puisqu'il a tout tenté pour perturber les scrutins à Bangui et dans les provinces lors du référendum sur la nouvelle Constitution de la RCA. C'est un drapeau jaune, noir et vert avec en son centre une étoile blanche, qui a symbolisé cet Etat éphémère, et hissé sur la gendarmerie nationale de la ville de Ndélé. Puisque sitôt hissé, sitôt descendu par les casques bleus. Et le gouvernement a réagi dans la journée par la voie du ministre de l'Administration du territoire Walidou Bachir. Pour justifier cette sordide action, le colonel Moussa Terap, porte-parole du FPRC, souligne que « malgré les propositions pacifiques émises ouvrant une voie à une sortie de crise, les réponses à ces préoccupations sont restées vaines débouchant sur une partition dans la paix, la sérénité et sans violence. » Mais on ne peut s'empêcher de se demander comment ce rebelle réussit-il à narguer toutes forces internationales déployées à travers le pays ? Car ce nouveau de cas de rebellion intervient après le référendum sur le projet de nouvelle Constitution adopté par le CNT, le 31 août dernier. Un texte de 159 articles qui comprend un certain nombre de nouveautés dans les institutions. La plus emblématique étant, sans, doute la création d'un Sénat qui n'existait pas en Centrafrique. Toujours est-il la création de cette République fantomatique n'aura pas lieu.