Sa Majesté le Roi Mohammed VI présidera ce jour, à la gare Rabat Agdal, la cérémonie de lancement officiel des travaux d'extension de la ligne à grande vitesse (LGV) Al Boraq, qui reliera prochainement Marrakech à l'actuel réseau à grande vitesse marocain, selon LeDesk. Cette nouvelle étape s'inscrit dans la stratégie nationale de modernisation des infrastructures de transport, impulsée au plus haut sommet de l'Etat, avec pour ambition de positionner le Royaume parmi les leaders africains en matière de mobilité durable et performante. Le projet d'extension de la LGV entre Kénitra et Marrakech constitue l'ossature d'un programme ferroviaire d'envergure, annoncé par le Ministre des Transports et de la Logistique, Abdessamad Kayouh. D'ici à 2030, pas moins de 96 milliards de dirhams seront investis pour transformer et densifier le réseau ferré national, selon une répartition équilibrée entre modernisation, extension, et renforcement de l'écosystème industriel du rail. Le tronçon Kénitra-Marrakech, fer de lance de ce programme, mobilisera à lui seul 53 milliards de dirhams. Il permettra de prolonger la ligne Al Boraq, actuellement opérationnelle entre Tanger et Kénitra, vers le centre du pays, en desservant les grandes villes comme Rabat, Casablanca et Marrakech. Cette extension offrira aux voyageurs une liaison rapide, fiable et écologique entre les pôles économiques et touristiques majeurs du Royaume. Lire aussi : TGV : La compétition s'intensifie entre les entreprises espagnoles, françaises et chinoises Avec cette initiative, le Maroc confirme sa volonté de faire du rail un levier central de la transition énergétique, de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et de la décongestion des axes routiers, tout en améliorant la compétitivité des territoires. Outre la LGV, le programme global prévoit également un investissement de 14 milliards de dirhams pour la construction et la rénovation de 40 gares ferroviaires à travers le Royaume. Ces espaces modernisés ne seront pas de simples points de transit, mais de véritables hubs urbains intégrés, pensés pour favoriser les connexions intermodales, améliorer l'accueil des voyageurs, et soutenir le développement urbain des villes concernées. En parallèle, 29 milliards de dirhams seront consacrés à la structuration d'un écosystème industriel ferroviaire compétitif. Celui-ci comprendra notamment l'acquisition de 150 trains multiservices, adaptés aux besoins de mobilité croissants des Marocains. Cette dynamique industrielle vise également à renforcer la souveraineté technologique nationale, stimuler l'emploi et favoriser l'émergence de filières locales innovantes. La présidence effective par SM le Roi Mohammed VI de cette cérémonie traduit la portée stratégique que revêt ce chantier dans la vision royale pour un Maroc moderne, connecté et résilient. En poursuivant l'extension du réseau à grande vitesse, le Royaume capitalise sur le succès du premier TGV africain lancé en 2018, et réaffirme son ambition d'inscrire ses politiques publiques dans les standards de performance et de durabilité les plus exigeants.