Face à la flambée des prix et à la pénurie du cheptel national, le Maroc suspend exceptionnellement la célébration de l'Aïd Al-Adha 2025, sur Hautes Instructions Royales. Cette décision vise à préserver l'équité sociale dans un contexte économique difficile. Toutefois, elle soulève de nombreuses interrogations sur le cadre légal applicable, notamment pour ceux qui souhaiteraient malgré tout accomplir le rituel du sacrifice. Un vide juridique persiste et alimente la controverse. À l'approche de l'Aïd Al-Adha 2025, une décision historique vient bouleverser les habitudes des Marocains : sur Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la fête du sacrifice ne sera pas célébrée cette année. Une décision justifiée par une double crise : la pénurie de cheptel national et la forte pression sur le pouvoir d'achat, notamment chez les populations les plus vulnérables. La rareté des moutons disponibles, conséquence directe de plusieurs années de sécheresse, de la hausse des prix alimentaires pour le bétail et d'une mauvaise gestion de la filière, rend impossible l'approvisionnement régulier et abordable des marchés. À cela s'ajoute une conjoncture économique difficile, qui ne permet pas à une large frange de la population de supporter le coût élevé d'un mouton, devenu un luxe pour beaucoup. Lire aussi : Aïd al-Adha 1446 prévu pour le samedi 7 juin selon les calculs astronomiques Cependant, cette interdiction exceptionnelle soulève plusieurs interrogations, notamment d'ordre juridique. En l'absence d'un texte de loi clair, un flou persiste sur les conséquences pour ceux qui décideraient, malgré tout, d'acquérir et d'égorger un mouton le jour de l'Aïd. Des rumeurs circulent sur l'existence de sanctions allant de 1.000 à 5.000 dirhams d'amende pour les contrevenants. Pour l'heure, aucune autorité officielle n'a confirmé ni infirmé ces informations, ce qui alimente la confusion et les tensions dans l'opinion publique. Dans certaines régions rurales ou dans des milieux plus aisés, des citoyens affirment leur volonté de célébrer le rituel, estimant qu'il s'agit d'un acte religieux personnel. D'autres appellent à la solidarité nationale et saluent la Décision Royale comme un geste fort en faveur de l'équité sociale, en évitant des clivages visibles entre ceux qui peuvent se permettre le sacrifice et ceux qui en sont exclus. La suspension de l'Aïd Al-Adha 2025 met en lumière l'absence d'un cadre juridique adapté pour encadrer les décisions exceptionnelles en période de crise. Ce vide législatif soulève des enjeux importants en matière d'équité sociale, notamment face à des pratiques à la fois religieuses, culturelles et économiques. Dans un contexte marqué par des tensions liées au pouvoir d'achat, cette mesure exceptionnelle souligne la nécessité d'une régulation plus claire des rituels collectifs, afin d'éviter toute forme de disparité ou de confusion au sein de la population.