Comme il fallait s'y attendre, les anciens rebelles de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) dénoncent, encore une fois, les élections communales qui auront lieu ce dimanche 20 novembre au Mali. Ce n'est pas un fait nouveau ni surprenant de la part de la CMA qui ne rate aucune occasion pour saper le processus de paix et de réconciliation initié par le gouvernement malien et cela sans aucune réaction vive de la communauté internationale. Quand on sait que ces élections ont été repoussées plusieurs fois pour des raisons de sécurité, on ne peut que se demander pourquoi ces rebelles continuent à s'opposer à l'unification du pays arguant que ces élections constituent une violation de l'accord de paix ? De quelle paix cette coordination parle-telle ? Peut-on se demander. Pire, à voir de près l'attitude de la CMA, on est tenté de dire, sans risque de se tromper, que toute démarche n'allant pas dans le sens des revendications primaires de ces rebelles, qu'est l'indépendance du nord du Mali, est vouée à l'échec. Une utopie qui ne risque pas de voir le jour car le peuple s'y opposera de toutes forces. S'agit-il d'une impuissance du gouvernement malien à désarmer de gré ou de force ces groupuscules armés qui se « turbannent » sous la houlette de la CMA ? Ou tout simplement d'une complicité des puissances occultes qui visent les richesses gazeuses et pétrolifères, en vue, dans le Mali septentrionale ? Le fait que le gouvernement malien n'a pas la mainmise sur Kidal, Gao et autres villes du nord, avec des attaques quotidiennes contre la MINUSMA et les forces du gouvernement, explique bien que la CMA est soutenue par une puissance. Cette puissance qui interdit toute intervention militaire dans cette partie du Mali. Pendant ce temps, les attentats se multiplient avec ses morts et ses blessés. Pire, la CMA impose même ses conditions quand elle estime que c'est aux autorités intérimaires, qui ne sont pas encore installées, d'organiser des élections. Ce qui équivaudrait à repousser encore une fois le scrutin. Il appartient, désormais, à la communauté internationale de rétablir le Mali dans ses droits naturels dans l'Azawad. Cette même communauté qui interdit au gouvernement malien de nettoyer militairement la ville de Kidal, le bastion des rebelles armés.