L'Iran a récemment informé les médiateurs du Qatar et du Sultanat d'Oman de son refus d'envisager un cessez-le-feu dans le contexte actuel, invoquant la poursuite des frappes ciblées et des attaques contre des infrastructures civiles. Cette position a été transmise alors que les efforts de médiation se poursuivent en coulisses pour tenter d'éviter une nouvelle escalade dans la région. Selon des sources proches du dossier citées par les médias, Téhéran insiste sur la nécessité d'un arrêt préalable de toute action militaire visant des objectifs civils avant d'engager toute discussion sur un cessez-le-feu. Dans cette optique, l'Iran aurait exprimé sa disposition à reprendre les pourparlers indirects avec les Etats-Unis par le biais du processus de Mascate ou sous l'égide d'une médiation internationale impliquant la Russie. Cependant, cette dernière option ne ferait pas consensus. La France, notamment, aurait émis des réserves quant à un tel format de négociation, appelant à privilégier des solutions multilatérales ancrées dans le cadre des alliances traditionnelles. Outre-Atlantique, le président américain Donald Trump a déclaré espérer une issue diplomatique entre Israël et l'Iran, tout en reconnaissant que certaines situations pouvaient, selon lui, « ne laisser d'autre choix que le recours à la force ». Cette déclaration, faite lors d'un rassemblement politique, illustre la complexité des relations régionales et la difficulté d'engager un dialogue direct entre parties en désaccord profond. Dans un autre registre, la Turquie adopte une posture discrète dans cette séquence diplomatique. Membre de l'OTAN et entretenant des relations avec plusieurs acteurs du conflit, Ankara n'a pour l'heure formulé aucune déclaration officielle majeure sur les derniers développements. Cette prudence s'inscrit dans un contexte régional marqué par une forte polarisation et des intérêts stratégiques divergents. Lire aussi : Frappes israéliennes : l'Iran convoque l'ambassadrice de Suisse à Téhéran Sur le plan sécuritaire, les autorités iraniennes ont annoncé l'arrestation de deux individus présentés comme des agents liés à des services de renseignement étrangers. L'opération aurait permis la saisie d'un important arsenal, comprenant plus de 200 kilogrammes d'explosifs, ainsi que du matériel destiné à équiper plusieurs drones. Ces événements, non confirmés par des sources indépendantes, interviennent dans un climat régional tendu où les actions clandestines se multiplient. Dans ce contexte, plusieurs observateurs s'interrogent sur la capacité des institutions internationales à jouer un rôle actif dans la gestion de la crise. L'Organisation des Nations unies, notamment, n'a pas encore réussi à faire entendre une position forte ou à initier un processus de désescalade. Le secrétaire général de l'ONU a, à ce stade, limité ses interventions à des appels généraux au calme, sans initiative diplomatique visible à ce jour. Alors que les tensions s'intensifient et que les pertes humaines s'alourdissent, les efforts de médiation demeurent fragmentés, tandis que les initiatives multilatérales peinent à émerger. Dans cette dynamique, les perspectives de résolution apparaissent encore incertaines.