Le premier groupe des Sud-africains blancs «Afrikaners», à qui l'Administration américaine a accordé le statut de réfugié, a quitté, dimanche soir, l'aéroport international OR Tambo de Johannesburg à bord d'un vol charter privé à destination des Etats-Unis. En février dernier, le Président américain, Donald Trump, a signé un décret ordonnant aux responsables gouvernementaux d'accorder le statut de réfugié aux Afrikaners. M. Trump a ainsi publié sur sa plateforme Truth Social que «tout agriculteur d'Afrique du Sud, cherchant à fuir ce pays pour des raisons de sécurité, sera invité aux Etats-Unis d'Amérique avec une voie rapide vers la citoyenneté». Cette mesure intervient suite à l'adoption récemment par Pretoria de la Loi sur l'expropriation des terres qui, de l'avis de nombreux observateurs, impose une «discrimination raciale injuste» aux agriculteurs blancs Afrikaners, descendants des colons hollandais du XVIIe siècle. Lire aussi : Plus de 26 millions de réfugiés et de déplacés dans la Corne de l'Afrique (HCR) En réaction, le porte-parole du Département des Relations internationales, Chrispin Phiri, a déclaré que l'Afrique du Sud ne bloquerait pas les Sud-africains blancs qui souhaitent quitter le pays. «Bien que l'Afrique du Sud conteste les évaluations des Etats-Unis sur le statut de réfugié présumé, elle n'empêchera pas les citoyens qui cherchent à quitter le pays de le faire», a-t-il souligné dans un communiqué. Et d'ajouter qu'«il est extrêmement regrettable que la réinstallation de Sud-africains aux Etats-Unis sous couvert de +réfugiés+ soit entièrement motivée par des raisons politiques». Après l'offre de l'Administration américaine, des dizaines de milliers d'Afrikaners s'étaient inscrits sur des listes à l'ambassade américaine à Pretoria pour obtenir le statut de réfugié aux Etats-Unis.