Le développement de la coopération maroco-allemande a été au centre d'un séminaire organisé, vendredi à Berlin, à l'initiative du Réseau des compétences germano-marocaines « DMK ». Cette rencontre, placée sous la thématique « Dialogue stratégique pour la promotion de la coopération au développement », a été tenu dans le cadre de la commémoration du 60e anniversaire de la signature de l'accord de coopération entre le Maroc et l'Allemagne dans le domaine de la main-d'œuvre. Le Secrétaire général du département des Marocains résidant à l'étranger au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des MRE, Ismail Lamghari, a souligné l'importance de cet événement, de nature à ''contribuer à donner une impulsion'' aux relations entre les deux pays. Enracinées dans l'histoire, les relations entre le Maroc et l'Allemagne ont connu récemment une « forte dynamique », a-t-il relevé, rappelant, à cet égard, la Déclaration commune du 25 août 2022, visant à établir un dialogue stratégique sur les questions bilatérales et internationales d'intérêt commun. Les Marocains résidant en Allemagne, dont leur nombre avoisine les 150.000, sont actifs dans différents domaines d'activité et contribuent au développement économique et social de l'Allemagne et du Maroc, a-t-il assuré, appelant les nouvelles générations à ''renforcer davantage leur présence à la faveur de leurs multiples compétences''. De son côté, le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Driss El Yazami, a souligné que les communautés marocaines font preuve en Europe d'un dynamisme incontestable en matière d'enracinement dont témoigne, entre autres révélateurs, le taux de naturalisation, notant que ces naturalisations montrent une forte aspiration à s'insérer dans les sociétés de résidence, dont l'Allemagne. Conscient de l'importance de la diaspora marocaine et du rôle qu'elle joue dans le domaine de la coopération au développement, le Royaume du Maroc lui a consacré quatre articles dans la Constitution de 2011, a fait savoir M. El Yazami. Lire aussi : Séisme d'Al Haouz: fonctionnement normal du barrage de Lalla Takerkoust (ABHT) « De manière générale, comme dans tous les pays d'installation, le niveau socio-culturel des communautés marocaines a connu un développement significatif, avec pratiquement 20% de migrants marocains ayant un niveau universitaire. La mobilité étudiante s'est aussi développée et les profils des émigrés marocains se sont diversifiés avec l'émergence de cadres hautement qualifiés », a-t-il relevé. Selon lui, la dynamique d'intégration ne signifie nullement une rupture avec la société d'origine et les Marocains d'Europe font preuve d'un fort attachement au Royaume, y compris la deuxième et la troisième générations. Pour sa part, Claudia Martini, de la délégation du gouvernement fédéral pour la migration, les réfugiés et l'intégration, a indiqué que cet évènement témoigne de la densité des relations entre le Maroc et l'Allemagne et reflète, par la même occasion, l'importance accordée par le Royaume au développement de ses liens avec l'Allemagne. Mettant en avant la nécessité de ''généraliser le principe de diversité des cultures dans les différentes administrations allemandes'', elle a estimé que de telles actions permettraient d'intégrer davantage les citoyens de différentes nationalités au sein de la société allemande. Ce séminaire, organisé en partenariat avec notamment la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger, la Banque populaire et le CCME, s'est tenu en présence de représentants de l'Ambassade du Maroc à Berlin, de nombreuses compétences marocaines et d'acteurs associatifs marocains d'Allemagne. Le réseau de compétences germano-marocaines (DMK), dont le siège est à Munich, a été fondé le 7 mars 2009. Il compte actuellement plus de 1.000 compétences, majoritairement des universitaires et des experts dans plusieurs secteurs. Il a pour objectifs notamment la promotion et le développement durable de l'Allemagne et du Maroc, l'intégration des citoyens d'origine marocaine en Allemagne, le transfert de technologies et de connaissances et le soutien à la recherche dans les deux pays, ainsi que le renforcement de la coopération bilatérale au développement et le dialogue entre les cultures et les religions.
