Kaoutar Badrane, une ressortissante marocaine en Italie, a su tracer un parcours remarquable dans le monde juridique, avec un goût prononcé pour la précellence dès son jeune âge, vu qu'elle est la première marocaine, docteur en droit Européen en Italie, et l'une des avocates étrangères réputée pour sa compétence et son excellence dans ce pays. Le besoin de satisfaire son devoir de défendre les intérêts de la communauté marocaine résidente en Italie et de combler son envie de se mesurer aux carrières réservées aux juristes, aux brillants, ont conduit cette native de Casablanca à achever son parcours universitaire avec brio pour devenir ‘'avvocato'' dans une nation où cette profession passe le plus souvent de père en fils. Le sourire franc, le mot juste, le regard étincelant d'une intelligence impressionnante, Kaoutar, qui a quitté Casablanca, sa ville natale, en 1988 à l'âge de 6 ans avec sa famille pour s'installer en Italie, a confié à la MAP qu'"après avoir obtenu mon baccalauréat en gestion des entreprises avec mention 98/100 en tant qu'unique élève étrangère du lycée Remondini, situé à Bassano del Grappa, mes professeurs et mon entourage m'ont encouragé à m'inscrire dans l'Université de Trento, l'institut universitaire le mieux réputé du pays en droit". Passionnée par le droit de la famille et le droit administratif, Kaoutar Badrane, fille d'un médiateur culturel et acteur associatif et d'une mère au foyer, a été la première et la plus brillante de l'université. Elle a obtenu en 2003 le diplôme de médiateur linguistique et social pour approfondir ses connaissances linguistiques et culturelles avant de décrocher en 2005 une licence en droit avec une moyenne exceptionnelle de 103/110, dont le projet de fin d'étude portait sur "La Moudawana", Code de la famille marocain. Après avoir décroché son doctorat en droit européen en 2009, elle a commencé défendre les intérêts de la communauté marocaine résidente en Italie. Cette doctorante-chercheuse et acteur associatif, ne cache pas son ambition de contribuer au développement de son pays d'origine en menant des recherches sur les nouvelles lois marocaines et les débattre au sein des universités d'un pays non francophone tout en faisant connaitre les avancées majeures qu'à connues le Maroc sur le plan juridique au cours des dernières années lors des rencontres auxquelles elle prend part en tant que conférencière. En 2011, Mme Badrane a été nommée présidente de première Association des jeunes avocats marocains en Italie (AGAMI) qu'elle a fondée avec des avocats marocains établis en Italie. "Le but de l'association est de sensibiliser les MRE sur les nouveautés juridiques dans différents domaines, l'initiation de conférences visant la promotion de la coopération juridique entre le Maroc et l'Italie et le renforcement des relations bilatérales entre les deux pays", a-t-elle indiqué, notant que l'association œuvre également avec plusieurs associations et ONGs européennes et marocaines opérant dans la défense des droits de l'Homme. En 2014, Kaoutar Badrane s'est vue décerner le prix de «Africa Italy excellence awards» en reconnaissance de son excellence professionnelle et ses efforts consentis à la faveur de la défense des Marocains résidant en Italie.