Le Maroc s'est distingué ces deux dernières décennies par une dynamique soutenue dans le développement de ses infrastructures, renforçant sa position parmi les économies les plus avancées du continent africain dans ce domaine. Entre 2003 et 2024, le Maroc s'est hissé parmi les leaders africains en matière de développement des infrastructures. D'après les données du cabinet Intelpoint, le Royaume a affiché la progression la plus significative parmi les grandes économies du continent, avec un bond de 51,24 points à l'Indice africain de développement des infrastructures (AIDI). Le Maroc grimpe au 7e rang Le score du Maroc à l'AIDI est passé de 19,08 en 2003 à 70,32 en 2024, enregistrant ainsi la progression la plus marquée parmi les principales économies africaines. Ce bond reflète des avancées substantielles dans les infrastructures, couvrant les secteurs des transports, de l'énergie, de l'eau, de l'urbanisme et des équipements publics sur deux décennies. Cette évolution place le Maroc à la 7e position sur le continent en 2024, avec un produit intérieur brut (PIB) d'environ 157,09 milliards de dollars, soit près de 1 578 milliards de dirhams marocains. Le Royaume devance ainsi des économies plus importantes comme le Nigeria, qui, malgré un PIB supérieur, n'atteint qu'un score de 25,70 à l'AIDI et se classe 24e. Par ailleurs, l'Algérie et l'Egypte, dont les PIB sont comparables ou légèrement supérieurs à celui du Maroc, ont obtenu respectivement des scores de 61,65 et 91,43 à l'AIDI. Elles se positionnent ainsi en tête du classement, à la 8e et 2e place, témoignant de leurs solides performances en matière d'infrastructures. Ces résultats s'expliquent par des investissements massifs et une planification rigoureuse : le Maroc a maintenu une politique soutenue dans les infrastructures de base, dépassant parfois les recommandations internationales, avec 11,2 % du PIB consacrés à ces investissements en 2019, contre 9 % recommandés pour les pays émergents. Le développement a touché plusieurs secteurs clés ; transports (routier, ferroviaire, portuaire, aéroportuaire), énergie (solaire, éolienne, hydrogène vert), eau, assainissement et télécommunications. Le Maroc modernise son réseau routier et ferroviaire à grande vitesse Parmi les projets les plus emblématiques menés au cours de ces deux dernières décennies, le secteur des transports occupe une place centrale. Les efforts consentis ont permis d'améliorer sensiblement l'état du réseau routier national, dont plus de 60 % étaient jugés en bon état en 2020, en nette progression de 9,2% par rapport à 2012. Cette dynamique se poursuit à travers le Plan Routes 2035, qui ambitionne de moderniser 7 000 km de routes nationales, 2 000 km de voies express et 45 000 km d'axes ruraux à travers le Royaume. Symbole fort de cette modernisation, la ligne à grande vitesse Al Boraq, reliant Tanger à Casablanca, incarne l'ambition du Royaume en matière de mobilité. En 2023, cette ligne a transporté 5 millions de voyageurs sur un total de 52,8 millions pour l'ensemble du réseau ferroviaire. Dans cette dynamique, le Plan Rail Maroc 2040 vise à étendre le maillage ferroviaire à 43 villes, contre 23 actuellement, afin de couvrir près de 87 % de la population nationale. Le complexe Noor, fer de lance de la transition énergétique marocaine Le Maroc mise également sur le développement de ses infrastructures énergétiques pour accompagner sa transition vers un modèle plus durable. Le complexe solaire Noor Ouarzazate, entré en service en 2018, illustre cette ambition avec une capacité installée de 582 MW en alimentant plus d'un million de foyers en électricité tout en réduisant significativement les émissions de CO2. D'autres projets, tels que Noor Boujdour et Noor Tafilalet, viennent consolider cette stratégie, en contribuant à la production nationale d'énergie renouvelable. Du digital à l'eau potable : le développement au service des citoyens Parallèlement, le Maroc a intensifié ses efforts pour améliorer l'accès à l'eau potable. Les infrastructures mises en place autour des projets solaires de Noor Boujdour, Noor Atlas et Noor Tafilalet, ainsi que des parcs éoliens de Boujdour et Midelt, ont contribué à cette avancée, faisant passer le taux d'accès à l'eau potable à près de 90 % en 2023. Le numérique s'est imposé comme un levier stratégique du développement national au cours des vingt-cinq dernières années. Grâce à une politique volontariste, le Maroc s'est hissé au rang de leader africain en matière de technologies de l'information et de la communication, selon l'Union internationale des télécommunications. À fin 2023, le pays comptait plus de 55 millions d'abonnés à la téléphonie mobile et plus de 38 millions d'internautes, témoignant d'un taux de pénétration particulièrement élevé. Le Maroc s'impose, selon plusieurs analyses internationales, comme un exemple de renaissance infrastructurelle réussie. Une performance rendue possible grâce à la constance des politiques publiques et à la stabilité des investissements sur vingt ans. Résultat : le pays attire davantage d'investissements directs étrangers et progresse dans l'intégration économique et sociale de ses différentes régions.